
On a aimé
• La réal' sur Dragonstone
• L'arc de Jaime Lannister
• L'élan épique de Davos
• L'arc de Jaime Lannister
• L'élan épique de Davos
On n'a pas aimé
• La diplomatie et Daenerys
• Beaucoup de problèmes de jeu
• Beaucoup de problèmes de jeu
Vous connaissez désormais la chanson (qui parle de glace et de feu), chaque semaine a droit à son petit récap' du dernier épisode en date de Game of Thrones. Et ce mardi ne fait pas exception, d'autant que l'opus de la semaine a fait avancer de très nombreuses intrigues.
Comme toujours, attention aux spoilers si vous n'avez pas vu ce troisième épisode, qui répond au nom de The Queen's Justice.
• Ce qu'on a pensé de l'épisode
Comme le précédent, cet opus est signé Mark Mylod, qui fait toujours le taf, même si on remarque ça et là quelques fautes de raccord liées à une mise en scène pas toujours très précise, dans la scène où Cersei torture ses prisonniers, notamment. Mais n'entrons pas tout de suite dans le détail. Parlons plutôt du rythme, qui plus que jamais, s'accélère dans cette saison. On le comprend définitivement avec cet épisode qui s'ouvre sur l'arrivée de Jon Snow à Dragonstone, alors qu'on ne le voyait même pas partir dans l'opus de la semaine dernière. C'est certain : les ellipses sont de plus en plus nombreuses et Game of Thrones obéit désormais à une autre temporalité.

D'aucun pourraient regretter les raccourcis qui accompagnent cette accélération d'autant plus drastique que la plupart des saisons précédentes étaient lentes, mais on se console avec une intrigue qui avance sensiblement à chaque épisode, quitte à ce qu'ils ne nous fassent pas ressentir pleinement les enjeux de chaque scène, de chaque rencontre. Car vous le savez, ce n'est pas toujours la destination qui importe, mais aussi le voyage. Seulement, à trop avoir tiré sur la corde du second, Game of Thrones se contente d'enchaîner des itérations de la première. Ainsi, on ne saisit pas toujours l'importance de la rencontre entre Jon Snow et Daenerys Targaryen, par exemple. D'autant que leurs interprètes respectifs ne font guère d'effort côté jeu : Kit Harington me semblait à côté de ses bottes la moitié du temps, et l'air suffisant que prend Emilia Clarke pour surjouer la confiance de son personnage a tendance à m'irriter au plus au point.
Qu'à cela ne tienne, on pouvait tout de même profiter de leurs échanges pour admirer les jolis décors de Dragonstone, filmés en Irlande. Mais même ce joli paysage ne saurait nous détourner de la plus grande qualité de cet épisode, qui est à mon sens la relation qui unit Cersei Lannister à son frère (et amant) Jaime. Un lien toujours plus pervers et complexe, qui s'exprime aussi bien sur l'oreiller que sur le champ de bataille, en témoigne la dernière scène, proprement badass, de ce Queen's Justice. Ajoutez à cela quelques ellipses assez bien trouvées mais pas trop putassières pour exprimer la violence de certains combats et la facilité avec laquelle sont menées d'autres campagnes, et vous obtenez un épisode qui se laisse apprécier, et qui a même le bon goût de faire se réunir plusieurs personnages depuis longtemps séparés. Bref, on sort avec pas mal de billes en poches après cet opus.

• Le moment fort
Si le discours épique de Ser Davos à l'égard de Jon Snow aurait sans doute mérité de figurer tout en haut du podium de cette semaine, tant son mélange d'humour et de respect était inspiré, je ne peux m'empêcher de choisir une scène qui sera sans doute plus anodine pour le commun des mortels, mais que j'ai pourtant adorée : celle où Cersei Lannister rencontre un représentant de l'Iron Bank incarné par Mark Gatiss. Celui-ci finit par lui faire remarquer, après une véritable joute verbale, qu'elle est bien la fille de son père. Rien de très fou jusqu'ici, mais le jeu de Lena Heady et la mise en scène de Mark Mylod avait suffit à me faire reconnaître Tywin Lannister en filigrane avant cette réplique. Une petite performance, bien cachée dans l'épisode, mais qui m'a bluffée. D'autant que j'ai toujours trouvé les résurgences familiales amusantes à remarquer chez mes proches ! - Fin de l'anecdote personnelle nulle.
• La réplique culte
Puisque je me plaignais de voir les personnages se jeter leur misère à la figure la semaine dernière, je dois avouer avoir beaucoup aimé la réplique de Melisandre, qui rappelle à notre cher Varys que plus personne ne peut prétendre être normal dans cet univers. Mais, une fois n'est pas coutume, la sagesse de Tyrion Lannister l'a emporté lorsque celui-ci a déclaré qu'il faisait plus confiance aux yeux d'un honnête homme qu'aux croyances du reste du monde : "I trust the eyes of an honest man more than I trust what everybody knows". A méditer !

• Le meurtre le plus sanglant
Techniquement, le meurtre de la semaine ne contient pas une seule goutte de sang. Mais il n'en reste pas moins particulièrement cruel. Il faut dire que son architecte a visiblement pris le temps de réfléchir au moindre détail. Je veux bien entendu parler de l'assassinat de la dernière des jeunes Sand par Cersei Lannister et son rouge à lèvres des plus mortels. Un meurtre d'une vengeance presque poétique, mais on notera cependant que laisser un adversaire en vie - en l'occurrence, maman Sand - n'a jamais été une stratégie viable dans l'histoire de Game of Thrones. Affaire à suivre, peut-être ?
Voilà pour cette semaine, chers amis de Westeros ! D'ici mardi prochain, on attend vos avis avec impatience !