- La richesse de l'univers
Voici un univers dans lequel j'avais très hâte de remettre les pieds : Emblèmes d'Ina Siel aux éditions Mnémos. Quel bonheur de retrouver Cécilie, faisant tout son possible pour retrouver son couronné, se retrouvant en même temps dans les secrets de sa nation !
L'histoire
Un an après les tragédies survenues à Oélan, Cécilie se réveille d’un long coma à Naturalia et doit faire face à son nouveau rôle de mère d’une enfant aux pouvoirs mystérieux, hérités de son père disparu, Érèbe. Alors qu’Archronde, affaiblie, commémore les victimes du groupe radical "Pour la magie", une mystérieuse épidémie frappe la ville, plongeant ses habitants dans le chaos. Tandis que les frontières se ferment, les tensions politiques montent, notamment avec le dynaste de Cavare, qui voit dans cette crise une opportunité de renverser l’équilibre du continent. La jeune fille d’Érèbe et Cécilie devient un enjeu central sous l’influence de la princesse Hypocène, dont les intentions cachées pourraient bouleverser le destin d'Archronde.
Un Univers Alliant Nature et Technologie
Dans ce second et dernier tome, Ina Siel nous ramène dans son univers fascinant où la nature et la technologie coexistent, bien que la balance penche désormais nettement du côté de la technologie. Ce changement, plus marqué que dans le premier tome, transforme le décor, mais n'altère en rien la qualité de l'immersion. Le rythme, toujours maîtrisé, alterne habilement entre des descriptions soignées et des dialogues vivants, avec une construction narrative solide. Cécilie, désormais mère, se révèle plus vulnérable, ajoutant de nouvelles facettes à ce personnage fort et indépendant, renforçant ainsi l'attachement du lecteur.
Des Avancées Technologiques Trop Soudaines
Si ce deuxième tome apporte son lot de plaisirs, notamment dans la continuité de l'intrigue et des thématiques, l'évolution technologique reste l’un des éléments les plus surprenants. L'apparition soudaine d'objets semblables aux téléphones et des SMS dans une société encore marquée par les calèches moins de deux ans auparavant paraît abrupte. De plus, la caractérisation des personnages, bien qu'efficace, manque de distinction entre certaines figures, comme Myrtile et Cécilie, dont la différence d'âge se ressent peu. Malgré cela, ces défauts restent mineurs au sein d'un roman intelligemment écrit, où l'on prend plaisir à explorer les mystères d'Archronde.
