Dans une volonté de faire découvrir à notre lectorat les vastes horizons de l'imaginaire littéraire, notre regard s'est posé sur la collection Ludomire proposée par la maison d'édition suisse PVH Éditions. Une intrigante collection, dont la charte graphique a tant attiré nos mirettes que nous avons voulu en décortiquer les divers ouvrages qui la compose.
Aujourd'hui, nous vous proposons un détour par les horizons noirâtres et fumeux de Printeurs, toujours sous la plume du talentueux Ploum.
L'histoire
On y suit Nellio, un ingénieur spécialisé en imprimantes 3D qui, à la suite de sa rencontre avec la mystérieuse Eve, est en passe de changer son destin et celui du monde. Mais peut-il vraiment être changé, dans une société où les publicités envahissent notre espace visuel et où les attentats sont sponsorisés ?
Notre avis
Le carburant qui anime les personnages de Printeurs se révèle être un mélange de volonté implacable et de rancœur face à un système empoisonné, et cela, Ploum nous le fait bien comprendre au travers de ses réflexions acides, mais réels, sur l'état actuel de l'humanité.
Nos protagonistes esseulés explorent les confins d'un monde impitoyable, ultra-policier et consumériste à souhait, où chaque désir formulé peut être assouvi à la seconde-même, au moyen d'implants neuraux.
Un brin plus violent et anticapitaliste que le Neuromancien de Gibson, Printeurs offre un certain vent de fraîcheur en évoquant de manière plus poussé la puissance de l'informatique, des GAFAM, mais aussi d'inventions encore naissantes comme l'imprimante 3D, socle de tout le récit.
Dommage cependant que le final soit aussi abscon et ouvre à un deuxième volume, moi qui espérait une lecture one-shot.