Critiques

Star Trek Discovery : le récap du sixième épisode

Par Republ33k
24 octobre 2017
Star Trek Discovery : le récap du sixième épisode
On a aimé
• L'arc de Lorca
• L'apparition des Vulcains
• La question Spock
On n'a pas aimé
• La réalisation un peu cheap
• Toujours hyper fastoche
• Frôle parfois le ridicule

Renouvelée hier, Star Trek Discovery n'arrivait pas les mains vides puisqu'un nouvel épisode était disponible sur Netflix, pour le plus grand plaisir de la nouvelle génération de Trekkies et le plus grand désarroi des vétérans, qui semblent petit à petit se détourner de la série.

Il faut dire que pour son sixième épisode, Discovery ne se montre pas particulièrement engageant ni très inspiré, comme si on commençait déjà à apercevoir le ventre mou de la création de Bryan Fuller, récupérée par Alex Kurtzman et Akiva Goldsman.

Ce qu'on a pensé de l'épisode

Réalisé par Douglas Aarniokoski, ce nouvel opus de Star Trek Discovery a pour lui de faire revenir les Vulcains sur le devant de la scène. Un bon point, à mon sens, puisque je regrettais l'apparition finalement précipité de ce bon Sarek dans la série. Les oreilles pointues emblématiques de la saga manquaient à la recette de Discovery, et ajoutent ici un élément diplomatique assez intéressant à suivre.
 
Seul bémol, il est assez vite désamorcé par des facilités toujours aussi grossières, que le spectateur verra à des kilomètres tandis que les personnages du Discovery, comme à l'accoutumée, se jetteront dans la gueule du loup sans réfléchir outre mesure. On retrouve ainsi l'un des défauts les plus récurrents de la série : une sorte d'écart permanent entre la complexité cosmétique des enjeux et leur résolution toujours fastoche et expédiée.
 

 
On repère ainsi Sarek aussi facilement qu'on retrouvait ce bon Lorca la semaine dernière, par exemple, et pourtant, on nous répète partout que "c'est la guerre" et que "oh la la il faut faire attention". Discovery n'a visiblement pas gagné en concentration au fil des semaines donc, et continue d'enchaîner les poncifs sans jamais vraiment décoller, comme un vaisseau cloué au sol et condamné à faire des réparations ou le plein.
 
De ce côté là, on commencer à voir évoluer certains arcs narratifs. Michael reprend petit à petit la place qui était jadis la sienne, par exemple, en réparant les erreurs du passé. Tandis que l'arc du capitaine Lorca fait le plein de révélations. Ce qui au passage, fait définitivement de lui le personnage le plus intéressant de la série. Ses nuances sont en effet compréhensibles, comme ses erreurs et ses réussites. On en viendrait presque à croire que Discovery valide son attitude militariste d'ailleurs, mais il faudra attendre quelques semaines de plus avant d'en avoir le cœur net.
 
D'ici-là, nous voilà avec des séquences plutôt réussies, d'autres plus douteuses et une ambiance qui flirte toujours avec le cheesy. Un hommage involontaire à la série d'origine ? On en doute fortement, mais on se console comme on peut.

Le moment fort 

Comme je vous le disais, je trouve que le personnage de Gabriel Lorca est le membre le plus intéressant de l'équipage du Discovery. L'attachement du capitaine à son vaisseau, trahi par la scène où l'amiral Cornwell lui demande de prendre ses distances, fut ainsi l'un des meilleurs moments de ce sixième épisode, à mon sens. D'autant plus que l'arc narratif de Lorca continue d'avancer, mais sans être sur un rail. Le personnage rebondit toujours sur une situation, une émotion, une difficulté, et fait preuve d'une adaptabilité qui le rend, je trouve, passionnant à suivre.
 

 
Mais peut-être vais-je trop loin dans l'interprétation pour donner du sens à un personnage qui même en se détachant du lot par son grade et la performance de Jason Isaacs, reste assez maladroitement écrit, comme tout le reste de son équipage. Donc n'hésitez pas à me donner votre avis ci-dessous.

La réplique culte

Pour le coup, c'est bien la première fois qu'une réplique ne me vient pas spontanément à l'esprit après le visionnage. Ce sixième épisode manquait donc cruellement de dialogues forts ou de punchlines marquantes, même si j'ai réussi à sauver le "I've never get from him what I want" (je n'aurais jamais de lui ce que j'attends) de Michael à propos de son mentor. Une réplique assez intéressante, car elle avait le mérite d'expliciter une évolution dans la tête du personnage, qui s'émancipe ici de son tuteur. Pour le meilleur, on l'espère.
 

 
C'est tout pour cette semaine. D'ici mardi prochain, je remonte dans mon siège de capitaine en attendant vos retours sur ce sixième épisode ! Des bisous.