1.
| | 5 - Fallout 3

Quand Bethesda Softworks récupère la licence post-apocalyptique Fallout,
le studio décide de revoir le système de ses prédécesseurs en lui
appliquant la formule The Elder Scrolls. Si beaucoup de fans ne se
retrouvent pas avec Fallout 3 lorsqu'il sort en 2008, le jeu séduit
tout de suite un plus large public.
Le troisième épisode de la licence se déroule en 2277 dans les
alentours de la ville de Washington, ravagée dans un monde détruit par
une guerre nucléaire. Si le joueur débute son aventure oppressé dans un
abri anti-atomique enfoui sous terre, rapidement, et, suite à quelques
problèmes de cohabitation, l'habitant de l'abri 101 devra quitter la vie
qu'il a toujours connu pour se rendre dans les étendues sauvages et hostiles du jeu.
Et si le gameplay est riche, notamment grâce au système SVAV
(Système de visée assistée de Vault-Tec), le joueur se voit rapidement
quitter la quête principale pour explorer les villes et bâtiments
abandonnés qui pullulent cet univers rétro-futuriste. Pas très beau graphiquement lors de sa
sortie, le jeu étonne par son contenu qui propose de (très) nombreuses quêtes et un système de personnalisation de compétences poussé qui donne envie au joueur de ne jamais lâcher sa manette (ou son clavier).
Fallout 3 connaîtra une suite en 2010 nommée Fallout : New Vegas et qui apportera quelques nouveautés dont un tout nouvel univers à visiter.
2.
| | 4 - Bioshock

En 2007, le jeu BioShock d'Irrational Games débarque sur les PC et Xbox 360 (Un an plus tard sur PS3) et il fascine directement par son univers sous-marin. Sorti de la tête de Ken Levine, BioShock place le joueur, un certain Jack, en plein cœur d'une uchronie dans laquelle le milliardaire Andrew Ryan décide, dans les années soixante, de créer sa propre cité sous-marine, Rapture. Le but de ce caprice est de se dissocier de toute civilisation offrant aux artistes, scientifiques et autres une terre d'accueil et de liberté pour leurs esprits libres.
Rapidement, rien ne se passe comme prévu et Jack se retrouve en plein milieu de la cité dans un univers qu'il ne comprend pas et qui le dépasse. Pour aider un certain Atlas dans un premier temps, le joueur se retrouve à arpenter les couloirs et habitations de la cité qui porte la forte emprunte d'un certain Jules Verne. Le studio maîtrise son jeu de bout en bout et Bioshock se posera presque comme un jeu d'horreur offrant les situations les plus lugubres croisées d'incroyables révélations scénaristiques.
Le seul point à regretter est le gameplay, plutôt FPS, qui s'avère au final assez répétitif malgré le système de pouvoirs, les Plasmides, qui permettait de régler ses différends de manières expéditives. BioShock connaîtra deux suites, BioShock 2 confié à 2K Marin puis BioShock Infinite avec lequel Irrational Games fera table rase du passé pour envoyer le joueur en l'air dans la cité volante de Columbia.
3.
| | 3 - Deus Ex : Human Revolution

La licence Deus Ex fait son grand retour en 2011, 8 ans après le dernier épisode, sur PC, PS3 et Xbox 360 avec Deus Ex : Human Revolution. Développé par les studios d'Eidos Montréal, le jeu réussit à séduire les pupilles grâce à une direction artistique osée qui surprend par son univers futuriste jaunâtre et aseptisé.
Mais cette impression de propreté s'envole dès qu'on arrive dans les rues de Detroit en 2027 alors qu'on découvre, à travers les yeux d'Adam Jensen, que l'humanité est maintenant modifiée grâce à des prothèses cybernétiques. Évidement, le transhumanisme a un prix et les humains augmentés deviennent accro à la neuropozyne, censée aider à accepter les prothèses. Le médicament à un coût que seuls les plus riches peuvent se payer créant un gouffre social entre les différentes classes. Dans ce marasme, Adam Jensen, augmentée malgré lui, se retrouve seul pour enquêter sur une attaque au siège social du numéro 1 de l'augmentation et qui l'emploi, Sarif Industries, qui lui a coûté plus que son humanité...
Encore une fois un FPS, Deus Ex : Human Revolution laisse une grande part au RPG dans son système de compétences mais aussi dans son level design travaillé. Pour chaque phase, le joueur est confronté à trois voies pour avancer : rentrer dans le tas, laisser la place à l'infiltration ou encore jouer de ses talents de hacker. Il faut ajouter à cela, un scénario passionnant, notamment grâce à son système de choix dans les dialogues et une bande-son magnifique.
Deus Ex : Human Revolution connaîtra une suite anecdotique sur iOS et Android en 2013, Deus Ex : The Fall, mais Eidos Montréal a d'ores et déjà annoncé un épisode next-gen qui sera une partie d'un tout, Deus Ex Universe.
4.
| | 2 - Mass Effect 2

C'est bien connu, c'est dans l'espace que BioWare fait ses meilleures soupes et fier de son succès avec le mythique Star Wars : Knights of the Old Republic, le studio décide mettre tout son talent dans un nouveau bébé spatial sorti en 2007 sur Xbox 360 et PC, Mass Effect. Déjà une claque culte ouvrant un univers tout entier aux joueurs, Mass Effect se présente comme une trilogie et le deuxième épisode débarque trois ans après (et encore un an plus tard sur PS3).
Ce deuxième épisode de la grande épopée du commandant Shepard le voit courir à travers la galaxie en 2185 alors qu'il a été porté disparu (plutôt mort) suite à la destruction de son vaisseau, le Normandy, peu après la fin du premier épisode. Notre brave personnage a perdu tous ses alliés et son seul choix est de coopérer avec l'organisation pro-humaine et terroriste sur les bords, Cerberus. Shepard est persuadé, à raison, du retour des Moissonneurs, une race extraterrestre qui apparait tous les 50 000 ans dans le but de moissonner les espèces vivantes pour laisser la place à un autre cycle. La menace n'est pas prise au sérieux et considéré comme un mythe aux yeux de toute la galaxie malgré l'attaque de Sovereign contrée par Shepard.
Le jeu de Bioware est incroyablement riche et offre un univers crédible dans lequel est parsemée une tétra-tonne d'informations sur son background aux joueurs assez curieux pour fouiner un peu. Et contrairement à Mass Effect premier du nom, son petit frère, qui gagne en souplesse dans son gameplay pour laisser place à plus d'action, permet aux joueurs de voyager plus librement dans la galaxie pour découvrir ce qu'elle a de plus noir comme la planète considérée comme le paradis des contrebandiers les plus louches, Omega.
Mass Effect 3 sortira en 2012 et offrira un épisode haletant et une conclusion controversée aux aventures de Shepard. Le studio est déjà à l'œuvre sur un quatrième épisode next-gen qui devrait emmener le joueur dans une toute nouvelle époque (Les guerres du Premier Contact ?)
5.
| | 1 - Dead Space

Avec Dead Space, Electronic Arts donne carte blanche au studio Visceral Games qui a décidé de se faufiler dans le gouffre des survival-horrors à l'époque où Resident Evil avait pris le parti de l'action avec son cinquième épisode et que Silent Hill essaie de se sortir de la noyade. Le studio décide alors de créer sa propre interprétation hommage d'Alien avec Dead Space qui envoie le joueur dans l'espace, seul, terriblement seul...
Isaac Clarke, dont le nom fait référence aux maîtres de la science-fiction Isaac Asimov et Arthur C. Clarke, est un ingénieur de l'an 2414 envoyé dans le fin fond de l'espace pour porter secours au brise-surface USG Ishimura, en stationnement au dessus de la planète Aegis VII, qui n'a pas donné de signe de vie depuis un certain temps. Le héros, muet dans le premier épisode, est amené à arpenter les allées de l'immense vaisseau pour découvrir ce qu'il est advenu de l'équipage. Il découvre rapidement que les membres de la station se sont transformés en créatures difformes se déplaçant dans les canalisation, les nécromorphes, et que tout ceci a un lien avec une mystérieuse relique découverte sur la planète et ramener à bord.
Dans son gameplay, Dead Space met une petite fessée à Resident Evil avec sa caméra à l'épaule beaucoup plus maniable et permettant de tirer en mouvement. D'autant plus que Visceral Games offre quelques coups de génie au niveau de l'interface, notamment la barre de vie directement visible sur la colonne vertébrale du héros. L'univers oppressant et sombre offre l'expérience incontournable de la génération qui n'en reste pas moins traumatisante avec sa direction artistique lugubre qui est sublimée par une bande-son laissant place à un silence lourd, perturbée par les bruits de métaux du vaisseau.
En plus du rail-shooter Dead Space : Extraction sur Wii, Dead Space connaîtra deux suites, une en 2011 et l'autre en 2013, qui perdront un peu trop du charme du premier épisode en laissant une trop grande part à l'action face à l'horreur et à l'aspect survival.