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Critique - Rozenn T.02 (Laëtitia Danae) : Une fin intense !

Par Lildrille - Chloé
5 min 27 juin 2022
Critique - Rozenn T.02 (Laëtitia Danae) : Une fin intense !
On a aimé
- Une fin intense !
- Un univers qui se développe et qui s'affirme
- Des héros plus intéressants
- De l'émotion, des mystères et des combats
On n'a pas aimé

La fin de la duologie en terres orientales : de nouvelles découvertes, une lutte sans merci et un final grandiose !

Le résumé

Après avoir rejoint les rebelles dans la ville d’Amadée, Rozenn découvre que les djinns sont bien plus maltraités qu’elle ne le soupçonnait. Résolue à mettre un terme à leur servitude, elle s’apprête à prendre les armes contre le sultan. Or, son pouvoir ne se révélera que si elle se libère de ses entraves, mais elle ignore encore s’il lui sera utile dans la bataille qui s’annonce.
Et pour parvenir à ses fins, Rozenn n’a d’autre choix que de s’allier aux princes. À quoi ou à qui seront-ils loyaux ? À la liberté tant convoitée par les djinns, ou à leur père ?

Notre avis

Le second tome de Rozenn étonne par son rythme complètement différent du premier. Rozenn se trouve à présent parmi les rebelles, et non plus à la cour hypocrite où les dagnirs se complaisent dans le luxe et le faste. Son caractère téméraire et franc ressurgit dans toute sa splendeur alors qu’elle se rend au cœur de la cité rebelle, là où nombre d’ennemis au pouvoir espèrent encore et toujours mettre fin aux rites barbares et aux inégalités sociales grandissantes.

Une magie tangible

Le second tome démarre avec la suite de la découverte de l’univers, plutôt que de poursuivre les jeux de dupes, et les faux semblants. Cela frustre et fascine à la fois. L’auteure a créé un monde riche et complexe qui mérite véritablement notre attention.

Sur son chemin, Rozenn fait la rencontre de personnes incroyables, d’êtres fabuleux et de djinns surpuissants. La créativité de l’autrice subjugue et nous happe complètement. Ses descriptions, sa féerie et son imagination nous bercent, nous propulsent en plein cœur d’un oriental fantasmagorique que nous n’avons plus envie de quitter. La magie prend forme ! La magie s’installe !

Chaque chapitre se veut passionnant, se veut le lieu de révélations d’un passé ténébreux ou d’un futur angoissant. Chaque découverte fascine et permet à l’histoire d’avancer. Rien n’est laissé au hasard, toutes les informations glanées par Rozenn vont lui servir, tôt ou tard.

De l’émotion à foison

Les personnages secondaires prennent plus de place, ils s’installent dans la durée. Le lecteur prend ainsi le temps de les découvrir plus avant, alors que le rythme de l’aventure est ralenti, non sans être inintéressant pour autant.

L’émotion est palpable, surtout lorsque Rozenn découvre que des méfaits terribles se perpétuent au nom d’un idéal bafoué par le sang et l’argent. Ses résolutions se renforcent, son destin se trace en encre indélébile dans le sable chaud du désert. La société inventée par l’auteure ressemble en tous points à la nôtre, le lecteur s’attache irrémédiablement à ce système corrompu qu’il souhaite ardemment voir s’effondrer. Telle une dystopie électrique, Rozenn enflamme nos esprits et nous donne espoir et force pour combattre l’injustice.

Une aventure qui fait du bien

Même si Rozenn n’innove pas dans la construction de l’importance de son héroïne, le reste suffit à nous emporter. Les paysages, les contes sur les architectes, les djinns au sang puissant, les intrigues de pouvoir, les secrets de familles, les artefacts mystérieux, les cités millénaires, les êtres légendaires, les crimes insoupçonnés et le caractère fort de l’héroïne… Tous ces ingrédients se mêlent pour un résultat détonnant et bienfaisant.

Rozenn se veut un hymne à la liberté et au libre-arbitre, un écueil de bons sentiments. Cela fait du bien ! Un bien fou ! Malgré une fin très attendue, une fin positive peu étonnante, le lecteur apprécie cette résolution heureuse, ce sentiment positif qui germe à la fermeture du roman. Rozenn est à lire à tout âge, pour les amoureux des récits orientaux, mais aussi pour ceux qui lisent des dystopies. Son mélange des genres caractérise sa force, cette énergie tangible qui pulse en chacune des pages.

Une saga passionnante

Rozenn ne déçoit pas : son rythme, sa fin endiablée, et sa conclusion s’emboîtent à merveille. Alors que le premier tome décevait par un rythme allongé et une intrigue qui tardait à s’affirmer, ce tome donne un nouveau souffle à l’histoire, et complexifie l’univers oriental imaginé par l’auteure.

Rozenn en parcourt également les lignes telle qu’elle est vraiment. Son courage et sa pugnacité transparaissent sans filtre dans ce second tome, alors que le premier marquait son emprisonnement au sein d’une famille sournoise.

L’évolution des personnages les plus importants reste également très satisfaisante. De surcroît, le second tome offre quelques rebondissements bienvenus, qui nous font même douter de la bonne marche du plan initial des rebelles. Un suspense et un doute qui nous donnent encore plus envie d’arriver au bout.

La première partie, davantage dans la découverte et l’émotion, la seconde plus dans l’action et l’attente insoutenable, s’enchaînent avec délice. Le lecteur se plaît à retrouver l’atmosphère feutrée et mielleuse du château, après le passage chez les rebelles. Les messes basses se multiplient, les mensonges et trahisons se resserrent, pour terminer dans un combat explosif ! Une fin digne de cette belle histoire. Une fin à l’image de Rozenn et de son combat : intense !

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