La fantasy est, à sa plus pure origine, une littérature d'émerveillement et d'évasion. En tant que ponts entre la réalité et le fantastique, les récits qui portent son blason sont de véritables havres fantasmagoriques où la magie s'introduit dans le quotidien comme un élément ordinaire. Si ce genre littéraire trouve ses racines dans la littérature du XIXème siècle, avec des auteurs iconiques comme Ian McDonald, Lord Dunsany, Abraham Merritt ou encore Tolkien, elle a depuis multiplié ses ramifications et ses sous-genres, au point d'être devenue davantage qu'un simple lieu où le merveilleux et la magie cohabitent en harmonie.
Cette ramification où les travers de notre époque entrent en collision avec les mondes magiques s'appelle la dark-fantasy et aujourd'hui, nous allons parler d'un de ses plus grands représentants actuels: la saga du Sorceleur, écrite par Andrzej Sapkowski.
Cette saga, composée de sept volumes, narre l'histoire de Geralt de Riv, un homme au métier plutôt particulier : sorceleur. En effet, moyennant finance, il s'occupe des monstres causant problèmes aux rois comme aux paysans.
Agissant comme une passerelle entre deux mondes qui ne peuvent se comprendre, les sorceleurs tentent d'apporter un semblant de paix dans un monde où les créatures magiques disparaissent progressivement, laissant place à un monde d'Hommes. Dans ce lieu où l'équilibre est des plus fragile, Geralt cherche son destin, au milieu de contrats, de guerres, de complots magiques, et d'un enfant de la Providence qui pourrait bien chambouler sa vie.
Véritable succès critique et commercial, devenue avec le temps l'une des plus grandes figures transmédias connues, la saga du Sorceleur se décline désormais sous tous les formats : après les livres, l'univers de fantasy slave de Sapkowski s'est vu décliné en jeux-vidéos par le studio polonais CD Projekt, et est d'ailleurs l'une des raisons du rayonnement international de l'œuvre. Après le succès total de The Witcher 3, une série est commandée par Netflix avec en tête d'affiche Henry Cavill. Sa quatrième saison devrait débarquer incessamment sous peu.
Mais aujourd'hui, nous allons nous atteler aux troisième et quatrième volumes de l'épopée du sorceleur Geralt de Riv : Le Sang des Elfes et Le Temps du Mépris.
TROISIEME VOLUME
La destinée a parlé, Ciri est unie à Geralt, et est donc emmenée en sécurité à Kaer Morhen, la forteresse des sorceleurs. L'entraînement y est long et douloureux, mais n'est rien en comparaison de ce qui semble attendre nos héros, car les pouvoirs de Ciri s'éveillent par moments, et semblent prophétiser un avenir sombre pour le monde entier... Un avenir où un immense magma noir, nommé le Nilfgaard, recouvre et détruit tout sur son passage, au point que l'équilibre même du monde en est remis en question. Une guerre se prépare, et elle sera bien pus terrible que celles des derniers siècles.
Au milieu de tout cela, les sorceleurs se questionnent quant à leur éternelle neutralité, et au potentiel rôle que certains pourraient jouer dans ce conflit. En effet, jusqu'à maintenant, il a toujours été considéré comme vérité absolue que les sorceleurs combattent uniquement les effets, pas les causes.
Et pourtant, en vue d'événements dont les enjeux les dépassent, il pourrait bien y avoir du changement dans l'air, déjà chargé de l'odeur des cadavres d'elfes. Car comme si la menace du Nilfgaard ne suffisait pas, une minorité du peuple elfique, les Scoia'tael, sont en pleine insurrection, sentant venir la fin du règne des hommes.
Les intrigues politiques sont omniprésentes dans ce nouveau tome qui fait suite directe aux événements du tome 2. On découvre ici la formation de sorceleur de Ciri, qui deviendra ensuite une formation à la magie menée par la magicienne Triss Merigold, autre personnage phare de la saga.
Faisant office de grand départ à une longue aventure, les dangers sont nombreux dans ce volume, et les mains tapies dans l'ombre tentant de saisir l'enfant surprise, encore plus.
QUATRIEME VOLUME
Dans ce quatrième volet des aventures de Geralt, la guerre est totale. Le royaume de Nilfgaard, aux portes des autres provinces, prépare ses forces pour assouvir sa soif de conquête inébranlable, et amène avec lui une ère de mépris.
Le mépris est effectivement omniprésent dans ce volume. Le mépris de Geralt envers une partie d'échecs politique, à laquelle il refuse de jouer. Mais aussi le mépris des rois envers les magiciens, désormais conspués et obligés de mener leurs actions en secret, cachés aux yeux de tous.
Alors que ces mêmes magiciens décident de mener un sommet inédit sur l'île de Thanned, Ciri continue de suivre sa formation, et est amenée à l'école des magiciennes... Geralt, toujours sur les traces du sorcier Rience, espère quant à lui pouvoir mettre sa destinée à l'abri. Mais une ère sombre s'annonce, et le conseil de Thanned pourrait jouer un rôle majeur dans l'histoire, un rôle bien plus sombre qu'il n'y paraît...
Nombreux sont les personnages nouveaux et cruciaux dans cette histoire. Au milieu des magiciens, Geralt doit pourtant se ranger d'un côté ou de l'autre, et son fatalisme naturel ne pourra y échapper : se rangera-t-il du côté des vainqueurs ou des vaincus ?
La saga sur Sorceleur refait donc peau neuve dans son format de poche chez Bragelonne, avec de sublimes illustrations de Maéna Paillet, dont Syfantasy vous invite à découvrir le travail juste ici !
La nouvelle version poche du Sorceleur est disponible juste là !