Critiques

The Expanse 2, La Guerre de Caliban, la critique

Par -- David --
9 décembre 2016
The Expanse 2, La Guerre de Caliban, la critique
On a aimé
• Une intrigue prenante
• Un réel plaisir de replonger dans cet univers toujours aussi bien construit
• Un concentré de tout ce qui fait un excellent space opera
On n'a pas aimé
• Des personnages qui ont parfois des réactions caricaturales

Disclaimer : Même si la critique du premier volume de The Expanse ne se trouve pas sur Syfantasy, celle-ci vaut pour les deux premiers romans du cycle, car sa qualité ne se délite aucunement au fil des livres.

Si comme moi, vous avez découvert The Expanse à travers l’adaptation de la chaine Syfy, des variations existent entre le format papier et sa transposition à l’écran. Il faut savoir que la première saison ne reproduit pas stricto sensu les évènements du premier roman. La production télévisuelle s’arrête notamment un peu avant la fin du tome un. Pour ne pas dévoiler d’éléments clés de l’intrigue, je fais en sorte que cette critique ne ruine pas le plaisir de découvrir la saison deux qui commencera le premier février. Afin d’attiser votre curiosité, je vous invite d’ailleurs à retrouver les trailers qui dévoilent les premiers éléments de l’intrigue à venir. La chaine Syfy a d'ailleurs proposé la troisième bande annonce il a quelques jours seulement.

La série télévisée The Expanse s’impose peu à peu dans le cœur des fans de space opera comme le digne successeur de Battlestar Galactica. Avant d’envahir le petit écran, l’aventure du capitaine Holden et de son équipage a démarré dans une suite de livres signée par James S.A. Corey. Derrière ce pseudonyme se cachent deux écrivains, Daniel Abraham et Ty Franck, qui furent tous deux assistants de George R.R. Martin, l’auteur de Game of Thrones.

Au début de La Guerre de Caliban, le capitaine Holden et son équipage travaillent pour Fred Johnson, chef de l’APE. Au bord du Rossinante, leur navette spatiale, ils sont chargés de pacifier la ceinture d’astéroïdes contre les pirates qui rançonnent les vaisseaux de commerce.

Comme dans le précédent roman, chaque chapitre est articulé autour du point de vue d’un personnage unique. Dans ce volume, de nouveaux visages viennent enrichir le casting. Bobbie, une marinemartienne, est la seule survivante de son unité massacrée par une créature monstrueuse. Prax, un scientifique basé sur Ganymède découvre que sa fille a disparu après qu’une attaque se soit produite. Avasarala, l’assistante du sous-secrétaire à l’exécutif à l’ONU qui apparaît dès la première saison de la série apporte quant à elle une dimension politique au cycle. Femme singulière, elle met tout en œuvre pour éviter que le conflit larvé entre La Terre et Mars devienne hors de contrôle.

Tous ces destins vont animer la trame de cette aventure, dans un livre excellemment bien rythmé, où chaque chapitre nous laisse sur un cliffhanger qui donne envie de connaitre la suite. The Expanse offre aussi une histoire de space opera où se devinent les références subtiles glissées au fil des pages par les auteurs comme autant d’hommages au genre. Une des scènes du livre, par exemple, évoque par moment le combat de Ripley contre l’Alien tiré du deuxième film de la licence, réalisé par James Cameron. Le Rossinante, le vaisseau spatial, occupe quant à lui une telle place dans l’aventure qu’il devient un Faucon Millenium en puissance. Ce cycle convoque ainsi tous ces codes, batailles stellaires dantesques, créature monstrueuse et univers cohérent pour se les réapproprier et offrir un récit passionnant.

Le deuxième volume de The Expanse confirme la qualité de cette série. Il propose une histoire captivante qui se dévore sans peine grâce à une intrigue très bien rythmée. Il repose sur tous les canons du space opera sans jamais paraître artificiel. La différence entre le livre et l’adaptation en justifie à elle seule la lecture. La Guerre de Caliban permet de plonger plus profondément dans cet univers riche qui ne cesse de s’étoffer de roman en roman. Le sixième volume du cycle, Babylon’s Ashes, vient d’ailleurs tout juste de sortir aux États Unis.