Critiques

La Terre vagabonde : Les futurs de Liu Cixin

Par Richard Lecastor
4 23 juin 2023
La Terre vagabonde : Les futurs de Liu Cixin
On a aimé
-adaptation rythmée et maitrisée.
-les dessins et les couleurs.
-les doubles pages colorées.
On n'a pas aimé

Liu Cixin est un auteur chinois, ingénieur de formation, à qui l’on doit plus d’une quarantaine de romans ou nouvelles de hard-SF parmi lesquels : la trilogie du Problème à trois corps ou Boule de foudre. Peu connu en occident, le célèbre auteur chinois voit de plus en plus de ses œuvres publiées en France à partir du milieu des années 2010. En 2022, une collaboration entre lui et les éditions Delcourt permet la création d’une série de bandes dessinées adaptées de ses ouvrages.

Nous avons lu le premier album, La terre vagabonde, adapté de la nouvelle Terre Errante.  C’est un régal qui sera apprécié par les amateurs de SF ou ceux de bandes dessinés.

Le résumé de l'éditeur

Depuis la prévision de la mort de notre soleil, l'humanité s'activait à sa survie dans un projet sans précédent : piloter la Terre jusqu'à la constellation du Centaure afin d'y trouver la nécessaire chaleur de son étoile. Un voyage long de 2500 années terrestres...

Notre avis

Une adaptation réussie…

Après l’adaptation cinématographique de 2019 par Frank Gwo, qui n'avait pas fait l'unanimité, Terre errante a le droit à une nouvelle adaptation réussie mais  cette fois-ci, en bande dessinée. À la réalisation, nous retrouvons Christophe Bec, à qui l’on doit plusieurs albums dans les séries Carthago, Prométhée ou encore Zéro Absolu. Au dessin, l’italien Stefano Raffaele, avec qui Christophe Bec a déjà collaboré sur les séries Prométhée ou Deepwater Prison (Soleil Productions), et à la couleur, le brésilien Marcelo Maiolo, impliqué quant à lui dans plusieurs séries de comics books américains, dont Batman, Justice League ou encore Superman.

 

Cette belle collaboration permet la création d’une bande dessinée, avec de belles planches colorées et un rythme efficace. Une mention particulière pour les doubles pages, splendides, ainsi que pour les dernières pages de l'histoire. Les scénaristes et dessinateurs ont particulièrement bien retranscrit l'ambiance de la nouvelle avec toute les émotions accompagnant ce récit.

… dont l’ambiance rappelle le Snowpiercer.

Nous plongeons directement dans l’histoire, après une brève introduction, mêlant catastrophes climatiques et présentation des personnages. Le soleil se meurt, il grossit de jour en jour et dans 400 ans, il aura englobé la Terre et ses habitants, l’humanité n’a d’autres choix que de fuir. La Terre est transformée en vaisseau spatial, afin de rejoindre la constellation du Centaure. L'histoire débute le jour de l'arrêt de la rotation de la Terre qui coïncide avec la naissance de notre héros. C’est à travers sa destinée, que nous suivrons celle de la Terre vers sa destination finale.

Avec plus de 130 pages, cette première bande dessinée reprend avec justesse les éléments scientifiques apportés ou inventés par Liu Cixin. Nous y retrouvons également le chapitrage, qui était l'une des caractéristiques de la nouvelle permettant aux lecteurs de suivre les étapes majeures de cette épopée spatiale. 

Ajouté à ça, l'imagination débordante de l'auteur avec la création d'éléments techniques étonnant comme par exemple "les chalumeaux de Dieu", (d'immense propulseur permettant la mise en mouvement de la Terre); pimenté par de l'action et des rebondissements. Autant d'éléments qui se révéleront être des critiques sur la capacité de l'humanité à assurer sa survie.

 

Cette première adaptation est clairement une réussite et permet d'envisager une belle suite pour la série Les Futurs de Liu Cixin, dont les onze premiers albums (sur quinze) sont déjà disponibles..

 

Où le trouver ?

Chez l'éditeur !

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