Critiques

Sin City : redécouvrir un classique

Par Darthfry - Nicolas
3 mn 26 septembre 2023
Sin City : redécouvrir un classique
On a aimé
Un classique à découvrir
Beau à se damner
Du "noir" moderne et innovant
On n'a pas aimé

Sin city, c'est sûrement un nom qui doit vous dire quelque chose. Si ce n'est le classique incontournable de la bande dessinée Americaine, c'est peut etre le film qui en a été tiré. Huginn & Muninn sortent une nouvelle édition agrémentée d'une nouvelle traduction. Alors celà vaut-il le coup de (re)sortir le porte monnaie ?

Le résumé

Marv un paumé psychotique doublé d'une brute avec des principes, s'endort dans les bras d'une créature de rève. Mais à son reveil, la femme est morte et la police est à ses basques. Marv va donc casser des gueules pour connaitre la verité. Dwight, lui, est un privé. Un gars droit. Mais lui aussi va voir son destin bousculé par une femme.

Notre avis

L'année derniere Frank Miller, l'enfant terrible de la bande dessinée Américaine, prend ses propriétés intellectuelles sous le bras et fonde sa propre maison d'édition, rebatant au passage les droit de parution en France de ses oeuvres. Et c'est donc Huginn et Muninn qui recupere les droits pour Sin City et 300.

Nous voici donc avec les deux premiers tomes issus de ce nouveau deal. Une nouvelle édition dotée d'une nouvelle traduction et disponible en deux formats: Souple pour l'edition de base, et cartonnée pour l'édition collector.

Une bonne idée qui permet d'ecarter l'argument économique des raisons pour ne pas se le procurer et qui satisfait les fans de belles éditions.

Ok, me direz-vous, mais Sin City qu'est ce que ça vaut ? Sin City c'est une oeuvre qui a revisité le genre noir dans les années 90, emenant le lecteur découvrir une gallerie de "gueules" dans une ville ultra corrompue et dominée par la violence et la debauche. 

Si le propos n'est pas ultra novateur, les personnages, eu,x le sont, un Marv visiblement malade et violent à l'extreme mais sympathique, un gang de prostituée auto géré, des femmes fatales en veux tu en voilà, des puissants pourris jusqu'à la moelle (voire au delà), sont autant d'archetypes revisités sous la plume de Frank Miller.

Mais la vrai révolution,  qui en fait aujourd'hui encore un classique inratable, c'est le graphisme en ombre chinoise que devellope Miller. Si sur les pages blaches, son trait parfois segmantant apparait un peu, c'est sur les pages noire ou seuls les traits de lumieres apparaissent que le génie parle. On devine parfois plus qu'on voit les personnages qui se fondent dans la nuit de Bassin City, illustrant parfaitement le propos, augmentant le coté glauque de certains decors et soulignant parfaitement les courbes feminines.

Il nous est aussi promis une nouvelle traduction, qu'en est il ? Et bien il semble que le parti pris soit celui d'une traduction moins portée sur l'argot que chez l'éditeur prècedent, plus litterrale, qui perd forcement un peu en charme, ce qu'elle gagne en clarté. Marv se met à parler comme un lord, contrastant avec son allure de brute. Meme le titre du premier tome est traduit: The Hard Goodbye (dont la preface nous decrypte les jeux de mot subtil) devient Sombres Adieux. Encore une fois, on perd en poesie ce qu'on gagne en clarté.

En clair, si vous ne connaissez pas Sin City foncez sur ce classique du comics qui, avec 300 qui arrive chez le meme editeur, marque probablement le sommet de la carriere de Frank Miller, et ceux dans l'édition normale, qui benificie d'un format plutot généraux et d'une qualité de fabrication interressante. Si vous connaisez déja vous serez évidement plutot tentés par l'edition collector qui sort à la fin du mois. Aucune excuse pour ne pas craquer, si ce n'est peut etre l'encours du compte bancaire, mais ça c'est une autre histoire...

Chez l'éditeur

Où le trouver