Critiques

Mega, le Godzilla d'Amérique latine !

Par AtNNbooJr
6 minutes 28 août 2024
Mega, le Godzilla d'Amérique latine !
On a aimé
- La DA surprenante
- Les combats de titans
- La relation père-fille adorable des deux héros
- Oh oui encore plus de Kaiju!!!
On n'a pas aimé

Mega est un comic publié par Ilatina, écrit par Salvador Sanz, un auteur argentin reconnu pour ses récits mêlant fantastique et horreur, et magnifiquement illustré grâce à son propre talent de dessinateur. Il donne vie à un univers visuellement impressionnant et aux monstres titanesques qui le peuplent.

Mega frappe d'emblée par son esthétique visuelle unique. Chaque page est un tableau, ou les scènes d'actions sont dénuées de texte, avec un usage magistral des contrastes et des textures. Les dessins donnent vie à un univers où l'immensité des monstres se conjugue parfaitement avec leur apparence étrange et difficile à comprendre pour un être humain. Les lignes sont imprécises, les ombres denses, et l’ensemble respire une intensité presque palpable. Le style graphique de Mega ne se contente pas de servir l’histoire ; il est l’histoire, transformant chaque combat titanesque en une véritable œuvre d’art de colosses aux mouvements lourds mais gracieux.

Il n'y a qu'à voir la page du Phénix, quand il fait son entrée devant les humains.

 

 

Mega est avant tout une célébration du genre kaiju, ces monstres gigantesques qui défient les lois de la physique et ravagent des cités entières. Les affrontements entre ces créatures sont d'une intensité rare, chaque coup résonnant comme un tremblement de terre. Salvador Sanz parvient à capturer la grandeur et la violence des combats à travers une mise en scène épique, où les forces de la nature semblent se déchaîner.

Chaque page, chaque vignette est un hommage aux films de monstres géants qui ont marqué des générations.


Il est impossible de lire Mega sans penser à l'influence évidente de Godzilla. Le comic s'inscrit dans la lignée des œuvres qui rendent hommage au roi des monstres, tout en apportant sa propre vision. Salvador Sanz ne se contente pas de copier les classiques, il réinvente le mythe du kaiju à travers des designs originaux et des scénarios qui capturent l'essence même de ce que représente Godzilla : une force de la nature, incompréhensible pour l'homme, incontrôlable, mais aussi, paradoxalement, une figure protectrice. Mega réussit le pari d’être à la fois une lettre d’amour au genre et une œuvre profondément originale.

 

 

Au-delà des combats et des hommages, Mega aborde des thèmes plus profonds, comme la notion de justice et de la temporalité. Les monstres, loin d’être de simples forces destructrices, sont porteurs de symboles complexes. Ces derniers sont maudits.  Emprisonnés sous terre depuis des millions d'années, ils ne cherchent qu'à se libérer, et part instinct naturel, se reproduire. Mais ce faisant, le temps se retrouverait alors aspiré à une vitesse folle. Risquant de détruire l'univers en accélérant le temps à l'infini, des entités plus anciennes encore les ont jadis scellées sous Terre, faisant de cette planète une prison ancestrale. Le comic interroge la notion de justice dans un monde où les frontières entre le bien et le mal sont floues. 

 

 

En somme, Mega d’Ilatina est bien plus qu’un simple comic de monstres. C’est une œuvre qui marie avec brio l’art visuel, l’action épique et une réflexion philosophique sur des thèmes universels. Un must-read pour tout amateur de kaiju et de récits grandioses.

 

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