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Critique - Braises de guerre T.2 - L'Armada de marbre (Gareth L. Powell) : Une suite intrigante et pleine d'actions

Par Louis - CINAK
3 min 5 août 2021
Critique - Braises de guerre T.2 - L'Armada de marbre (Gareth L. Powell) : Une suite intrigante et pleine d'actions
On a aimé
- Encore et toujours le personnage de Nod
- Les apparitions loufoques du Chien à Problèmes
- L'action à la Warhammer 40 0000
On n'a pas aimé

Ils formaient la plus vaste puissance militaire que la Généralité ait jamais connue, comptant au bas mot trois fois plus d’astronefs que les deux factions de la guerre de l’Archipel combinées. S’ils n’étaient pas venus en paix, nous n’aurions pas fait le poids.

On avait adoré le premier volume de la saga Braises de guerre et l’Armada de Marbre est dans la droite ligne de ce qui faisait le piquant du premier volet : des scènes d’actions qui prennent aux tripes, des vaisseaux de guerre et une IA immature à l’humour pétillant !

 

Spoiler alert ! Après ces lignes, je considère que vous avez lu le tome 1 ! Si vous cherchez à vous faire une idée du tome 1, voici l’avis de Syfantasy !

 

Après la re-découverte de l’Armada de Marbre, une flotte conçue par une espèce éteinte pour venir en aide aux naufragés et mettre fin aux conflits, les humains de la Généralité (la sphère humaine de la galaxie) ne savent pas sur quel pied danser. L’entièreté de la flotte contrôlée par une conscience informatique et ne pouvant recevoir d’ordres que d’un individu organique stationne autour de la Maison de la Récupération, l’ordre galactique conçu comme la Croix-Rouge de la galaxie. Les factions humaines et les populations ont peur de la force de frappe de ces vaisseaux, influencés par le Chien à Problèmes, qui leur a donné pour raison d’être de mettre fin à toutes les guerres. Tous tremblent car cette flotte pourrait réduire la leur en un claquement de doigts… Mais cela ne les empêche pas se tirer la bourre ou un oui ou pour un non. Au moins, n’utilisent-ils plus leur canon dans les négociations…

Ona Sudak, l’ancienne poétesse de guerre / génocidaire repentie, échappe à son exécution prévue de longue date, grâce aux services secrets de son gouvernement, car l’armada souhaite expressément la voir ! En effet, l’IA de l’Armada voit dans Ona la personne parfaite pour mener leur mission à bien : imposer la paix, quitte à se salir les mains. Et la commandante de vaisseaux accepte de donner l’ordre de lancer leur campagne salvatrice : tous les vaisseaux détenant des armes de guerre doivent être détruits, y compris le Chien à Problèmes !

En parallèle, le Chien à Problèmes est envoyé en mission pour secourir un navire échoué sur un artefact alien ! Rassurez-vous ce n’est pas une redite du premier volume ! L’occasion pour Gareth L. Powell d’introduire un nouveau personnage attachant et amusant : Johnny Schultz, le capitaine de ce même navire. Contrebandier, immense veinard à la légende totalement infondée, Johnny et son équipage se sont fait attaqués dans l’hyper-vide par une créature monstrueuse. Chose impensable ! En décrochant en urgence, ils s’écrasent sur l’artefact alien qu’ils désiraient piller et des bestioles venues de l’hyper-vide se mettent à les attaquer et résistent diablement à leurs balles. Plus qu’attendre les secours donc… Cet arc narratif permet à l’auteur d’avoir deux approches tout au long du roman : celle d’Ona, qui est tournée vers l’introspection et la remise en question de son ordre de tuer des milliers d’hommes et de femmes, et celles du Chien à Problèmes et de Schultz dans un huit-clos à fortes tensions et plein d’actions.

Avec un style toujours autant page-turner, L’Armada de Marbre fait la part belle à l’action. Là où dans Braises de guerre, on retrouvait les codes du western, dans celui-ci on retrouve des scènes d’actions qui n’auraient pas dépareillés dans des Warhammer 40 000 avec des situations désespérées dans des arches aliens titanesques. De plus, les descriptions sont parfois magnifiques, comme pour contrebalancer les scènes violentes. Celles des vaisseaux échoués ou encore aliens sont écrites avec un style capable de belles envolées. Et enfin sortir de la sphère d’influence humaine nous apporte quelques réponses aux questions concernant la Multiplicité, ces races aliens qui entourent et commercent avec les humains.

Les personnages du précédent volet sont fidèles à eux-mêmes même si les précédents événements les ont marqués. On sent que l’équipage est nettement plus soudé et cela fait plaisir à voir, car on en apprend plus sur Nod, l’alien mécanicien et ses brèves interventions si intrigantes. Et que dire de l’IA du Chien à Problèmes, si ce n’est qu’elle vient de fêter ses 15 ans et qu’elle continue de faire sa crise d’ado, en prenant des apparences de plus en plus loufoques à chaque brief avec l’équipage. Son personnage apporte une réelle légèreté aux situations graves et son approche très rentre-dedans prête toujours au sourire.

L’Armada de Marbre étaye l’univers déjà bien fourni de Gareth L. Powell, tout en nous introduisant de nouveaux conflits et de nouveaux personnages qui font plaisir à rencontrer. L’auteur joue clairement avec nous, car il répond à certaines de nos questions pour en soulever d’autres encore plus intrigantes !

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Crédit illustration : Alain Brion