Non, vous ne rêvez pas, Exosk3lette s’attaque à de la BD !
J’ai acheté CLOVD Livre 1 : La Dame de Birka, car la couverture m’intriguait, cette bande dessinée aux allures de comics brillait d’une sombre lueur métallique sur l’étal de la librairie spécialisée. L’objet entre mes mains, j’ai été absorbé par les premières pages de cet univers postapocalyptique mêlant fantasy, super-héros et Mad Max. J’étais bien loin de me douter qu’une fois la lecture sérieusement entamée, cet illustré deviendrait un tel coup de cœur.
Florent Maudoux publie au Label 619 (Ankama éditions) diverses séries de BD dans l’univers de Freaks Squeele. C’est dans cette œuvre globale que s’inscrit CLOVD. N’en connaissant pas plus sur cet univers, je ne m’aventurerais pas à vous en dire d’avantage et traiterai l’ouvrage comme je l’ai découvert, en tant qu’œuvre indépendante ouvrant sur une série prometteuse.
L’histoire
2042 : Cela fait 20 ans depuis l’apocalypse, 20 ans que le Clovd s’est levé, plongeant le monde dans la brume. Pour survivre, les humains et les centaures se sont alliés et vivent en groupes nomades. Le jour, les Klan, des gangs de pillards, traquent les survivants. Les consumateurs, riches héritiers du monde qui s’est éteint, alternent entre drogues virtuelles et safaris meurtriers dans le monde réel. Ils ne sont pourtant rien face au danger de la nuit, car des hordes cauchemardesques éliminent toute vie sur leur passage.
Au milieu de cela, un mystérieux guerrier immortel, cherche la personne qui pourrait sortir le monde de l’obscurité dans laquelle il s’est drapé depuis deux décennies.
L’avis d’Exo
Ce court résumé ne dévoile rien de l’intrigue car je vous laisse savourer les révélations passionnantes qui parsèment ce récit. Mais je ne saurai vous laisser sans mon impression plus globale sur ce bijou !
Les dessins sont d’une grande beauté. Les paysages, rares, sont captivants et poétiques. Les scènes de combat sont épiques et palpitantes. Les dialogues sont riches et plantent en quelques mots le caractère des personnages.
Ces derniers apportent une dose d’humour bienvenue dans l’ombre constante de ce monde. On passe à grande vitesse de l’extrême violence à l’innocence attendrissante. Notre lecture est rythmée à l’image de la vie des survivants, paisible jusqu’à ce qu’un danger nous plonge dans l’urgence absolu.
Comme si nous avions besoin de chercher d’autres qualités à ce premier tome de Clovd, il est truffé de références à la culture de l’Imaginaire et s’en sert brillamment pour questionner nos valeurs, notre monde et ce que nous en faisons aujourd’hui. L’écologie, la surconsommation, la surproduction, l’utilisation à outrance des technologies et l’importance de la culture et de l’histoire, autant de réflexions emmenées avec brio.
Je terminerai en vous suggérant de ne pas passer à côté de ce titre ni de sa suite qui promet de grands moments de 9e art !
Bonne lecture bande de centaures !