Vous vous souvenez de ces œuvres de S.F dystopiques dans lesquelles des combats de gladiateurs modernes sont devenus le seul divertissement du peuple ? Et bien on y arrive doucement, mais sous une forme heureusement hautement plus réjouissante.
Voilà bien des siècles que nous avons mis de côté nos penchants cathartiques pour la violence de côté. Mais le succès du catch ou encore de l'UFC le prouve bien : nous autres humains aimons nous divertir en regardant deux corps s'affronter dans une arène, manette en main ou bien affalés dans notre canapé.
A ce titre, les australiens derrière l'idée d'Unifed Weapon Master (UWM) ont décidé de ressusciter des siècles de tradition martiale avec un dispositif proprement hallucinant. Pour le président d'UWM, David Psyden, il s'agit d'honorer ces arts martiaux se pratiquant avec des armes blanches, qui constituent pas moins de 96 pratiques martiales sur les trois centaines qui sont recensées dans ce bas-monde. Mais rassurez vous, les créateurs de l'UWM n'ont pas l'intention de ramener les tripes et le sang sur le devant de la scène pour autant. Pour séparer ces arts et leur pratique de leurs tristes conséquences, l'entreprise a ainsi mis au point une armure de gladiateur nouvelle génération.
Baptisée Lorica, mot qui désigne les armures en latin, ce harnois est composé de matières aussi absorbantes que souples, qui permettent aux combattants de frapper sans retenir leurs coups, tout en leur offrant la possibilité de combattre avec une certaine agilité. Pour le même David Psyden, ces armures sont d'ailleurs "sur-développées" dans le sens où elles ont été conçues pour proposer une expérience totalement sécurisante. Leur look futuriste ne trompe pas : elles sont aussi protectrices qu'impressionantes.
Sous les couches de fibre de carbone, la Lorica inclut des dizaines de senseurs, qui sont conçus pour détecter les impacts. Tout ça est assez complexe, mais techniquement, l'armure est capable d'évaluer la surface touchée par le coup ainsi que la puissance de ce dernier. Le tout est alors transmis à un ordinateur qui compte les points. Un score qui est attribué selon un système encore en cours d'élaboration. Mais d'après David Psyden, ce procédé se basera sur des estimations médicales, qui auront calculé, au préalable, la violence présumée des tous les coups possibles.
Et il y en aura de toutes sortes, puisque l'ambition de l'UWM est de ramener sur un même plan des arts martiaux qui se pratiquent sabre, épée, hachette, bâton et tout autre objet à la main, pour faire de ses combats une sorte d'UFC version armes blanches.
En phase deux de son financement, l'Unifed Weapon Master devrait se développer progressivement, commençant par des matchs privés sur le sol australien, d'ici 2016 et en guise de beta, avant de rentrer dans une compétition internationale qui promet d'être aussi passionnante que variée. Et nous n'avons aucun mal à croire à une ascension fulgurante pour cette discipline, qui convenablement médiatisée, pourrait bien se faire une place sur tous nos écrans.