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Terra Ignota d'Ada Palmer : Mieux qu'un classique, le futur de la SF

Par Maxime - Carraz
7 15 octobre 2022
Terra Ignota d'Ada Palmer : Mieux qu'un classique, le futur de la SF
Terra Ignota d'Ada Palmer : Mieux qu'un classique, le futur de la SF
1 - Présentation
2 - Une utopie inspirée d'aujourd'hui
3 - Un style nouveau pour des enjeux contemporains
1. | Présentation

Le 20 octobre est paru à Le Bélial’ la traduction du cinquième et dernier tome de Terra Ignota, une fresque SF de 2500 pages, à propos de laquelle la Kirkus review a écrit, quand sortait le troisième tome : « Intéressant, ça vaut le coup de continuer, mais ça commence à sentir la sueur ». Sur tor.com, un autre magazine en ligne américain, on lisait : « Certainement ambitieux. Intéressant ? Oui. Une réussite ? Non, du moins pas en tant que roman ». Ces deux sites n’ont pourtant rien de snob, et pourquoi, au nom de quelles prescriptions ou de quelle norme exclure Terra Ignota du romanesque ? Il me semble, pour ma part, que les arguments invoqués pour discréditer les réussites esthétiques de Terra Ignota sont les plus à même de révéler ses qualités exceptionnelles.

 

Ada Palmer est historienne de formation. Elle a un doctorat dans ce domaine obtenu à Harvard ; elle enseigne aujourd’hui l’histoire des 17 et 18e siècle en Europe à l’université de Chicago, spécialisée dans l’histoire de la philosophie. En 2008, elle co-écrit un livre sur la résurgence de la philosophie antique à la renaissance, et en 2014, elle publie seule Reading Lucretius in the Renaissance, à propos d’un poète matérialiste de l’empire romain.

 

 

En utilisant les outils narratifs et stylistiques développés par la SF depuis ses débuts, elle propose ce qui est à la fois un dialogue et un pastiche des penseurs européens des lumières - d’abord de Voltaire et de Sade dans les deux premiers tomes, puis de Hobbes.

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