C'est l'été, il fait beau, il fait chaud et un temps pareil donne une seule envie : regarder des blockbusters au cinéma. Et ça tombe plutôt bien puisque nous sommes gâtés cet été avec le très bon Edge of Tomorrow, le très attendu La Planète des Singes: L'Affrontement et l'explosif Transformers: Age of Extinction.
Greffé à la licence depuis 2007, Michael Bay a trouvé un moyen de faire parler ses envies de "boom", "kaboom" et "reboom derrière" avec Transformers qu'il va nous resservir pour une quatrième fois. Pourtant, il y a trois ans, je n'aurais jamais voulu que Michael Bay retourne sur la saga qui était tombée relativement bas avec Transformers 3: La Face Cachée de la Lune. Sans véritable attachement à Transformers et aux robots en général (ce point fera l'objet d'un édito futur), j'ai pourtant suivi la première trilogie Transformers avec un intérêt décroissant au fil des épisodes. Le troisième long-métrage ayant atteint un point d'orgue avec notamment les polémiques entourant les petites "gueulantes" entre Michael Bay et Megan Fox ou encore le plan recyclé de l'autoroute, tourné originalement pour The Island.
Depuis, mon intérêt pour les robots géants a grandi de manière exponentielle grâce à Guillermo del Toro avec Pacific Rim ou encore un certain Hideo Kojima non pas pour Metal Gear Solid mais avec Zone of the Enders 1 & 2 que j'ai enfin pris le temps de faire. En plus de cela, Monsieur Bay a su reconquérir mon cœur perdu avec l'excellent Pain & Gain (No Pain, No Gain en français), un film beaucoup plus malin et intelligent qu'on ne pourrait le penser et qui fonctionne incroyablement bien grâce au trio d'acteurs Anthony Mackie, Dwayne Johnson et Mark Wahlberg. Ce dernier étant devenu son nouvel acteur fétiche puisque Mark a décidé de mettre ses muscles au service du quatrième épisode de la franchise, Transformers: Age of Extinction.
Quatrième épisode de la saga mais "pas vraiment en fait" puisque Michael Bay a décidé de ne pas s'embarrasser de ce qui marche en ce moment chez Hollywood: les univers cohérents partagés. Ici pas de prise de bec puisque si le film est techniquement la suite de Transformers 3, celui-ci devrait partir sur de nouvelles bases solides en gardant Optimus Prime mais en calant Mark Wahlberg et sa grosse épée à la place du frêle Shia LaBeouf. Et pour pardonner les erreurs du passé, Michael Bay a visiblement décidé de ne se priver de rien pour sa suite qui est tout de même un melting-pot outrancier basé sur les robots, les dinosaures robots et les explosions. Qui peut résister à cela ?
Le réalisateur américain véhicule d'ailleurs une image d'homme qui préfère la dynamite à l'écriture et si vous cherchez une forme de rédemption dans Transformers: Age of Extinction, il y a de fortes chances que ce soit râpé car ce nouveau film promet encore plus de nitroglycérine. À l'époque où le cinéma geek part dans des sphères beaucoup plus importantes avec ses multiplications de licences — que ce soit du côté des super-héros ou d'une galaxie lointaine, très lointaine — il ne faut tout de même pas oublier la part d'un cinéma pop-corn indispensable pour respirer de temps à autre. C'est d'ailleurs l'une des qualités que l'on peut clairement mettre au crédit d'Edge of Tomorrow, un très bon film d'action sans sticker "licence exceptionnelle" collé sur l'affiche.
Un cinéma pop-corn clairement assumé de la part de Paramount qui n'a pas hésité à livrer la semaine dernières des B-Roll de Transformers: Age of Extinction. Pour ceux qui l'ignorent, les B-Roll sont des vidéos making-of brutes et sans commentaires. Elles permettent généralement de se donner une idée claire du travail d'un réalisateur sur la direction de ses acteurs, etc... On peut donc voir Michael Bay au travail et une chose est sûre, l'ambiance est détendue sur le plateau. Entre les prises d'explosions et les acteurs à peine dirigés qui foncent se regarder courir après une scène où tout pète, il y a de quoi faire peur. Mais c'est la face cachée du cinéma et Michael Bay a clairement compris que le 7ème Art, c'est aussi de la légèreté, de l'action et parfois pas (ou peu) de scénario.
Il faudra quand même attendre d'avoir vu le film avant de s'avancer sur son écriture (d'autant qu'il faut un script solide pour tenir 2H45) mais une chose est sûre, ces B-Roll, qui pourraient clairement donner des envies de meurtres aux amoureux des cinémas d'auteur, sont assez représentatifs de ce que sera sans doute le long-métrage, un énorme divertissement au service du divertissement. Rien de moins, rien de plus.