De voleur à capitaine, Alwyn a gravi des sommets.
Fervent chevalier au sein de la compagnie de la Dame consacrée, il assure désormais la protection d’Evadine Courbain, dont la renommée s’étend peu à peu dans tout le royaume.
Anthony Ryan poursuit sa trilogie avec un deuxième opus surpassant le précédent. On constate une nette amélioration dans la construction de l’intrigue. Divisée en trois parties, les péripéties s’enchaînent avec une précision chronologique sans faille. Il devient ainsi plus facile de suivre les interactions entre les personnages et de saisir pleinement les enjeux de leurs décisions sur le paysage politique et social.
Cependant, j’ai envisagé d’abandonner ce roman à cause de sa longueur et de la répétition des scènes de bataille. J’étais impatiente d’en apprendre davantage sur Alwyn et la lourde charge qui pèse sur ses épaules, mais Anthony Ryan en a décidé autrement. Avec ce nouveau statut de capitaine, Alwyn est souvent amené à combattre sur le front et à ruser pour déjouer les manigances des nobles. Et si les assauts menés par Alwyn ne manquent pas de prestige, ils demeurent un tantinet redondants.
Ainsi, bien que cette fantasy épique ne soit pas exempte de défauts, l’auteur a le mérite d’attiser la curiosité de son lecteur, en révélant avec parcimonie des informations cruciales sur la suite des événements, qui s'avèrent aussi croustillants que mystérieux.
J’attends maintenant plus que de simples scènes de combats. Je souhaite que la situation d’Alwyn se complexifie, afin qu’il devienne acteur de sa destinée et non plus seulement la lame de la Dame consacrée.
J’ai hâte de lire le dénouement de cette trilogie qui s’annonce sulfureuse.
