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Please Hollywood #12 : Time Splitters par Genndy Tartakovsky

Par Republ33k
23 avril 2015
Please Hollywood #12 : Time Splitters par Genndy Tartakovsky

Pour son retour sur SyFantasy, Please Hollywood s'offre une nouvelle adaptation de jeu-vidéo qui parlera sans doute à tous les gamers ayant parfait leur culture vidéo-ludique dans les années 2000 : Time Splitters, sans doute la licence de FPS la plus délirante de tous les temps.

Avant-Propos

Voilà des années que les fans de Time Splitters attendent un nouvel opus. Il faudra malheureusement se contenter d'un remake HD concocté par des maniaques de la licence, qui a toutefois le mérite d'être soutenu par Crytek, désormais propriétaire du studio Free Radical, initiateurs de la licence. Mais on ne pouvait évidemment pas se montrer rassasiés par pareille nouvelle, voilà pourquoi nous imaginons aujourd'hui un film d'animation qui serait à même de remettre la licence sur pieds, ou en tous cas, d'attirer une génération de gamers nostalgiques en salles.

• Réalisation

Pourquoi l'animation me diriez-vous ? Tout d'abord, parce qu'aucun studio Hollywoodien n'oserait banquer sur une licence aussi datée, même dans nos rêves les plus fous. Ensuite, parce que le concept du jeu pourrait parfaitement se traduire par l'animation : pour ceux qui ne le sauraient pas, Time Splitters voit en effet le joueur affronter des vilains dans des mondes et des époques bien différentes, toutes caractérisées par une direction artistique bien précise. Une caractéristique qu'on aurait pu rendre en prises de vues réelles, mais qui sera bien plus simple à opérer et fun à réaliser grâce à l'animation, d'autant plus que celle-ci peut prendre des formes bien plus variées.

 

Derrière la caméra, j'appelle donc Genndy Tartakovsky, le génial créateur du Laboratoire de Dexter, de Samurai Jack ou encore d'Hotel Transylvania. Versé dans toutes les variantes de l'animation, ce monsieur peut compter sur un C.V très alléchant et une vraie culture geek pour donner vie à un concept aussi délirant qu'un film adapté de Time Splitters. Le réalisateur russe sait également très bien s'entourer quand il s'agit de mettre sur pied des projets inédits, ce qui nous sera particulièrement utile pour mener à bien notre direction artistique.

• Direction Artistique

Le film devra se reposer sur la meilleure campagne solo de la franchise : celle du troisième opus, Future Perfect. Dans cette aventure, on incarnait le sergent Cortez à travers les époques, dans lesquelles il doit récupérer des cristaux temporels pour que l'humanité puisse échapper aux Time Splitters, des aliens vivant entre le temps et l'espace. L'idée est d'adapter ce voyage dans les époques en changeant de direction artistique à chaque nouvelle étape. L'effet recherché approchera ainsi du résultat des résurgences d'animation dans Kill Bill de Quentin Trantino : l'idée est de frapper le spectateur, et de renouveler l'expérience à chaque nouvelle époque. On pourra ainsi imaginer des passages de la 2D à la 3D, ou d'une ambiance S.F shinny à une atmosphère de film d'horreur, pour ne citer que deux exemples.

 

Pour exacerber ce passage entre les époques et les styles, on pourrait également imaginer un roulement entre les meilleurs animateurs et réalisateurs du moment d'une époque à l'autre. Un film d'animation à sketches si vous préférez, saupoudré de références geeks qui sont une marque de fabrique de la licence, et qui auront tout loisir d'intervenir aux gré des époques présentées. Pour terminer, on laissera le film frapper un grand coup dans la fourmilière de l'animation occidentale, qui a bien du mal à cibler les adultes. Ici, hémoglobine et irrévérences sont au programme, et pas qu'un peu : on parle quand même d'un "space marine" envoyé entre les époques pour sauver l'humanité en pétant des gueules.

• Casting

Une fois n'est pas coutume, notre casting est une distribution vocale. Mais à mon sens, le doublage d'un film d'animation est capable de faire toute la différence entre un mauvais et un excellent métrage - je vous renvoie notamment au succès de The Lego Movie pour vous en convaincre.

Pour le rôle principal, j'envisagerai très sérieusement Vin Diesel. Il est bien loin d'être un bon acteur, mais il semble être sous une bonne étoile dès qu'il s'attaque à du doublage, comme il l'a prouvé avec le Géant de Fer et plus récemment Guardians of the Galaxy. Et puis, le personnage de Cortez semble avoir été imaginé sur les traits de la star de Fast & Furious.

A ses côtés, on retrouva Katee Sackhoff dans le rôle d'Anya, un leader militaire et scientifique qui invente la machine à remonter le temps permettant à Cortez de voyager dans les époques. L'actrice dispose encore d'une belle fanbase, et a déjà donné dans la S.F avec Battlestar Galactica. Puisqu'on parle de personnages féminins, je verrais bien Emma Stone endosser le rôle de Jo Beth Casey, une ado' gothique décalée que Cortez rencontre en 1984 dans une maison hantée.

 

On terminera avec l'agent secret hippie Harry Tripper, que je vois bien être doublé par un fêlé dans la veine de Chris Pratt, et Captain Ash, un soldat britannique des années  20, dont l'apparition pourrait être inoubliable grâce à l'accent so british de James D'Arcy, qu'on a récemment pu apprécier dans Agent Carter.

Quand Free Radical a donné la vie à Time Splitters, les spécialistes n'ont pas manqué de souligner ses avancées pour le genre du FPS. Il faut dire que la licence a été créé par des développeurs ayant travaillé sur le plus illustre des shooters de l'histoire, Goldeneye. Avec trois épisodes, ils ont ainsi amené leur genre vers de nouveaux horizons (il suffit de rejouer à Future Perfect pour se rendre compte de son étonnante modernité) et nous n'attendons pas moins de cette adaptation cinématographique, qui pourrait bousculer les standards de l'animation à grand coups de voyages dans le temps et de directions artistiques furieuses.

Please Hollywood #12 : Time Splitters par Genndy Tartakovsky