Il est temps de regarder les 4 suivants : et il y a un beau programme en perspective.
1
- Ladyhawke – avril 1985
2
- Red Sonja – juillet 1985
3
- Legend – avril 1986
4
- Willow – mai 1988
5
- En conclusion, des films précurseurs qui ouvrent la porte à un bel avenir ...
1.
| Ladyhawke – avril 1985
L’époque, le Moyen-Âge. Le lieu, la région des Abruzzes (ou le sud de la France c’est selon).
Un jeune voleur, Philippe Gaston s’échappe des oubliettes d’Aquila ville fortifiée dirigée de main de fer par un évêque aussi mystérieux qu’inquiétant. Justement cet évêque lance alors à sa poursuite sa garde car « personne ne s’échappe des prisons d’Aquila. »
Poursuivi, traqué le jeune Gaston ne doit d’avoir la vie sauve que grâce à l’intervention fortuite du capitaine Etienne de Navarre, un mystérieux chevalier accompagné d’un faucon. Attachant ses pas à ce sauveur énigmatique, Gaston découvre que le chevalier est victime d’une malédiction jetée sur lui par l’évêque.
Navarre était un preux aimant la belle Isabeau d’Anjou et aimé en retour de la belle. Or l’évêque (le même qui traque le pauvre Gaston) apprenant la nouvelle et étant lui-même fou de désir pour la belle Isabeau, jette sur les amoureux un sort terrible les condamnant à être toujours ensemble et toujours séparés. La nuit Navarre se transforme en loup, le jour Isabeau devient un faucon. Ainsi ils sont toujours l’un avec l’autre mais ne peuvent profiter de la présence l’un de l’autre.
Aveuglé par le désespoir, ne pouvant se résigner à vivre dans cet état Navarre n’a qu’une idée en tête, se venger de l’évêque d’Aquila responsable de son destin malheureux.
Accompagné d’un jeune Gaston maladroit mais empli de sagesse malgré son jeune âge, et d’un moine vieillissant et alcoolique mais repentant (et en grande partie responsable de la situation) Navarre va tout faire pour se retrouver face à Aquila et lui faire payer son crime. Alors que, espérant encore en l’amour, ses compagnons vont tenter de faire tomber la malédiction.
Autant vous le dire tout de suite, je suis un fan de l’histoire. C’est une magnifique histoire d’amour servie par de grands acteurs Rutger Hauer (oui, le réplicant de Blade Runner), Matthew Broderick (le gamin inconscient qui risque de provoquer l’holocauste nucléaire dans Wargames) et Michelle Pfeiffer (et comme je suis amoureux de Michelle je ne suis pas très impartial <3).
Le réalisateur Richard Donner n’est pas non plus un manchot : Superman, Les Goonies, l’Arme Fatale. Ce qui nous vaut une belle réalisation et un beau travail sur deux ambiances : le jour et le nuit avec chacune un protagoniste différent.
Alors certes le film a pris un coup de vieux, finalement l’intrigue est assez prévisible et le scénario aurait mérité d’être un peu peaufiné. Et puis la musique de Alan Parsons est géniale mais tout à fait à côté de la plaque pour ce film de fantasy et c’est donc un peu daté (avec un « r » à la place du « d »).
Mais bon … allez ne gâchons pas notre plaisir. Quand on le compare aux productions au kilomètres de fantasy qui nous sont plus contemporaines, cela fait du bien d’avoir ce vent frais et rafraichissant. Vous allez vous aérer l’esprit et vous plonger dans une belle aventure.
C’est tellement beau qu’on imagine que Ladyhawke est tiré d’un vieux conte européen français ou italien, comme la Belle et la Bête. Mais non, pas du tout, c’est bel et bien une histoire totalement originale. A se demander ce que foutaient ces grosses feignasses de troubadours de l’époque trop occupés à se bourrer la gueule à l’hypocras et à la bière frelatée.
Bref, dans ce film pas de dragons, d’orques, de trolls, ou de boules de feu. Mais une bonne grosse malédiction des familles, un évêque qui pactise avec le Diable, un chevalier respectant son code d’honneur, une Belle forte et courageuse et quelques compagnons essayant de faire du mieux qu’ils peuvent dans une situation qu’ils ne maitrisent pas vraiment.
Chapitre Suivant
2.
| Red Sonja – juillet 1985
Bon, je pousse un gros soupir, et je me plonge dans cette critique avec courage et abnégation. Je vous avais dit que je vous parlerais de Richard Fleischer qui a commis Conan the Destroyer (1984).
En 1985 il commettra une autre (censuré) de film : Red Sonja. Red Sonja est vaguement inspiré d’un personnage de Robert E Howard (oui, oui, le Howard qui a créé Conan). Dans les écrits d’HowardRed Sonja est une guerrière qui apparaît dans une nouvelle historique qui se déroule au XVIème siècle dans Vienne assiégée par les ottomans ! C’est plutôt la version Comics qui en fera une héroïne qui se promène en sous-vêtements en cotte de mailles avec une épée bâtarde.
Vous n’avez pas entendu parler de ce film ? Rien d’étonnant. En France le film a d’ailleurs été renommé Kalidor (le sidekick de Red Sonja dans le film), un personnage joué par Arnold Schwarzenegger.
En gros il fallait rentabiliser au maximum la présence d’un Arnold alors au sommet du box-office sans avoir à dire que c’est du Conan pour des problèmes de droit, mais alors qu’il joue un ersatz de Conan, dans une histoire tarabiscotée et sans intérêt. Tandis que Brigitte Nielsen (Red Sonja) qui joue donc le rôle-titre n’est pas assez bankable pour porter le film sur ses épaules.
Vous n’avez rien compris ? Rassurez-vous moi non plus.
L’histoire en gros : une méchante reine dérobe un puissant talisman qui donne de grands pouvoirs pour asservir les royaumes environnants.
Red Sonja (Sonia-la-Rousse) va partir pour venger sa sœur, son poisson rouge et sauver l’humanité, la paix, la retraite à 62 ans et les 35 heures. Et évidemment, en chemin elle va rencontrer un puissant guerrier très musclé, avec la mâchoire carrée et un accent autrichien quand il parle anglais qui s’appelle Kalidor. Se joindront à cette quête d’autres aventuriers tout à fait dispensables et oubliables (d’ailleurs je les ai oublié ; enfin je crois qu’il y a un gamin-prince de classe -5 et un voleur de crédibilité 0 sur l’échelle de Gary Gigax).
Bon, je pense que si vous avez fait des jeux de rôles vous avez dû pondre des histoires plus évoluées et intelligentes que le scénario de ce film. Même le roman-génial-que-vous-avez-commencé-à-11-ans-et-que-vous-avez-jamais-fini-mais-un-jour-le-monde-saura est mieux que ce film !
Alors probablement que le budget devait être très serré et les marges de manœuvres très réduites et les effets spéciaux pas du tout au point car Richard Fleischer c’est le réalisateur de quelques chefs-d’œuvre comme 20 000 Lieues sous les mers (1954), Les Vikings (1958), Le Voyage Fantastique (1966), Tora, ! Tora ! Tora ! (1970) ou encore Soleil Vert (1973).
Le seul point à sauver de ce film (à part les franches tranches de rigolade devant la pauvreté de l’histoire) est peut-être la musique de Ennio Morricone. Si vous l’écoutez sans savoir d’où elle vient vous penserez écouter la musique d’un bon western !
Pour une raison que j’ignore StudioCanal a fait une version restaurée 4K de Kalidor dont je vous mets ici la bande annonce.
Chapitre Précédent
Chapitre Suivant
3.
| Legend – avril 1986
Voici un film magistral de Ridley Scott très injustement méconnu.
En 1985 Ridley Scott est un réalisateur qui a alors, une jeune carrière. Et il a déjà réalisé trois chefs d’œuvres absolus : Les Duellistes (1977) (allez-voir les Duellistes !!!), Alien (1979), Blade Runner (1982).
Et le voici qui s’engage dans une aventure étrange et nouvelle pour lui qui cherche à défricher les terres vierges et inexplorées de la fantasy : Legend.
Dans ce monde de fantasy l’harmonie est maintenue par l’existence des Licornes, symbole de pureté, de bonté et d’innocence. Evidemment ce n’est pas du goût de Darkness un démon qui vit dans les profondeurs et qui lance ses gobelins pour tuer les licornes.
Dans ce monde léger et idyllique une jeune princesse joyeuse, belle, un tantinet mutine et délurée, Lili et un jeune garçon un peu sauvage, naïf et ayant une relation charnelle avec la nature Jack essayent de tisser une relation romantique malgré des différences qui semblent inconciliables.
Profitant de l’innocence de Lili et de la relation avec la nature de Jack les gobelins tuent une licorne et lui coupe sa corne (oui, il y a probablement un transfert, mais je ne m’épancherai pas sur ce sujet trop vaste). Le monde sombre immédiatement dans le chaos et un hiver inquiétant et glacial. On bascule dans un hiver paralysant, les habitants sont figés, le monde se meurt.
Lili et la Licorne restante sont capturés et amenées à Darkness.
Aussitôt Jack se précipite à sa poursuite entraînant, dans sa quête des compagnons improbables, déjouant les pièges et les ennemis qui parsèment son voyage avec pour objectif de sauver Lili, libérer la licorne et restaurer l’ordre et la paix tranquille et sereine qui régnait sur le monde.
Lili, quant à elle est soumise à la tentation par Darkness dans son royaume des profondeurs. Elle subit un parcours initiatique pour transformer son innocence en perversité, sa bonté en cruauté, sa sensibilité en dureté.
Et … là je m’arrête et je vous laisse découvrir la suite.
Nous sommes dans une magnifique fantasy teintée de magie, de contes de fée, plus proche d’un film comme Princess Bride ou Stardust. Ou des Walt Disney des débuts comme Blanche Neige ou la Belle au Bois Dormant.
Très inspiré du film de la Belle et la Bête de Cocteau ou de Peter Pan, ce film a une magnifique imagination qui tourne autour d’un classicisme des canons des Contes de fées européens.
D’une approche classique : un démon, une princesse, un jeune héros à sauver, des compagnons courageux et des licornes !!! La vision de Ridley Scott sublime le genre. J’adore les personnages, la mise en scène, la photographie, les décors, la musique, le scénario et aussi et surtout … le plus beau Démon jamais fait sur grand écran joué par Tim Curry. Jamais égalé. Le jeune Jack est joué par un très jeune Tom Cruise (un tout petit peu fade, cependant) et Lili par Mia Sara parfaite de sensibilité.
Autant vous dire je suis un fan inconditionnel de ce film, MAIS c’est parce que je n’ai vu que la version director’s cut en version longue avec la musique de Jerry Goldsmith (un régal à écouter).
Alors pourquoi ce film a fait un bide à sa sortie : car une projection presse s’étant très mal passée les pontes du studio avaient demandé une version remontée, raccourcie, tronçonnée et simplifiée et sans la musique de Jerry Goldsmith remplacée par une musique plus pop. Cette version tronquée et très éloignée des projets initiaux de Ridley Scott s’est bananée au box-office.
C’est étonnant cette faculté qu’ont les studios américains à considérer que les spectateurs sont trop bêtes pour apprécier une histoire un poil complexe.
Je vous invite à découvrir la version longue (European cut). Et ne pas trébucher sur la version initiale qui a d’ailleurs été désavouée par Ridley Scott.
Il y a même une autre version longue encore plus director’s cut que Ridley Scott a retrouvé un peu par hasard. Elle est disponible et (vraiment) exceptionnelle (en revanche comme les passages ajoutés n’ont jamais été doublé elle n’est qu’en VO et il n’y a donc pas de VF).
Donc amateur de contes de fée, de Disney, de Ridley, de fantasy, de magie, de lutte du Bien contre le Mal, de belle réalisation, de musique magnifique … vous allez adorer ce film.
De toute façon si vous n’aimez pas ce film, je vous retire mon amitié et un chaton meurt quelque part dans d’horribles souffrances !
Je vous mets une de mes scènes préférées :
(n’est ce pas que la musique de Jerry Goldsmith est incroyable ?)
Chapitre Précédent
Chapitre Suivant
4.
| Willow – mai 1988
Voilà ce qui s’annonçait comme le Star Wars de la fantasy. Une production Lucasfilm, des effets spéciaux qui commencent à être corrects, des moyens conséquents, un scénario solide et assumé de fantasy, des acteurs de talent et un bon réalisateur bien côté à la manœuvre en la personne de Ron Howard.
Dans ce monde de fantasy une reine maléfique, Bavmorda, semble l’emporter triomphant de ses ennemis les uns après les autres pour asseoir sa domination sur tous les royaumes environnants et imposer un règne de terreur et de souffrance.
La seule chose qui peut la faire chuter et qui l’inquiète c’est une prophétie qu’une enfant un jour provoquera sa chute. Justement elle a découvert cet enfant qui au début de l’histoire n’est qu’un bébé qui vient à peine de naître. Alors, couic, on zigouille le bébé. Plus de bébé, plus de prophétie ; plus de prophétie, plus de chute … et un règne maléfique éternel en perspective MWOUAHAHAHA (rire démoniaque).
Sauf que la reine Bavmorda n’est pas la seule à avoir entendu parler de la prophétie et de l’enfant qui doit provoquer sa chute et sauver les royaumes de ce règne de terreur. Courageusement une servante réussit à se sauver en emportant le bébé avec elle.
Après une lutte sans merci et une fuite désespérée le bébé est abandonné dans un berceau flottant dans une rivière pour échapper aux hordes de Bavmorda … pour être découvert par Willow. Un fermier nelwyn un peu magicien et surtout très dans la panade entre sa famille, ses envies d’être un magicien, ses dettes, sa ferme.
Le grand conseil des nelwyn se réunit et décide qu’il faut ramener le bébé chez les siens, les humains (ou daïkinis) et c’est Willow qui est chargé de cette mission.
Nous allons donc assister aux efforts désespérés et très maladroits de Willow pour ramener le bébé, Elora Danan, à des personnes pouvant s’occuper d’elle. Sans savoir qu’il s’embarque dans une aventure bien plus grande que lui et dans laquelle le sort du monde est en jeu.
Cette histoire de bébé à sauver par le plus improbable des héros, armé de son seul courage et d’une conscience inflexible de ce qui est le Bien et de ce qui est le Mal est tout simplement magique et émouvante.
Des héros improbables : un magicien qui manque de confiance en lui, une fée vieillissante et emprisonnée dans un corps d’animal, un héros tout sauf héroïque buveur, menteur, voleur, et coureur de jupons, une guerrière qui travaille pour les méchants, … bref une belle palanquée de personnages plus bras-cassés qu’aventuriers. Toutes les clés sont réunies pour tordre les recettes de la fantasy et apporter un vent de fraîcheur dans un film léger, enlevé, rythmé, qui exalte le courage, la rédemption, l’engagement. On sort de ce film heureux et on a envie d’aider une vieille à traverser la rue.
A cela s’ajoute une très belle histoire d’amour (oui, je sais je suis très fleur bleue), une musique entrainante et des acteurs pleins de talents. Val Kilmer en Madmartigan tiraillé entre son honneur de chevalier et son égoïsme atavique ; Joanne Whalley en Sorsha partagée entre son dévouement à sa mère tyrannique et son amour naissant pour la justice et un beau guerrier. Finalement seul Willow (Warwick « Wicket » Davis) reste droit dans ses bottes avec une conscience morale au-dessus des autres, mais qui est torturé par le doute.
Bon, autant le dire tout de suite pour moi ce film est un chef-d’œuvre. Et si vous ne l’avez pas vu c’est que vous n’aviez pas la télé pendant les périodes de Noël.
Ce film a connu un relatif bon succès mais trop éloigné des ambitions commerciales exigées. Si bien qu’il n’y aura pas de suites préquelles, séquelles, spin-of etc.
Peut-être, aussi, que la fin de ce film est trop … finale ! en cela que tous les problèmes sont résolus, les difficultés aplanies, les soucis réglés. Et donc il apparaît difficile d’en faire une suite. C’est dommage car cela aurait mérité une saga cinématographique.
Il y a bien eu une suite officielle en roman (Chronicles of the Shadow War), traduite en français (les Chroniques de la Terre d’Ombre). Mais cette série n’emportera pas le succès escompté ; peut-être parce qu’au début du roman ils zigouillent deux des protagonistes principaux qu’on a appris à aimer pendant tout le film et que, rien que ce postulat de départ cela fait un peu mal au fondement.
(couverture des romans VO et VF)
Et puis une série télévisée en 2022 (donc plus de 30 après), mais les échos ne sont pas très encourageants. Quel dommage de rater ce beau retour. Car, en effet,cette série n’aura connu que 8 épisodes avant d’être annulée. Ne l’ayant pas vu je n’ai pas vraiment d’éléments à vous apporter (oui, désolé, ma rigueur journalistique s’arrête là et je n’ai pas voulu m’infliger le spectacle de ma jeunesse piétinée et des rêves brisés. Willow restera toujours le Willow de ma jeunesse pour moi !
Bah, qu’à cela ne tienne ! Par bien des aspects, Willow préfigure ce que sera le Seigneur des Anneaux au cinéma : de l’ambition, des personnages bien campés, une recherche artistique, des progrès en effets spéciaux, une histoire assumée de fantasy, des rebondissements, une lutte emblématique du Bien contre le Mal et des nelwyn qui ressemblent à s’y méprendre à des hobbits.
Chapitre Précédent
Chapitre Suivant
5.
| En conclusion, des films précurseurs qui ouvrent la porte à un bel avenir ...
Voici donc les glorieux anciens du Seigneur des Anneaux.
Finalement des essais courageux et très inégaux, du chef d’œuvre assumé au nanar assuré. Et souvent des œuvres stériles en cela qu’elles ne donneront pas lieu à une progéniture nombreuse déclinée en films, séries, licences, paquet de chewing-gum et de céréales.
Ce qui a péché pour le genre fantasy c’est, certes de ne pas trouver son Star Wars, mais aussi et surtout de ne pas avoir la maîtrise des effets spéciaux permettant de donner un souffle épique à ces aventures. Si bien que les plus beaux efforts, les meilleures idées ne pourront pas se concrétiser avec la grandeur que l’on attend de ces épopées car les limitations sont trop grandes.
Un film de fantasy est finalement dimensionné par le nombre de ces figurants. La faiblesse des effets spéciaux réduit considérablement les dimensions de l’aventure : il est plus facile de faire un Star Destroyer qu’une armée de chevaliers, un rayon laser qu’une tempête de boules de feu.
Il y aura d’autres essais et aventures que nous évoquerons dans un autre dossier mais il faudra attendre la révolution artistique et technique du Seigneur des Anneaux au tout début des années 2000 pour enfin pouvoir atteindre la dimension grandiose d’aventures de fantasy au cinéma.
Mais, puisque nous parlons du Seigneur des Anneaux de Tolkien revu par Peter Jackson, cela nous permet de compléter cette conclusion avec cet adage fort simple : le meilleur film d’effets spéciaux ne sera jamais un succès si le film, les acteurs, le scénario ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Si Peter Jackson n’avait pas mis toute son énergie, son talent, si les acteurs et actrices n’avaient pas été autant investis, si les artistes à tous les niveaux (de John Howe à Alan Lee) ne s’étaient pas donnés corps et âmes à ce projet grandiose, si le scénario n’avait pas été peaufinés avec un soin particulier et si l’Imaginaire de Tolkien n’avait pas été respecté et aimé … gageons que cette trilogie aurait subi le même échec que bien des navets.
Les meilleurs effets spéciaux ne pourront qu’habiller un film mais ne lui donneront pas la chair nécessaire que seuls une histoire, des acteurs et un réalisateur peuvent apporter.
Ce qui nous donne de beaux espoirs pour l’avenir et nous rend confiant dans le fait que les plus belles pépites de fantasy, les plus belles aventures d’imaginaire, les plus grandes aventures de magie sont à venir et que nous aurons la chance, le bonheur de les découvrir prochainement et de dire aux futures générations … j’y étais, je l’ai vu à la sortie, j’étais dans la salle et j’ai frémi avec les autres spectateurs !