Été 2015.
Traversant les enceintes de cinéma, les bruits de moteurs viennent vrombir à nos oreilles tandis que des véhicules explosent dans une image qui viendra se graver dans notre rétine.
Mad Max Fury Road (2015)
Et que dire du nouveau personnage original : Furiosa, interprété par Charlize Theron et instantanément favorite des spectateurs.
Mad Max Fury Road atteint finalement le grand écran, des dizaines d’années après le dernier opus. Réception critique élogieuse, au fil des années, ce film Mad Max se forge une réputation. Et surtout une communauté de fans, suspendues aux lèvres de son créateur, George Miller. L’attente pour la moindre miette d’information concernant la suite de la série recommence…
2024
Nos appels ont été entendus.
Faites chauffez les moteurs...
On est de retour sur la “Fury Road”.
L'histoire
Furiosa, encore petite fille, cueille une pomme dans ce petit coin de paradis verdoyant caché loin des vestiges de l’apocalypse, quand cet Eden est dérangé par des pillards. Enlevée par ces nouveaux arrivants, elle va finir sous la coupe du terrible Dementus, l’un des hommes les plus dangereux des Terres Dévastés. A partir de là, elle va tout faire pour rentrer à la maison.
Furiosa, A Mad Max Saga, se passe donc avant le film précédent, mais dans une fresque qui va explorer plus en profondeur l’univers et les personnages introduits il y a presque 10 ans.
L'Avis de Vi
A l’annonce du film prequel sur le personnage de Furiosa en 2019, j’ai initialement pensé que c’était une excuse pour deux nouvelles heures d’action et de séquences plus impressionnantes les unes que les autres, porté par le personnage qui est venue renouveler cette franchise en 2015. Et pourtant, contre toutes mes attentes, ce nouvel opus accomplit complètement et entièrement son rôle de prequel, car regarder ce film offre une toute nouvelle perspective sur l'œuvre qu’elle vient compléter, tout en étant suffisante en elle-même.
Chaque personnage qui est déjà familier pour les fans du film de 2015 apparaît sous un jour totalement différent, soulignant un des points les plus forts de ce film, la force avec laquelle il adopte totalement le point de vue de Furiosa pour raconter le passé de ce personnage que l’on connait déjà.
L’histoire de Furiosa, qui nous transporte comme un tourbillon jusqu'à la fin du film, est bel et bien le centre de l’attention. Ouvrant avec ce que je pensais être une séquence de flashback qui allait durer 5 minutes maximum, présentant l’enfance et l’origine du personnage de Furiosa, qui va finalement correspondre à presque la moitié du film.
Furiosa jeune
On comprend rapidement que Furiosa est une épopée. Celle de cette femme élévée au paradis mais perdue en enfer, tentant de rentrer chez elle. Epopée élargie sur des années et des années permettant le développement du fonctionnement de ce monde incroyable et des personnes qui y vivent. C’est d’ailleurs presque eux, les personnages secondaires, avec leurs quelques lignes de dialogue ici et là, qui vont le plus crever l’écran.
Cette prouesse est possible avec le casting parfait. De la mère de Furiosa en passant par le Praetorian Jack et en finissant sur les personnages plus majeurs comme Dementus, interprété par Chris Hemsworth qui montre une nouvelle facette de son jeu dans ce film, ou Furiosa, interprété par Anya Taylor-Joy et Alyla Browne. Ces deux dernières actrices, interprétant le même personnage, nous hypnotisent. Elles incarnent, avec l’aide de la mise en scène de George Miller, cette transformation qui se déroule sous nos yeux. De la petite fille téméraire à la jeune femme la plus fatale de la fin du monde, elles nous apparaissent comme une évidence absolue et je ne peux qu’applaaudir le choix de se passer de technologie de rajeunissement sur Charlize Theron.
Mais il serait impossible d’écrire sur un film Mad Max sans aborder les séquences d'action et le rythme du film. Je me souviens encore de ces moments tendres du personnage interprété par Nicholas Hoult, saupoudrés entre les séquences d’action explosive de Mad Max Fury Road, qui ont fait toute la différence, un savant mélange entre le cœur du film et le choc de l'acier.
Et bien on peut à nouveau retrouver ces deux qualités essentielles à cette saga. Reposant moins sur des dispositifs de cascades impressionnantes, ces nouvelles séquences d'action massives sont de toute évidence longuement réfléchies et planifiées. Le "language" technique utilisé par le réalisateur et son équipe pour faire vivre ces moments est différent que pour le film précédent et il faut le noter mais pour moi, rien n'est perdu, au contraire. Georges Miller jongle brillamment entre les personnages dans l'espace clairement identifié sans jamais perdre en lisibilité de l'action.
Dans ce désert, les balles sont échangées comme les regards, des coups de feu lourds de sens. Développant les relations entre les personnages dans chacune des séquences d'actions, définissant clairement l'attraction et la répulsion entre eux par des moments d’émotions simpliste mais efficace de quelques secondes. Moments entrecoupés par des long plans continu incroyablement riche et une mise en scène magnifique où chaque cascadeurs, effet spécial et acteurs se met en place d’une telle manière qui ne peut qu'être qualifié que de miraculeuse.
Furiosa et sa mère
Donc George Miller n'a en aucun cas perdu de sa superbe. Il arrive, avec ce nouveau film, à retourner les attentes du spectateur sans pour autant décevoir, et ce avec une maîtrise que beaucoup rêveraient d'atteindre. De plus, cela vient sublimer l'œuvre sortie en 2015, déjà logée dans nos cœurs. Le réalisateur revient encore une fois pour nous rappeler une leçon à ne jamais, jamais, JAMAIS, oublier :
Ne jamais parier contre George Miller !
