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Critique - Sorcery of Thorns (Margaret Rogerson) : une fantasy Young-Adult servie par une romance attachante et un univers riche et simple

Par Louis - CINAK
3 min 3 juin 2021
Critique - Sorcery of Thorns (Margaret Rogerson) : une fantasy Young-Adult servie par une romance attachante et un univers riche et simple
On a aimé
- Le sarcasme de Nathaniel
- Une romance qui n'est pas culcul la praline
- Un univers riche mais simple
On n'a pas aimé

La connaissance peut toujours être dangereuse. C’est une arme plus puissante que n’importe quelle épée ou n’importe quel sortilège.

Margaret Rogerson écrit de la fantasy pour jeunes adultes et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle le fait bien. Elle nous est arrivée en France grâce au label Young-Adult Big Bang de Castelmore avec un one-shot réussi et une romance réaliste et touchante, Sorcery of Thorns.

Elisabeth a grandi dans l’une des Grandes Bibliothèques du royaume. Elle a presque été élevée par la directrice de l’institution et les grimoires vivants qui peuplent la bibliothèque. Elisabeth rêve de devenir une gardienne, un de ces agents du Roi qui traquent les grimoires qui peuvent devenir de terribles monstres de cuir et d’encre. Sauf qu’une nuit, un grimoire s’échappe et massacre la directrice et cherche à s’en prendre aux habitations alentours. Elisabeth, sur un coup de chance, arrive à le vaincre mais elle est rapidement accusée d’avoir libérée la bête et est forcée de comparaître devant le collège de sorciers du Royaume. Jugée par des sorciers ? Quelle horreur ! Lors de sa formation, on lui a répété qu’ils étaient tous maléfiques et sournois : ils ont créé les grimoires animés à partir de corps humains tout de même !  Mais sa perception des sorciers va rapidement être chamboulée par sa rencontre avec Nathaniel Thorn qui doit l’escorter jusqu’à la capitale.

Nathaniel Thorn est l’héritier d’une des plus grandes familles du royaume. Sauf que la famille Thorn est connue pour son pouvoir de nécromant. De quoi ajouter de l’eau au moulin d’Elisabeth. Sauf que le jeune homme est réservé, sarcastique et se moque de ses préjugés sur les sorciers. De plus, il est accompagné d’un serviteur aux pouvoirs étranges, Silas, qui reste éternellement poli et qui craquelle la carapace d’Elizabeth. Les deux jeunes gens vont rapidement être attiré l’un par l’autre quand ils vont être confrontés à un complot qui vise à déstabiliser le royaume et qui va les mettre dans le même bateau. Bateau savamment chamboulé par des rebondissements, de la magie et des actions désespérées…

La littérature YA propose de plus en plus de jolies choses en matière de construction de personnages. Elisabeth et Nathaniel sont tous les deux très bien construits, chacun avec leurs faiblesses et leurs peurs qui puisent leur source dans un passé très fort et (souvent) triste. Margaret Rogerson a réussi à créer des personnages attachants et profonds en un one-shot, ce qui n’est jamais facile.

De plus, leur romance, qui se construit au fur et à mesure de leur épreuve ou à des rares instants de détente, est plus réaliste que dans nombre de romans. Le sarcasme de Nathaniel et la sensibilité d’Elisabeth se rejoignent dans de vrais moments de complicité. Quelques traits d’humour sont également très rafraîchissants dans les dialogues parfois tendus entre eux.

Malheureusement, ce roman n’est qu’un one-shot. L’univers est extrêmement sympathique. Sans être complexe, il possède son brin d’originalité avec ses grimoires vivants, ses démons qui servent le thé ou entretiennent le jardin des grandes familles et son ordre de gardiens fanatisés contre la magie. Etant un one-shot, sa simplicité de style et son univers riche sans être difficile d’approche, ravira les fans de fantasy mais pourrait être aussi un bon premier pas dans notre beau monde de l’imaginaire à celui ou celle qui aimerait se laisser tenter.

Sorcery of Thorns chez Big Bang est un des romans à conseiller pour découvrir la fantasy. Une intrigue simple mais possédant des enjeux, une romance passionnée et réaliste, des personnages attachants et des grimoires vivants, que demander de plus ?

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Crédit illustrateur : Charlie Bowater