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Please Hollywood #24 : Le Laboratoire de Dexter par Seth McFarlane

Par Republ33k
27 juillet 2015
Please Hollywood #24 : Le Laboratoire de Dexter par Seth McFarlane

Pour son vingt-deuxième épisode, Please Hollywood s'en va trouver l'inspiration du côté des cartoons, et l'un de leurs plus illustres représentants, le bien nommé Laboratoire de Dexter, (Dexter's Laoratory) créé par le génial Genndy Tartakovsky, et diffusé d'avril 1996 à novembre 2003.

Avant-Propos

Inspiré d'un court-métrage de Genndy Tatrakosvsky, lui-même issu d'un de ses travaux d'études, Le Laboratoire de Dexter est né de la confluence de nombreux projets et d'influences (japonaises comme américaines) encore plus larges. La légende voudrait que tout soit parti d'un dessin du créateur, représentant une jeune fille mince vêtue d'une tenue de danseuse. Une illustration qui fut vite accompagnée par sa parfaite opposition géométrique,  un jeune homme petit, carré, et tassé, a priori inspiré du frère de Genndy, Alex.

Un cocktail explosif qui donne naissance à l'un des cartoons les plus populaires de sa génération,  qui en 1999, comptait plus d'une cinquantaine d'épisodes à son actif, en plus d'un téléfilm, et qui après une première vague d'épisodes, reviendra de 2001 à 2003, sous la direction d'une nouvelle équipe. Entre temps, Le Laboratoire de Dexter accumule de très nombreuses statuettes récompensant son inventivité, et devient l'un des, si ce n'est le cartoon le plus culte de l'illustre chaîne Cartoon Network.

Synopsis

Ce long-métrage suivra simplement le quotidien de Dexter, le plus jeune d'une famille américaine banale, qui passe le temps en construisant un laboratoire secret sous le domicile familial, qu'il tente de cacher à ses parents, sa grande sœur, et son terrible voisin,  Susan "Mandark" Astronomonov.

Réalisation

Derrière la caméra de ce long-métrage, j'invite un certain Seth MacFarlane, dont le choix n'a pas été laissé au hasard, puisque le créateur de Familiy Guy a commencé sa carrière en tant que scénariste sur Dexter, et qu'il fut également impliqué dans sa production, au fil de son succès sur Cartoon Network. Depuis, MacFarlane a fait sa réputation dans l'animation avec Family Guy et American Dad! avant d'embrayer sur l'excellent Ted (et sa suite à venir dans nos salles françaises) et le moins réussi A Million Ways to Die in the West. Un adepte de l'humour, sous toutes ses formes, mais surtout l'absurde, qui n'a pas peur de dénoncer les déboires de l'american way of life, pile ce qu'il nous faut pour donner vie au Laboratoire de Dexter, donc.

Direction Artistique

Pour adapter ce cartoon aussi loufoque qu'attachant, je pense que l'approche de MacFarlane sur Ted serait parfaite : s'orienter vers le live action tout en gardant un ou des éléments typiques de l'animation, afin de conserver une forme de folie loin d'être déplaisante pour nos yeux. L'idée étant, par exemple, de limiter les prises de vues réelles aux décors et aux personnages, tout en laissant les inventions et les créatures délirantes de Dexter en CGI, au sens large.

Côté contenu, il s'agirait de trouver l'équilibre entre les folles inventions du personnage principal et tout ce que la série animée pouvait avoir de savoureusement critique sur le mode de vie américain. Un peu à la manière d'une bonne production Will Ferrell, qui parvient, la plupart du temps, à jongler avec l'absurde tout en amenant brillamment de multiples dénonciations. Or, du coté de Dexter, les critiques implicites pourraient se faire nombreuses : on parle d'une famille américaine typique, laissant sens enfants de côté, Dexter s'occupant en secret (quand il n'est pas maltraité à l'école) et Dee Dee gâchant son potentiel en étant enfermée dans les clichés d'une jeune fille de son âge, par exemple.

Casting

On en vient à la partie la plus croustillante, la distribution, bien entendu. Puisque le film serait tourné en live-action, il fallait trouver des acteurs et actrices capables, via leur jeu, leurs expressions et leur voix, de rendre hommage à l'aspect cartoony des aventures de Dexter, sans tomber non plus dans le too-much. Pour le rôle principal, j'envisageais donc ce bon Christopher Mintz-Plasse, dont le timbre de voix n'est pas sans rappeler celui du héros, et qui a l'avantage d'avoir une bouille assez "carrée" pour être comparable à celle de Dexter. 

 

Vous l'aurez compris au regard de ce premier choix, il fallait également opter pour des interprètes plus âgés et expérimentés que des jeunots, dans le but d'affirmer les niveaux de lecture. A mon sens, transformer les protagonistes de la série en ados ne pose pas problème, mieux encore, cela renforcera l'aspect "critique sociale" de cette adaptation. À ce titre, j'imaginais Emma Stone (âgée de 26 ans, tout comme Mint-Plasse) dans le rôle de pêchue grande sœur, Dee Dee.

 

Enfin, pour incarner le vilain voisin Susan Astrnomonov, lui aussi inventeur de génie, je songeais à Kodi Smith-McPhee, qui sera bientôt à l'affiche de X-Men : Apocalypse, et qui m'avait vraiment bluffé dans le second opus rebooté de La Planète des Singes. Plutôt très attachant, l'acteur australien a pour lui une bouille de méchant en devenir qui serait parfaite pour le rôle.

 

En somme, une adaptation aussi fidèle dans l'aspect loufoque comme critique de l'œuvre de Genndy Tartakovsky, menée par l'un de ses anciens élèves, aussi inventif dans l'animation que derrière la caméra. Le tout poussé par un casting incarnant des personnages un peu plus vieux que ceux du cartoon, simplement pour obtenir un résultat plus piquant et convaincant.

Please Hollywood #24 : Le Laboratoire de Dexter par Seth McFarlane