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Dossier - Gun Fantasy ou de la fantasy avec de la poudre

Par Louis - CINAK
10 min 24 juin 2021
Dossier - Gun Fantasy ou de la fantasy avec de la poudre

La Gun Fantasy ou la fantasy à pistolet n’est pas de la science-fiction, ou alors un post-apo qui nous montre une humanité dans un Far West à la Mad Max. Il s’agit le plus souvent d’une fantasy qui dépasse le med-fantasy !

Je ne parlerai pas ici de La Tour Sombre de Stephen King car pour comprendre l’univers dans son entièreté, il vaut mieux avoir lu l’entièreté de l’œuvre de l’auteur ! En effet, il reprend de très nombreuses références de ses œuvres pour peupler son univers car celui-ci se trouve au croisement de ce King-Universe ! Je vous propose ici 5 sagas de Gun Fantasy ou de fantasy à pistolet qui peuvent se lire indépendamment de tout autre chose !

Dossier - Gun Fantasy ou de la fantasy avec de la poudre
1 - Jon Shannow de David Gemmell : Entre Mad Max et Solomon Kane !
2 - Chevauche-brumes de Thibaud Latil-Nicolas : Que les canons chantent pour le Roy !
3 - Téméraire de Naomi Novik : Eragon aux temps des guerres napoléoniennes !
4 - L’Empire du Léopard d’Emmanuel Chastellière : De la fantasy en Amérique du Sud !
5 - Dragon Blood d’Anthony Ryan : Dragons, vapeur et mousquets !
1. | Jon Shannow de David Gemmell : Entre Mad Max et Solomon Kane !

Roman post-apocalyptique, la trilogie de Jon Shannow ne s’inscrit pas dans la sacro-sainte saga Gemmell-ienne qu’est Drenaï. Cas à part dans l’œuvre de David Gemmel, Jon Shannow fait chanter la poudre (élément que l’on retrouve très rarement dans l’œuvre de Gemmell à part dans Rigante) et est un pistolero ! Attention, rien à voir avec Roland de Gilead de Stephen King, le héros de la Tour Sombre. Jon est un anti-héros comme les affectionne l’auteur et il porte une vision nettement plus cynique (certains parlent d’humour noir) du monde. En même temps, qu’attendre d’un monde ravagé et dominé par des fanatiques religieux ?

L’axe de la Terre a basculé et ce changement a tout détruit il y a déjà 3 siècles. Au lieu de revenir à l’état primaire de l’Homme et de nous proposer un énième post-apo avec des néo-hommes de Cro-Magnon, David Gemmell nous sert avec Jon Shannow une ambiance western, parfois proche du pulp. Conçu comme un hommage à Solomon Kane de Robert E. Howard, la Bible et la foi est omniprésente dans cette trilogie très rythmée car quand les choses vont mal, les Hommes se tournent bien souvent vers Dieu. Jon Shannow lui-même s’est mis en tête de retrouver la mythique cité de Jérusalem et de trouver les réponses qui tiraillent sa foi !

Ce Dieu, Jon Shannow va s’y frotter sévèrement car étant un sacrément bon pistolero, il a attiré l’attention d’un chef religieux à la tête d’une horde de fanatiques, et ce dernier a kidnappé la femme qu’il aime ! Cette secte porte le nom des Enfants de l’Enfer et on ne peut s’empêcher de penser à l’univers de Mad Max quand l’auteur nous les décrit (avec son style toujours aussi sobre) et quand on les entend parler. Et tous les archétypes se rejoignent dans un cocktail explosif : cannibales, tribus retournées à l’âge de pierre, des survivants en quête d’espoir…

Certains pourront être rebutés par l’aspect froid du personnage principal mais sa rigidité (inspirée directement de Solomon Kane !) permet de mettre en avant la chaleur des personnages secondaires qui apportent un vrai sel à l’histoire, en plus de nous montrer des pans de l’univers (saloons, tripots, communautés puritaines…). Petite pensée notamment pour le savant Archer qui m’a parfois bien fait rire et qui apporte la touche SF au roman.

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