Star Trek Discovery : le récap du huitième épisode

Ça tombe bien, puisque le huitième épisode de Star Trek Discovery, intitulé - en toute subtilité - Si Vis Pacem, Para Bellum, est peut-être le premier à épouser la forme classique d'un opus télévisé, dans le sens où l'intrigue est partagée par de nombreux personnages suivant différents arcs là où d'habitude, l'équipage du vaisseau semble œuvrer de concert dans un seul et unique but.

N'étant pas le plus grand amateur de série qui soit au sein de la rédaction, je vais sans doute avoir du mal à mettre des mots sur cette impression mais effectivement, il me semble que ce huitième opus se vit comme un bon épisode de série télé de son temps. Une forme de classicisme, d'aucun diraient de conformisme, que je trouve assez agréable après plusieurs essais soit osés (la semaine dernière) soit ratés (il y a deux semaines) sur le pont du Discovery.

 

L'épisode réalisé par John S.Scott se permet en effet un va-et-vient constant entre plusieurs groupes de personnages, ce qui permet à chacun d'eux d'avancer, et à la série de paraître plus dense. Ainsi, on ne laisse presque aucun personnage derrière et on nous propose une nouvelle batterie de thématiques plutôt très intéressantes, comme l'impact de la science sur le cours d'un conflit militaire. Le tout se laisse donc apprécier et reste très cohérent, y compris en termes de ton, un élément qui fait souvent défaut à Star Trek Discovery.

 

Par ailleurs, ce nouvel épisode a le bon goût de poser pied à terre. Visuellement, notre intérêt pour la série est donc un peu renouvelé - même s'il nous faudra plus qu'une forêt aux arbres bleus à l'avenir - et l'idée de diviser l'équipage entre une équipe au sol et une équipe dans l'espace fait beaucoup de bien à la narration. On évitera pas quelques moments gênants ça et là, comme un Saru soudainement fait d'images de synthèse, mais dans l'ensemble, la forme de cet épisode est plus solide qu'à l'accoutumée.

 

Maintenant, Discovery ne semble pas près de se débarrasser de ses tics les plus ennuyeux comme les résolutions d'intrigues et de sous-intrigues à la va-vite et des vrais-faux mystères installés hors-champ, comme le cas de l'amirale emprisonnée par les Klingons, qui était d'abord l'un des aspects les plus intéressants de cet épisode avant de devenir une pagaille incompréhensible. Les scénaristes entendent sans doute brouiller les pistes, mais ils ne le font pas intelligemment et on parfois l'impression qu'ils se prennent les pieds dans le fil rouge qu'ils tissent eux-même. C'est dire.

Mais ma foi, malgré ses défauts, cet épisode s'ouvrait sur une bataille spatiale de qualité. Le fan de Star Wars que je suis a toujours préféré les dog fights spatiaux de la saga imaginée par George Lucas mais je dois avouer que ceux de Star Trek peuvent avoir une vraie gueule, grâce à l'inertie des vaisseaux de la franchise, notamment. 

 

 

Et j'ai ressenti tout ça une nouvelle fois devant la scène d'introduction de ce huitième épisode, qui tentait de la jouer blockbuster mais qui ne s'est pas arrêté là. En effet, l'ouverture de cet épisode était aussi un bon moyen de nous montrer comment les équipages de Starfleet gèrent la perte de leurs frères et sœurs d'armes au quotidien.

Une fois n'est pas coutume, il se trouve que je n'ai pas relevé une seule réplique intéressante dans cet épisode. Peut-être que je n'étais pas assez concentré, mais honnêtement, comme plusieurs de ses prédécesseurs, cet épisode ne semblait pas pressé de nous livrer une punchline digne de ce nom. Moralité, je vous invite à me corriger si jamais vous en avez trouvé une qui résonne particulièrement dans ce huitième épisode. Ca se passe ci-dessous dans les commentaires.