
• Un montage bien foutu
• La fragilité des alliances
• La photo toujours aussi sombre
• Quelques acteurs en reste
Avec plus de 16 millions de spectateurs rassemblés aux Etats-Unis, le premier épisode de Game of Thrones saison 7 est déjà le plus vu de toute l'histoire de la série, mais aussi le plus commenté sur les réseaux sociaux. Mais qu'est-ce qui se cache derrière les records battus ? On vous le dit tout de suite dans notre premier récap' consacré à la série de Fantasy archi-populaire de HBO !
Disclaimer : conformément à vos attentes, nous avons cette année décidé de profiter du faible nombre d'épisodes de cette septième saison pour vous parler de Game of Thrones dans le détail avec des petits récap', sortes d'hybrides entre une review et un résumé des moments forts de chaque nouvel opus de la série, inspiré par la belle époque des papiers de nos confrères américains de Collider à l'heure où The Walking Dead était LA série à la mode. On espère que vous apprécierez ce format, mais n'hésitez pas à nous donner votre avis ci-dessous dans tous les cas. Attention cependant, ce qui suit peut contenir des spoilers mineurs sur l'épisode !
• Ce qu'on a pensé de l'épisode :
Avec Dragonstone, Game of Thrones saison 7 commence fort, et avec un vétéran de la série aux commandes, ce cher Jeremy Podeswa, qui a déjà officié sur cinq épisodes de la série de HBO, mais qui a également travaillé sur des gros titres comme True Detective ou encore Boardwalk Empire. Il nous offre ici quelques temps forts comme l'entrée en scène des Night Walkers ou celle de Daenerys, et quelques jolis plans qui font un usage assez astucieux des décors à la disposition du réalisateur, dont ceux qui encadrent le discours de Cersei, qui marche littéralement sur Westeros, ou plutôt sur une carte de Westeros ! Le montage n'est pas non plus en reste puisqu'après nous avoir remis en tête les événements des saisons précédentes dans une compilation plutôt bien foutue, et plus réfléchie qu'à l'accoutumée, il fait s'enchaîner avec brio nos retrouvailles avec les personnages du show.
Tout n'est pas parfait, cependant. On pense à la manière dont la réalisation et le montage, justement, introduisent un personnage toujours plus malmené, Sam, qui s'offre une intro' des plus comiques qui n'aidera pas les sceptiques à s'intéresser au sort du protagoniste et à sa quête, pourtant très importante pour la suite des événements. La série retombe ainsi dans quelques vieilles habitudes du côté de la caractérisation, un peu caricaturale, de ses personnages. Comme Sam, donc, mais aussi Littlefinger qui ne peut s'empêcher de rentrer le cadre en murmurant. Dans le même ordre d'idée, certains arcs narratifs s'avèrent toujours aussi fins, comme la personnalité de Cersei ou encore de Sansa, en proie à des changements toujours plus radicaux.
Cela n'empêche heureusement pas l'épisode de fonctionner, et le plus gros reproche que j'aurais à lui faire est - une nouvelle fois - sa photographie. Ici signée Gregory Middleton, elle a tendance à assombrir toutes les images, comme pour cacher un manque de moyens qui n'existe pourtant pas dans le cas de Game of Thrones. Mais on s'attache ici à des détails, qui ne doivent pas nous faire oublier la nuance qu'introduit ici le scénario, dans les liens entre Jaime et Cersei Lannister ou Sansa Stark et Jon Snow, par exemple, et les jolis cours de stratégie qui nous sont ici enseignés. Et cerise sur le gâteau, on aura même droit à un petit caméo d'un chanteur bien connu pour boucler tout ça.
Dans l'ensemble, ce premier épisode est donc très agréable, même s'il prend peut-être un peu trop son temps pour nous rappeler les origines et les fragilités des différentes alliances en place, et trop peu de temps quand il s'agit d'expliquer ce qui a bien pu se passer entre le dernier épisode de la saison 6 et ce Dragonstone pour certains de ses personnages. Qu'à cela ne tienne, cette entrée en matière est réussie et nous donne envie d'en voir plus !
• Le moment fort :
Je dois vous faire une confidence : j'ai un tout petit peu de mal avec le personnage de Daenerys, et encore plus depuis qu'Emilia Clarke a mis son jeu - d'un dédain tout britannique - en mode pilote automatique. Cela dit, le moment fort de ce premier épisode reste pour moi l'arrivée de la jeune femme sur ses terres natales, même si je me demande encore comment un tel château a pu être laissé à l'abandon. Qu'à cela ne tienne, la musique, associée à l'humilité - dans un premier temps, les décors sont uniquement naturels - des images fait des petits miracles et me rendent bien pressé de découvrir le second épisode de la saison.
• La réplique culte :
Si "Yesterday's wars dont' matter anymore" (les guerres d'hier n'ont plus d'importance) était un candidat sérieux pour ce premier épisode de la saison 7, nous avons choisi quelque chose de plus fleuri pour inaugurer ces récap' de Game of Thrones. Et en l'occurrence, le "Leave one wolf alive and the sheeps are never safe" (laissez un loup en vie et les moutons ne seront jamais tranquilles) prononcé par Arya avait quelque chose de terriblement savoureux. D'autant qu'il rappelle la bannière de la famille Stark et agit comme une vengeance verbale au Red Wedding. Une sacré bonne manière de démarrer cette saison 7 sur les chapeaux de roues !
• Le meurtre le plus sanglant :
Pour inaugurer cette sous-catégorie, nous avons opté pour un choix des plus métaphoriques. Tout d'abord parce qu'il n'y a pas tant de morts que ça dans cet épisode de Game of Thrones, comparé à la moyenne assez élevée du show, mais aussi parce que les meurtres les plus impressionnants de l'épisode étaient ceux de Jaime Lannister, tels que décrits par les mots d'Euron Greyjoy. Une description d'autant plus fascinante que nous avons rarement eu l'occasion de voir Jaime en action et en pleine possession de ses moyens dans la série de HBO. On espère que la saison 7 remédiera vite à ce manque !
Voilà pour nous ! Rendez-vous la semaine prochaine pour une chronique sur le second épisode, et d'ici-là, n'oubliez pas de nous donner votre avis sur cette ouverture et la chronique qui l'accompagne.