C’est avec une infinie tristesse que nous apprenons le décès d’Ursula K. LE Guin. À l’instar d’un Philip K. Dick ou d’un Ray Bradburry, son œuvre a marqué profondément la littérature de l’imaginaire. Elle fut couronnée par pas moins de six prix Hugo, sept Nebula, trois prix des lecteurs de la revue Asimov’s Science Fiction et vingt-et-un prix Locus.
Si elle reprenait, dans ses cycles comme celui de Terremer ou de l'Ekumen, les tropes classiques des genres de l'imaginaire : sorcellerie et dragons ou encore vaisseaux spatiaux et conflits planétaires, des sujets profonds irriguaient aussi toute sa bibliographie. Une vision féministe infusait ses œuvres. Ces personnages masculins n’étaient pas perclus d’attitudes machistes comme beaucoup de récits de fantasy et de science-fiction de l’époque. Elle mettait aussi un point d’honneur à mettre l’humain et l’éthique au cœur de ces récits.
L’autrice laisse derrière elle une œuvre orpheline qui en plus d’avoir marqué considérablement la littérature de l’imaginaire se révèle aussi pléthorique. Elle est composée de pas moins de vingt-et-un romans, onze recueils de nouvelles, quatre volumes d’essais, douze livres pour enfants, six recueils de poèmes, auxquels il convient de rajouter des traductions depuis l’espagnol, notamment Kalpa Imperial d’Angélica Gorodischer. On retrouve parmi ses titres phares les cycles de Terremer et celui de l’Ekumen.
C'est profondément affecté par la disparition d'une géante de l'imaginaire que nous adressons nos condoléances à sa famille.