Star Trek Discovery : S1E11 - Le Récap'

Comme toujours, essayons donc d'analyser tout ça ensemble, avec un maximum de spoilers et sans tomber dans le bashing gratuit, même si la création de CBS pitchée par Bryan Fuller mais finalement reprise en main par ce bon Alex Kurtzman tend parfois le bâton pour se faire battre.

On pensait qu'en se déroulant tous dans le Mirror Universe, les prochains épisodes Star Trek gagneraient en cohérence, au moins du côté du ton. Après tout, passer dans une dimension parallèle était l'occasion pour la série de se lancer dans une sorte de mini-reboot et de remettre à plat les personnages. L'épisode de la semaine dernière allait clairement dans ce sens, mais un opus fill-in plus tard, voilà que Discovery repart dans ses pires travers.

 

Déjà, on remarque que la réalisation de T.J.Scott place un peu trop de confiance dans le casting, qui nous offre tout de même quelques vrais moments de gêne le temps de cet onzième épisode. D'autres plans sont plus jolis et certains mouvements de caméras sont assez classes, mais dans l'ensemble, difficile de retenir autre chose que les gros plans du réalisateur sur la tête de Shazad Latif, qui incarne ce pauvre Ash Tyler.

 

Le twist autour du personnage, grillé depuis quelques semaines déjà, manque d'ailleurs d'ambition et de grandeur. Si les spectateurs avaient deviné bien vite qui se cachait sous cette enveloppe humaine, assumer la révélation aurait au moins pu nous fournir un moment fort. Au lieu de ça, on se retrouve avec des actions et des répliques incroyablement molles, même si l'évolution de Tyler pourrait s'avérer intéressante.

 

Dans le même ordre d'idée, la gestion de ce pauvre Stamets laisse à désirer, les scénaristes comme le réalisateur préférant le faire "mourir" plusieurs fois devant la caméra, plutôt que d'explorer son passage dans une sorte d'au-delà, teasé le temps d'un unique plan. Qu'on se le dise : Star Trek Discovery ne sait définitivement pas distinguer le trépidant du superflu, et sacrifie souvent le premier pour le second, nous offrant des épisodes terriblement prévisibles et bourrés de facilités. Allez, on s'accroche encore un peu.

Heureusement, on peut compter sur le caractère absolu du Mirror Universe pour nous sortir de notre torpeur. Entre une alliance alien haute en couleurs et l'apparition d'un Empereur plutôt classe, l'épisode nous offre ainsi quelques petits bonbons sur lesquels se faire les dents. 

 

 

A ce titre, l'apparition surprise de Michelle Yeoh dans le rôle de l'Empereur Georgiou a quelque chose de tout simplement savoureux. Je m'attendais à un personnage lié à la série originale, et je dois avouer que le twist a plutôt bien fonctionné sur moi. D'autant que cette variante du mentor de Michael arborait un costume qu'un fan de Warhammer 40.000 comme moi ne pouvait pas renier.

Dans cet océan de xénophobie spatiale qu'est le Mirror Universe, la réplique du Saru n'étant pas encore réduit en esclavage avait quelque chose de salutaire. "We are still starfleet" nous rappelait-il cette semaine, comme pour se convaincre des valeurs de sa dimension d'origine, qui menacent de s'effacer au fil du temps passé dans cet univers alternatif. Simple mais efficace.