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Amazonies Spatiales : bilan et entretiens inédits
Par Exosk3let
20 minutes
18 mai 2024
Nous vous avons déjà longuement parlé des Amazonies Spatiales, c’est un projet qui est important pour nous, et nous sommes persuadé de son importance considérant les enjeux qu’il traite.
Amazonies renvoie au poumon du monde, mais également aux guerrières de la mythologie grecque. Ces deux symboles renvoient à des enjeux sociétaux fortement liés, le réchauffement climatique et l’égalité au sein de l’humanité.
Spatiales renvoie au voyage et à ce qui est au-delà de notre planète, mais également à nôtre lieu de vie.
Mises bout à bout, ces différentes thématiques ont laissé un champ très vaste à traiter pour les quinze auteurs et autrices qui ont travaillé sur ce projet. En plus de la diversité de leurs profils, du poète à la dramaturge en passant par des romancières et écrivains de thriller, le projet s’est enrichi de cinquante experts aux domaines de compétence tout aussi variés. De l’architecte à l’astronaute, c’est tout un éventail de savoirs qui ont été mis pendant un an au service de l’écriture d’Amazonies Spatiales.
On se retrouve donc avec, un ensemble de textes très variés, mais qui ensemble proposent un message à l’équilibre entre l’effrayant et l’enthousiasmant pour notre futur. Là où le désastre écologique est inévitable, il devient un changement de l’ensemble des sociétés pour un futur meilleur. Là où l’espace serait un vide inconnu centralisant l’hubris de l’humanité, il devient un lieu de redécouverte de notre monde.
C’est la force des mots mais également le savoir et la sagesse des différents acteurs de ce projet qui transparaît profondément.
Voici donc ce que nous avons gardé des différents moments passés auprès des auteurs et autrices de cet ouvrage.
Nous retracerons ici les échanges que nous avons eu avant la sortie de l’ouvrage, puis pendant la soirée de lancement et enfin deux entretiens écrits inédits que nous avons eu un peu plus tard.
1
- Premiers entretiens avec Mickaël Rémond et Berekyah Yergeau
2
- Les interviews croisées entre autrices et experts
3
- Entretien inédit avec Christophe Fiat
4
- Entretien inédit avec Maëlle Lapierre
1.
| Premiers entretiens avec Mickaël Rémond et Berekyah Yergeau
Mickaël Rémond est un auteur jonglant entre les genres du thriller, du polar et de la science-fiction. Son travail sur la résilience des systèmes informatiques le pousse à chercher les défauts et les malformations technologiques pour les changer en intrigues pasionnantes.
"J’ai imaginé qu’avec les bons outils politiques et sous la vision éclairée de quelques fous, l’espace pouvait redevenir un rêve humain, accessible à tous et fédérateur."
Cette citation résume parfaitement sa proposition au sein des Amazonies Spatiales. Il traite dans son texte d'un monde où seule l'audace et le courage permettent de passer outre la langueur et la couardise de la foule. L'individu trouve sa force dans sa cause et dans les personnes qui croient en lui, non dans une assemblée mutique ou traitresse. C'est la solidarité qui l'emporte sur l'égoïsme et la cupidité.
Pourtant il laisse également une grande place au savoir et à son accessibilité universelle. Reprenant des idées du début d'Internet pour en faire un objectif futuriste, spatial et vital. Offrir la connaissance à toutes et tous pour que rien de cela ne puisse être source d'inégalité ou de tention.
Pour en apprendre plus sur le travail de Mickaël Rémond, lisez l'entretien disponible ici.
Berekyah Yergeau est d'origine haïtienne, elle est diplômée d'art et lettres et interprétation théâtrale à la faculté de Montreal. Elle est la fondatrice de la Cie OTEP pour laquelle elle est dramaturge et metteuse en scène. Elle a le goût de l'expérimentation et de l'innovation par le théâtre.
"Il était important pour moi de ne surtout pas balayer ce qui appartient à nos préoccupations présentes, mais de leur trouver des suites et ou des pistes de solutions positives."
Comme elle l'explique dans cette citation, la dramaturge propose une pièce très proche de nous, sans fioriture ni bizarerie propre à la science-fiction. La projection qu'elle réalise est sociétale et se concentre sur des problématiques précises. Cela témoigne de son engagement auprès du pays dans lequel elle vie, la Guyanne.
Pour arriver à un résultat si prenant, elle s'est armée de toutes ses influences, de ses savoirs littéraires, mais n'a pas manqué de travailler avec les experts mis à sa disposition afin d'enrichir sa démarche.
Pour en apprendre plus sur son travail, venez découvrir l'entretien réalisé avec elle disponible ici.
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2.
| Les interviews croisées entre autrices et experts
A la lecture de la nouvelle de Sylvie Poulain, il était difficile de s'attendre à son choix d'expert pour l'accompagner dans cette interview. Biologiste, vétérianire, astronote ou encore chercheur dans le domaine de l'écologie, difficile de savoir. Puis elle m'a dit qu'elle avait une idée originale pour cette discussion, quelqu'un qui l'avait beaucoup aidé durant ce travail, une architecte : Aline Maréchaux.
C'était une rencontre passionnante pendant laquelle nous avons parlé de lieu de vie, d'espaces pour vivre ensemble et d'écologie spatiale entre autres choses. Retrouvez notre entretien complet dans la vidéo ci-dessous.
En suite ce fut le tour de Silène Edgar, elle avait choisie pour l'accompagner un véritable touche à tout de la science au pilotage en passant par la dépolution de l'espace. Adrien Normier, également auteur, a apporté un regard original sur le travail passionnant de l'autrice. Ce duo de passionné aurait certainement pu parler de science et de fiction pendant des jours, et nous les aurions écouté avec plaisir.
Voici donc la belle interview que ces deux acteurs des Amazonies Spatiales nous ont offert.
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3.
| Entretien inédit avec Christophe Fiat
Christophe Fiat est un artiste reconnu aussi bien dans le théâtre que dans la poésie. Il s'est également illustré par sa prose et la variété des thèmes qu'il aime traiter.
Vous êtes coutumier du théâtre et de la poésie, pourquoi avoir choisi la prose pour aborder Amazonies Spatiales ?
Oui, depuis 20 ans, je suis coutumier du théâtre et de la poésie mais j’ai écrit plusieurs livres en prose dont trois romans, Bienvenus à Sexpol (Éditions Léo Scheer, 2002), Retour d’Iwaki (Édition Gallimard, 2011) et récemment, Développement du sensible (Éditions du Seuil, collection Fiction & Cie, 2022). Mon récit dans Amazonie Spatiales, Cargo, s’est très vite imposé à moi comme le premier chapitre d’un romandont j’ai déjà écrit une suite… Voilà, mon personnage principal qui est astronaute, Carlotta Roller va vivre d’autres aventures. Sans doute que la SF – je préfère l’acronyme SF à l’appellation ‘littérature de l’imaginaire’ - se déploie mieux dans de la prose que dans la poésie avec l’idée d’épisode, même si par ailleurs, dans Cargo, la poésie est un motif important (mon héroïne écrit un haïku) et que dans les notes apparaît un poème intitulé Le Sentier Loyola, extrait d’une série de 20 poèmes que j’ai écrit durant notre résidence en Guyane en juin 2023.
On retrouve des références diverses au terme d’Amazonie, peut-on dire que cette nouvelle est un grand jeu de mots autour de ce nom ?
J’ai pris le terme Amazonie au pied de la lettre. Si l’Amazonie est une région naturelle d’Amérique du Sud (mon récit se passe à Kourou, au Centre Spatial Guyanais) j’ai imaginé que c’était aussi le lieu de prédilection des Amazones, guerrières légendaires dans l’antiquité grecque qui a inspiré à Kleist une belle pièce de théâtre, Penthésilée. Dans Cargo, le personnage de Carlotta Roller découvre que le Centre Spatial de Kourou est dirigé uniquement par des femmes qui vont lui révéler le secret de leur technologie spatiale peu commune, voire même étrange.
Quelles ont été vos sources d’inspirations pour créer cet univers ?
Le Culte du Cargo, des souvenirs personnels et un rapport du Sénat qui date de juin 2023.
Comment avez-vous travaillé avec les scientifiques ?
J’ai fait un seul entretien avec Erik Bertin (sémioticien) et Antoine Strugaerk (astrophysicien) et aucun avec Frédérique Ait Touati qui n’a jamais répondu à ma demande de rendez-vous pour des raisons que j’ignore. J’ai aussi pris l’initiative de contacter Jacques Arnould (éthicien et théologue qui travaille au CNES) sur les conseils de Thomas Vidal (astrophysicien). En effet, après avoir lu le livre de Jacques Arnoud : La Lune m’a dit, je me suis rendu compte que la théologie pouvait m’éclaircir, la science étant hantée – me semblait-il – par des questions et des problématiques qui touchent à la mystique, par exemple. En premier lieu, le phénomène d’Overview Effect que j’évoque aussi dans Cargo.
Que retenez-vous de cette expérience au côté de spécialistes d’un autre domaine que le vôtre ?
La littérature n’a pas de domaine, c’est plutôt un espace souple et plastique, souple parce qu’écrire touche à la création d’une langue avec tout ce que ça a d’imprévu et plastique parce les phrases à certain moment donnent de la voix ou tracent des lignes de fuite faites de méandres et de détours. Les ‘spécialistes’ comme vous dites – merci pour ce terme que je préfère à ‘expert’ - ne m’ont pas paru avoir un domaine à eux, en tout cas, je ne l’ai pas perçu. Ils font des recherches et ont des hypothèses (dont certaines sont des applications) et bien entendu ils ont un savoir que je n’ai pas. Mais ce savoir, ça a été juste du matériau pour mon récit. Ce qui m’a surtout intéressé lors des rencontres, c’est leur connaissance, c’est-à-dire d’où leur savoir partait et où il arrivait. Mais ce n’est pas fini, il y a trois semaines, j’étais en visioconférence avec Lauren Ducrey spécialiste de l’IA. Et aussi dans le dernier numéro de la revue COCKPIT que je coanime avec Charlotte Rolland nous avons publié trois poèmes d’elle.
Je vous laisse le mot de la fin :
Voici un bref poème :
DANS LA FORÊT AMAZONIENNE
J’ENTENDS UN GROUPE ÉLECTROGÈNE
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4.
| Entretien inédit avec Maëlle Lapierre
Maëlle Lapierre,la plus jeune autrice de l'équipe d'Amazonies Spatiales, a su se faire remarquer par sa plume légère et poétique. Pourtant ses textes dénotent toujours de la prose monolithique. La page et la langue deviennent d'étonnant terrains d'expresion.
Le texte que vous présentez est formé de différentes techniques narratives. Pourquoi avoir fait ce mélange entre prose, vers libres et jeu typographique ?
Autant que possible, je cherche à varier les formes narratives de mes textes. C’est une manière de faire de plus en plus présente dans mon style d’écriture. Jouer avec les mélanges de prose et de vers, utiliser des typographies spécifiques – cela me permet de créer différents effets en fonction de ce que je recherche. Parfois, c’est ce qui me semble le plus à même de représenter ce que mon personnage est en train de penser ou ressentir. Interrompre la prose par des vers libres permet de créer un décalage et attire particulièrement l’attention du lecteur sur ce qui est en train de se passer.
J’en suis encore au stade de la découverte et de l’expérimentation, c’est-à-dire que je teste différentes manières de faire. Je suis mon instinct et ce que je pense être le plus à même de représenter ce que je veux transmettre. L’écriture est un medium à la fois varié et restreint ; et j’aime explorer ce qu’il permet de faire. Il y a tellement de techniques narratives utilisables que je n’ai pas envie de me limiter à un schéma plus traditionnel, alors que d’autres formes peuvent enrichir mon texte.
Dans Larme de Terre, je m’en sers essentiellement pour représenter les émotions atypiques ou inattendues que peut ressentir Nyaguthii. Par exemple, lorsqu’elle se retrouve à observer la planète Terre depuis l’espace, quelque chose est durablement altéré au plus profond d’elle. Cette expérience change qui elle est, et j’essaie d’en rendre compte au travers de la narration.
On sent des inspirations de certains space-opéra derrière votre texte, quelles œuvres, tout média confondu, vous ont le plus directement inspiré ?
Une autrice dont je me suis particulièrement inspirée est Becky Chambers, notamment avec sa saga Un psaume pour les recyclés sauvages. Lire le premier tome a presque été une révélation pour moi. Elle décrivait un monde tellement doux et poétique que ce livre m’a vraiment marquée. C’est d’ailleurs ça qui m’a motivée à candidater au projet des Amazonies Spatiales !
De manière plus générale, je me suis beaucoup inspirée de l’esthétique et des valeurs solarpunk. Je pense que mon texte s’inscrit plutôt bien dans cette lignée. Les jeunes de ma génération et moi, nous avons besoin d’espoir, plus encore lorsque nous sommes confronté.es à la passivité politique face au dérèglement climatique. Les dystopies, qui sont majoritaires dans les représentations de la pop culture, nous enlèvent cet espoir. Je ne veux pas y céder. Je ne veux pas me dire que c’est facile de ne rien faire et de laisser le monde sombrer. C’est pour ça que le solarpunk résonne autant avec mes valeurs personnelles : il nous aide à peindre un futur optimiste, dans lequel l’environnement souffre moins des actions humaines. Les voix des personnes marginalisées sont écoutées, et souvent mises en valeur.
Je me suis aussi inspirée d’œuvres cinématographiques en science-fiction, et surtout de la série The Expanse. J’ai voulu faire en sorte que la Terre ne soit pas le centre nerveux de l’intrigue de ma nouvelle. Il y a d’autres mondes, d’autres cultures. Larme de Terre est un bon prétexte pour explorer cela : ce qui existe au-delà du spectre de représentation humain. Une population extraterrestre vient s’intéresser à nous, non pas pour ce que nous pensons être le plus captivant à propos de nous-mêmes, mais par rapport à ce qui les intrigue eux. En voulant en apprendre plus sur les humains, les ambassadeur.ice.s choisi.e.s ont l’opportunité de découvrir quel est leur mode de vie, de pensée, d’exister.
Finalement j’ai un peu mélangé différentes inspirations et univers, pour en faire quelque chose qui m’appartienne vraiment, qui soit empreint de mes valeurs et mon style !
Vous semblez avoir écarté la politique internationale de votre texte, ce qui est assez rare dans ce recueil pour être souligné. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
C’est vrai que je n’aborde pratiquement pas cet aspect, pourtant important lorsque l’on parle du futur, mais c’est un choix narratif conscient.
Tout d’abord, Nyaguthii est très peu intéressée par ce qu’il se passe sur la scène internationale. En toute honnêteté – elle n’y connaît franchement rien, et s’en fiche un peu, aussi. Bien sûr, elle se tient vaguement au courant de ce qu’il peut se passer, et encore… Lorsqu’elle habitait au Kenya, c’était son pays qui l’intéressait – ce qui est d’ailleurs encore actuel. Son pays, son village, sa famille, son peuple; elle ne considérait pas grand-chose d’autre. Une fois arrivée dans le centre d’hébergement des Apatrides, elle s’est beaucoup repliée sur elle-même – et son potager. Quitter l’orbite terrestre, c’est ce qui lui fait réaliser à quel point le monde est immense. Evidemment c’est un peu paradoxal… mais ça fait partie de son personnage.
Il y a aussi un point de vue plus pratico-pratique : dans le format qui nous était proposé, je n’avais pas l’espace de développer tous les aspects que je voulais, comme je le voulais. Les Apatrides est une manière pour moi de tout de même inclure cette communauté internationale, que j’imagine toujours présente et relativement bien portante en 2075 ! La plupart des événements se sont passés avant cette date, et je n’ai pas forcément eu l’espace de revenir dessus. Il s’agit donc bien de choix de ma part, même si c’est toujours difficile de se limiter !
Vous sortez votre jeu de rôle Per Se Fonia le 20 mai, on sent l’importance dans ces deux projets de mettre en avant des façons originales de communiquer. Est-ce central dans votre démarche artistique ?
Tout à fait ! Ca revient d’ailleurs à ce que j’ai commencé à évoquer un peu plus haut. Le langage présente des aspérités auxquelles je me raccroche pour essayer de développer différentes manières de communiquer. C’est une thématique qui imprègne Larme de Terre, puisque la population extraterrestre communique par contagion, mais qui me suit aussi dans mes différents textes – et mes projets en règle générale. Communiquer est une caractéristique du vivant ; je la trouve, personnellement, passionnante et captivante. Le langage et les communications prennent des formes qui n’ont parfois rien à voir les unes avec les autres. J’essaie justement d’explorer ça… et c’est vrai que ce jeu de rôle me permet aussi d’approfondir cette démarche.
Ecrire un jeu de rôle, son système de jeu, l’univers et tout ce que cela implique, c’est une tâche assez impressionnante. Dans Per Se Fonia, les pouvoirs attribués aux joueurs dépendent de leur spécialisation artistique. Il s’agit pour moi d’une exploration différenciée des techniques de communication, justement – car l’art permet d’échanger. Je joue aussi sur la forme de ces échanges, sur ce qu’ils permettent d’apporter aux personnes impliquées.
De manière plus générale, je me sers de mes textes pour communiquer mes messages, mes valeurs, ce que je veux transmettre – et j’essaie de le faire de manières originales, un peu atypiques, mais qui me semblent parfois plus adaptées qu’un texte traditionnel.
Dans les notes qui suivent votre nouvelle, vous expliquez avoir dû alléger certains aspects de votre texte, auront-nous l’occasion d’en découvrir plus sur cet univers ?
J’aimerais !
En tout cas, c’est un projet que j’ai. Il y a tellement à creuser, tellement à voir, et j’ai dû couper certaines parties de mon texte – ce qui a été très difficile – que j’aimerais donc pouvoir exploiter à nouveau. Je suis en train de voir avec Bragelonne s’il m’est possible d’écrire une version étendue de Larme de Terre, ou de continuer à élaborer ce qui a déjà été fait dans cet imaginaire. J’aurais envie de creuser les Apatrides (peut-être même en compagnie de mes co-auteurices !) ou le concept de reporterres, que j’ai dû couper de la version finale.
J’aimerais beaucoup vous partager ce que j’ai encore à faire découvrir de cet univers et, si les conditions me le permettent, c’est quelque chose que je compte totalement faire.
Je vous laisse le mot de la fin :
J’en profite pour vous remercier pour cet entretien. J’ai pris beaucoup de plaisir à répondre à vos questions ! Merci de m’avoir donné l’opportunité de parler un peu plus de mes projets, qui me tiennent vraiment à cœur.
Amazonies Spatiales a été une expérience magnifique et tellement enrichissante que c’est difficile d’en faire le tour ; c’est aussi pour cette raison que j’aimerais pouvoir continuer à développer ce que nous avons lancé. L’aventure ne fait que commencer !