- Des personnages profonds et complexes !
- Des combats épiques !
Récemment, l'adaptation anime du manga Mob Psycho est arrivée à sa conclusion, avec une troisième saison époustouflante, mettant un terme à une aventure démarrée en 2016 par le studio Bones. Œuvre majeure du mangaka ONE, l'auteur derrière One Punch Man, cette création est rapidement devenue l'un des plus grands faits d'armes du studio, aux côtés de Full Metal Alchemist Brotherhood ou même de Space Dandy.
La rédaction de Syfantasy a enquêté sur ce phénomène d'animation mélangeant surnaturel, action, comédie et slice of life !
L'histoire
L'histoire de Mob Psycho 100 dépeint le quotidien peu banal de Shigeo Kageyama, surnommé Mob, un garçon des plus ordinaire, peu populaire, et n'ayant qu'un seul désir : profiter de sa jeunesse, se faire des amis... mener une vie ordinaire de collégien, en somme.
Problème : en plus d'avoir des pouvoirs lui permettant de voir les fantômes et de les exorciser, il possède aussi une force endormie au fond de lui, capable de le contraindre à se déchaîner comme personne n’en est capable sur Terre. C’est bien simple : si son état émotionnel, symbolisé par une progression en pourcentage, atteint le maximum, c’en est fini de celui qui aura osé lever la main sur lui.
Et comme si cela ne suffisait pas, il se retrouve souvent dans des histoires de spiritisme, étant l'apprenti d'un Médium, Reigen, qui est en vérité un arnaqueur de première n'ayant aucun pouvoir.
Le chemin de Mob va s'avérer parsemé d'ennemis surpuissants désirant le vaincre coûte que coûte à cause de ses pouvoirs, et l'année scolaire ne fait que commencer... Shigeo parviendra-t-il à mener une vie normale, en équilibre entre sa puissance endormie et sa personnalité pacifique ?
Petit rappel
Avant toute chose, à ceux qui désireraient se lancer dans cet anime : le coup de crayon pour les personnages ou les environnements est volontairement grossier. Mais en vérité, rien de bien surprenant à ça : le mangaka ayant conscience de ne pas savoir dessiner, le trait du manga d'origine est encore plus grossier, voire enfantin. Le studio Bones privilégie en réalité d'autres aspects, bien plus primordiaux.
Tout d'abord, la fluidité de l'animation : en ne cherchant pas à rendre leurs personnages et leurs environnements fouillés, les animateurs peuvent ainsi se focaliser sur une animation contenant plus de dessins par seconde (ou sakuga, selon le terme), afin d'offrir des combats fluides, dynamiques, et complètement déjantés. Cette fluidité est accompagnée d'un autre point que très peu de studio prennent désormais en compte : l'animation des background... en 2D.
Cela peut vous sembler complètement anodin, mais depuis l'avènement de la 3D et de la CGI dans l'animation japonaise, faire se mouvoir les décors en caméra 3D est un gain de temps phénoménal dont ne se privent plus les studios désormais. Il suffit d'observer des anime contenant des séquences de combats dynamiques, comme Attack On Titans, pour s'en rendre compte.
Que vaut l'anime ?
Ainsi, ce choix de proposer des affrontements se passant dans des décors mouvants en 2D donne un dynamisme et une énergie que l'on ne retrouve que dans les anime produit par Bones (et quelques autres). La colossale puissance qui émane des personnages durant leurs affrontements, le chaos destructeur engendré par leurs coups... l'animation n'a jamais aussi bien rendu l'impression de puissance divine.
Ce rapport à la divinité que Mob entretient avec lui-même est clairement l'un des points clés du personnage, et ce qui en fait un garçon à la personnalité complexe. Si One Punch Man se moquait de la force démesurée des personnages de shonen, Mob Psycho 100 ouvre la voie à d'autres réflexions centrées sur Mob et sa capacité à dépendre de ses pouvoirs, ainsi qu'aux relations qu'il entretient avec le monde qui l'entoure.
En tant qu'antithèse du personnage cliché de shonen, Mob n'a justement aucune envie de se battre, d'être plus fort ou même d'exploiter son incroyable talent, car sa quête est celle de la normalité et d'une existence paisible.
Quand sa puissance s'éveille, c'est uniquement car il est soumis à de fortes émotions, car il cherche avant tout à fuir des responsabilités qui le dépasse : celles d'un être dont la force peut broyer l'humanité toute entière, et faire s'effondrer le monde.
L'anime n'est d'ailleurs pas radin en scènes dramatiques, renforcée par une excellente alchimie entre les personnages : que ce soit Reigen et Mob dans leur relation de maître-apprenti touchante ou bien celles, plus ténues, qui existent entre divers personnages secondaires, le monde de Mob Psycho 100 ne demande qu'à vous faire pleurer et rire.
La saison 3 a donc été l'occasion d'offrir un sublime épilogue à tout ce beau monde, et de dire adieu à l'une des pépites du studio Bones. Il n'est pas démesuré de dire que cet anime représente clairement l'une des grandes références de la décennie, s'inscrivant comme un immanquable de l'animation moderne.