Parmi les plus grand représentant graphique de l'oeuvre de Lovecraft, le mangaka Gou Tanabe (on vous invite à relire notre super dossier sur les descendants graphiques de Lovecraft) s'est imposé comme une force de proposition innovante et horriffique,venu raviver la flamme de l'auteur maudit de Providence. L'ensemble de ses oeuvres, disponibles chez Ki-Oon Editions, se voit pourvu d'une nouvelle pierre à l'édifice, et pas des moindres, puisqu'il s'agit d'un de ses récits phares : L'Abomination de Dunwich. Prévu en trois volumes, voyons ce que vaut ce retour sur les terres maudites de Lovecraft !
L'histoire
L'horreur plane sur un village perdu dans les montagnes, posant une véritable chape d'angoisse sur ses habitants déjà consumés à petit feu par une importante consanguinité. Dès le départ, Lovecraft décrit Dunwich comme un endroit sur lequel on ne peut tomber que par accident, et témoigne de suite des futurs événements abominables qui semblent avoir eu lieu dans cet endroit en perdition permanente.
Car L'horreur de Dunwich a pour genèse un jeune homme étrange nommé Wilbur, fruit d'un inceste innomable, et dont la croissance extrêmement rapide aura suscité plus d'un questionnement à son compte et ne sera finalement qu'un événement surnaturel bien moindre comparé à son intérêt pour des ouvrages interdits, des cultes sataniques, et sa connaissance effroyablement vaste. Au cœur de ce village, l'horreur commence et semble inaltérable.
L'adaptation de Gou Tanabe
Encore une fois, Tanabe saisit l'esprit lovecraftien avec clarté et maîtrise de son trait, délivrant un récit fidèle au matériau d'origine tout en sachant encapsuler l'esprit innommable du récit. Un coup de génie qui laisse optimiste pour la suite de l'histoire !