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Imaginons le Predator de Shane Black

Par Republ33k
15 mai 2016
Imaginons le Predator de Shane Black

Ce n'est plus un secret pour nos lecteurs également auditeurs du popcast, je suis un grand fan des deux premiers films Predator. A leur manière, même les films Alien vs Predator et Predators ont une partie de ma sympathie, bien qu'ils ne partagent pas les ambitions créatives de leurs aînés. Car il convient de le rappeler, le premier Predator est un chef-d'œuvre absolu du cinéma d'action - signé par un petit bonhomme du nom de John McTiernan - et le second une petite assez méconnue ou mal-aimée du genre, elle qui assurait pourtant la transition entre une jungle tropicale et une jungle urbaine avec toujours autant de sang, de punchlines et de scènes épiques.

Ce sont a priori ces deux films qui incitent Shane Black, qui reviendra sur les écrans cette année avec The Nice Guys, à s'attaquer au troisième "véritable" Predator, qui, si on en croit le réalisateur, ne sera pas un reboot mais bien une suite. Et puisque celle-ci est attendue pour mars 2018, nous avons tout loisir de l'imaginer dans ce nouvel opus de Please Hollywood.

Imaginons le Predator de Shane Black
1 - Avant-Propos
2 - Scénario
3 - Direction Artistique
4 - Casting
1. | Avant-Propos

Shane Black a toujours décrit ce nouveau film Predator avec les mots suivants : "une suite inventive". Une déclaration qui était déjà forte, symboliquement, il y a quelques mois - lorsqu'elle fut prononcée - mais qui l'est encore plus aujourd'hui, à l'heure où fleurissent les Legacyquels et autres Soft-Reboots, qui semblent plonger tout Hollywood dans une certaine nostalgie empêchant, le plus clair du temps, l'apparition de concepts nouveaux, ou un minimum frais. On peut donc se demander ce qui fait d'une suite une suite inventive, ou du moins, ce que sera une suite inventive en 2018, à la lumière des grandes tendances cinématographiques du moment.

Or à mon sens, les suites les plus inventives sont celles qui osent - parfois radicalement - bousculer l'image ou le rôle de leur personnage principal. Un bon exemple est celui du second Terminator, qui voit le vilain du premier opus, justement incarné par Arnold Schwarzenegger, devenir l'ange gardien de John Connor, tandis que sa jadis innocente mère endosse le rôle de guerrière à temps plein. On pourrait aussi citer l'évolution du personnage de Conan, toujours avec Schwarzy, ou celle de Ripley dans la saga Alien, pour comprendre ce phénomène d'inversion ou de mutation des rôles.

 

Quitte à ce que cela affecte la cohérence globale de la franchise - c'est particulièrement vrai dans le cas des aventures de Ripley - ces suites proposent toujours un contexte, un statu quo ou une atmosphère suffisamment nouveaux pour qu'elles mettent à l'épreuve ce que nous connaissons des films précédents et de leurs personnages. Et je crois que c'est ce leitmotiv qui inspirera Shane Black dans la construction de ce nouveau Predator. C'est en tous cas ce qui m'a incité à prendre mon clavier pour imaginer ce film avant que le sien ne devienne public.

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