- Un humour toujours aussi pointu.
- On délaisse l'enquête pour plus d'action, d'aventure et de magie, et c'est tout aussi plaisant.
Adrien Bürki peut-il faire mieux que La Couronne Boréale, le premier tome de la saga d’Otharasht ?
C’est que l’auteur avait mis la barre très haut dans le précédent roman de son aventure archéo-fantastico-policière, imposant son style avec brio tout en maniant les mots comme un virtuose ! Loin de de simplement reprendre les codes de son succès, cette suite sublime et approfondit une histoire toujours aussi passionnante.
Ariane, Max, Marteen et Tessa vous avaient manqué ? Alors bon retour à Lausève !
L’histoire
Plusieurs mois se sont écoulés depuis l’effondrement de la tour, qui a conclu les aventures de nos amis archéologues et aventuriers de tous poils (en comptant Gino le chat !)
La vie a peu à peu repris son cours pour chacun d'entre eux, sauf peut-être pour Max. En effet, cette dernière semble possédée par une force mystérieuse. En cherchant à l’aider, Tessa, Marteen et les autres vont découvrir un étrange portail apparu dans la chambre de la jeune fille. Serait-ce possible ? Et si le légendaire royaume de Nakasun était en fait situé dans un monde parallèle ? Quoi qu’il en soit, c’est bien là-bas qu’il faudra se rendre pour sauver Max du mal qui la consume. Et quel est donc le rôle de la boucle léguée à nos héros à la fin du premier livre ? Les réponses se trouvent peut-être dans la légende d’Otharasht, la dernière des reines nakasunienne.
Notre avis
Avec l’Hiver du Labyrinthe, Adrien Bürki signe la conclusion (ou pas ?) d’une saga d'aventures et de bons mots. Dans ce second tome, l’auteur quitte les rivages de l’enquête policière pour plonger dans l’aventure fantastique. Sans se départir de son humour, il nous livre une histoire intense, originale, parfois dramatique et toujours très bien ficelée.
Ce tome 2, tout en approfondissant les bases de son univers, démontre aussi une maîtrise du rebondissement égale à celle du bon mot ! Jusqu’à la toute dernière ligne, Adrien Bürki sait tenir son lecteur en haleine, pour lui offrir une conclusion rondement menée, digne des plus grandes sagas.
En conclusion
Sans se départir de son goût pour les figures de style, l’auteur est parvenu à rendre sa patte plus accessible aux néophytes. D’ailleurs, tout professeur de français devrait l’utiliser comme modèle pour illustrer les chiasmes et la périphrase, pour faire goûter un peu de cette poésie burlesque aux élèves lassés des classiques.
Quand bien même vous seriez allergiques au moindre jeu de mot (y-a-t-il vraiment quelques pisse-froids pour lire cette critique ?) il vous resterait une superbe aventure aux personnages mémorables et toujours terriblement attachants.