- Aussi joli que drôle
- Une histoire pleine de bienveillance sans être moralisatrice
Amateurs de fantasy animalière, d’héroïne courageuse et d’aventures sincères, mais aussi pleines d’humour, les éditions Drakoo ont de quoi vous faire plaisir ! Léonarde : La barbe du Houéran, est une bande dessinée scénarisée par Isabelle Bauthian, à qui l’on doit le très drôle Dragon et Poisons, et illustrée par Anne-Catherine Ott, dont le style a été remarqué dans Versipelle et Le Cercle de providence.
L’histoire
D’aussi loin qu’on se souvienne, humains et Bêtes ont toujours été ennemis. S’ils n’entrent pas en guerre, c’est uniquement par peur de fâcher le Houéran, un géant, protecteur de la forêt, à l'aura quasi divine. Pourtant, Léonarde, jeune guerrière prometteuse, est persuadée que la paix est possible entre les deux peuples. Il faudrait juste qu’ils parviennent à communiquer. Grâce à une ancienne formule magique, elle pense pouvoir parler la langue des bêtes. Malheureusement, le sort dérape et elle se retrouve changée en renarde. Chassée du château, elle va s’improviser émissaire auprès des Bêtes. Mais la tâche ne s’annonce pas de tout repos, quand il s’agit de négocier la paix, Leus et Goupils se montrent aussi butés que les humains !
Pendant ce temps, le père de Léonarde, maître d’armes du roi, est persuadé que sa fille a été enlevée par les Bêtes. Pour éviter une guerre, la princesse Eldorise, meilleure amie de notre jeune héroïne, est prête à tout. Même à faire appel au Houéran…
L’avis d’Alex
Il n’est pas surprenant de découvrir un tome aussi abouti et généreux, quand on sait qu’Isabelle Bauthian l’a imaginée dans son enfance. Ses personnages sont variés, vivants, et très attachants. Sublimés par le talent d’Anne-Catherine Ott, dont on remarque le passage dans le cinéma d’animation à travers les expressions des personnages au rendu particulièrement crédible.
Si Léonarde nous parle de conflits, de parti pris et de trahison, elle n’oublie jamais d’être une aventure drôle et touchante. Un humour qui fait mouche, aussi rusé que son personnage principal, et qui rend l'œuvre accessible aux petits comme aux grands.
Pas de frustration non plus puisqu’il s’agit là d’une histoire complète, en 80 pages. Néanmoins, il serait réjouissant de retrouver, un jour, la jeune guerrière Léonarde, la courageuse Eldorise et le géant aux fesses cornues, dans une autre histoire.
