Vous n'avez pas pu passer à côté de cette annonce et de ce film : je parle bien sûr de Donjons et Dragons. Sous l'impulsion de la série Stranger Things, qui avait remis au goût du jour le célèbre jeu de rôle fantasy, ce projet qui devait traîner dans les tiroirs d'Hollywood depuis belle lurette est enfin dans nos salles obscures, avec Chris Pine en tête d'affiche, s'il vous plaît.
L'histoire
Donjons et Dragons : l'honneur des Voleurs, raconte l'histoire d'un charmant voleur et d'une bande d'aventuriers improbables, qui se lancent dans une quête épique pour récupérer une relique perdue. Mais les choses tournent dangereusement mal lorsqu'ils se heurtent aux mauvaises personnes...
Notre avis
Avec son ton déluré rappelant Les Gardiens de La Galaxie, cette nouvelle adaptation filmique réussit l'impossible : sortir du marasme kitsch qui hantent les productions fantasy au cinéma depuis des décennies, de Conan le Barbare à Legend. Bien sûr, certaines créations arrivent à s'échapper du filet, comme l'a très bien montré Seigneur des Anneaux ou même Willow... mais ils se comptent sur les doigts de la main, et le milieu Hollywoodien sent ses poils s'hérisser dès que pareille entreprise se lance.
Tout feu, tout flammes !
Mais avec cette nouvelle mouture, et malgré une direction artistique qui fleure le low coast...et bien l'ensemble se tient admirablement bien, se permettant même quelques emballés en matière de cadrage et de compositions de plan, pour nous servir une aventure d'heroic fantasy drôle et épique ! Le crew, quant à lui, est sympathique sans être transcendant d'originalité dans leur motivation respectives. Comme je le disais plus haut, vous aurez vite l'impression de regarder un Gardien de la Galaxie sauce fantasy, avec quand même un humour moins lourdingue, et un Chris Pine souriant en bonus (on notera aussi la performance de la charismatique Sophia Lillis, actrice terriblement sous-côté malgré sa performance dans le remake de Ça). Et comment ne pas mentionner l'hilarante Michelle Rodriguez en barbare ?
Le film sait trouver un juste équilibre entre respect du matériau de base et tentative d'innover, et force est de reconnaître un métrage qui se tient, qui a un style, et qui sait ou il va sans se perdre dans un fan service laborieux.
L'aspect jeu de rôle déborde de chaque prise de décision, montrant régulièrement nos aventuriers en proie aux conséquences de leur mauvaise décisions, nous ramenant à nos années JDR entre amis, à pester contre le MJ que notre échec critique est simplement dû à l'inclinaison de la table, et qu'une deuxième tentative serait fort agréable afin d'éviter de perdre son équipe sur un banal sort foiré.
En conclusion, Donjons et Dragons réussit le pari d'une entreprise qui semblait impossible, laissant espérer qu'un vent de changement arrivera bientôt sur nos vertes contrées concernant le cinéma de fantasy... en tout cas, on l'espère de tout coeur.
