Assassiné avant même sa sortie par la critique et les fans de l'original, le Robocop de José Padilha n'avait pas eu l'occasion de briller lors de son arrivée dans les salles obscures début 2014. Plus de deux ans plus tard, les langues se délient, et le réalisateur de Tropa De Elite revient sur sa douloureuse expérience.
Hélas, rien de nouveau sous le soleil : nous parlons encore une fois d'un réalisateur talentueux venu du monde du cinéma indépendant dont les sensibilités ont été broyées par la machine hollywoodienne. Mais Padilha ajoute, après avoir parlé "d'enfer" il y a deux ans de cela :
"Je n'avais pas la liberté créative dont j'avais besoin. J'ai passé plus de 90% de mon temps à me battre. Ca m'a fait comprendre que faire un film hollywoodien n'est pas faire un film. J'y réfléchirai au moins mille fois avant de me lancer dans un projet de cette taille à nouveau. Je suis rentré dans le business hollywoodien en pensant que je pourrais faire le film que je voulais faire, avec mes critères de cinéma. Au temps pour moi. Mais je préfère autant faire face à la réalité plutôt que de réaliser des films de super-héros."
Assez dur, mais comme on le disait assez juste - telle est la réalité hollywoodienne - avec le milieu des blockbusters, la réaction du réalisateur ne doit pas nous faire oublier que sa tentative sur Robocop était très louable. De belles idées de réal' subsistaient, aussi espère-t-on un jour retrouver Padilha aux commandes d'un film hollywoodien.
