- Le rythme des péripéties
Un mois à peine après la sortie du premier tome, Bragelonne nous offre la traduction (par Alix Dewez) du second tome Le Pendu de la saga Tarot écrite par K.D. Edwards. Si le premier tome, Le Dernier Soleil, était plutôt réussi, quand est-il du second ? Retrouvera-t-on les personnages si attachants et drôles qu’étaient Rune et son Acolyte Brand ? Plongera-t-on un peu plus profondément dans cet univers moderne et libre ? Découvrira-t-on de nouveaux pouvoirs liés aux Arcanes ? Toutes ces questions ont pour réponse : oui. Tarot tome 2 est encore meilleur que le premier tome, K.D. Edwards parvenant à faire oublier les défauts du premier volume.
L'histoire
Quelques mois après sa dernière mission périlleuse, Rune essaie tant bien que mal de protéger Matthias d’un mariage forcé avec le Pendu, à l’aide de Brand. Cependant, le Pendu ne lui facilite pas la tâche en ajoutant à l’équation un enlèvement qui forcera Rune à diviser ses forces pour protéger plusieurs familles. En essayant de sauver tout le monde, le seigneur Soleil découvre une forme de magie interdite qu’utilise son ennemi : la magie du temps. Poursuivant son enquête, Rune va devoir impliquer l'entièreté des Arcanes pour pouvoir mettre en déroute le Pendu.
Le développement de la fantasy
Alors que le premier tome était concentré surtout sur les pouvoirs de Rune, nous avons maintenant une étendue presque complète des pouvoirs possibles des Arcanes majeurs. Ces personnages sont d’ailleurs également développés dans la deuxième partie du roman, bien qu’ils restent très secondaires. Cette seconde partie est particulièrement intéressante pour ça, avec tous les Arcanes qui utilisent leurs différents pouvoirs, et la présentation des pouvoirs cachés qui ont un coût. Même si certains d’entre eux semblent sortis du chapeau pour faire gagner les protagonistes, cette partie de l’univers se développe agréablement.
Cependant, Quinn est un peu le joker qui rend l’intrigue facile pour nos personnages, notamment parce qu’il est devin et qu’il révèle constamment la suite des évènements et ce que doivent faire les protagonistes. L’auteur cache cette facilité en disant que le devin n’est jamais sûr de lui car il ne dévoile que les futurs les plus probables, mais Quinn ne se trompe jamais. C’est dommage car ça aurait pu ajouter une tension dramatique supplémentaire, tension dont manque un peu le roman.
Les défauts du premier tome ont presque tous disparus
Je reprochais notamment au premier tome d’être beaucoup trop rapide, avec des péripéties dans tous les sens et aucun moment de pause. Pour mon plus grand bonheur, je n’ai pas retrouvé cette impression avec Le Pendu. L’intrigue est linéaire et ne s’éparpille pas, et il y a des moments de suspens, notamment lorsque les personnages se préparent au raid final contre le Pendu.
Cependant, Tarot : le Pendu n’est pas sans défaut non plus. Si Rune, Brand et quelques autres personnages de la bande sont développés, ce n’est pas le cas des Arcanes majeurs qui peuvent être pourtant très intéressants étant donné qu’ils possèdent une place centrale dans la politique atlante. Les personnages secondaires mériteraient d’être davantage développés mais je pense qu’ils le seront dans le troisième tome étant donné la nouvelle place de Rune dans la société atlante. J’ai d’ailleurs hâte de voir ce qu’il va donner maintenant qu’il est devenu un Arcane majeur, qu’il a sa propre cour et qu’il doit reconstruire son territoire.
En résumé, Tarot : le Pendu développe encore plus l’univers du premier tome, tout en gardant l’essence du premier tome de Tarot marqué par l’humour.