L'Empire (culturel) serait en passe de connaître son premier véritable échec au box-office sur les productions Star Wars.
Là où tous les spectateurs ne se seront peut-être pas retrouvés dans la proposition de Lucasfilm sur les films Star Wars jusqu'ici, la balance économique aura largement penché en la faveur de la firme aux grandes oreilles. Même sur Rogue One, un projet qui aura coûté une certaine somme à Lucasfilm au vu de son développement complexe, le studio s'en était sorti avec le milliard de rigueur. Rien de plus normal pour la saga la plus célèbre et la plus appréciée des mondes de fiction.
Solo pose cependant un autre problème : lui-aussi aura coûté cher à Disney, après que le second (ou troisième) réalisateur Ron Howard ait dû tourner une seconde fois la totalité des plans du film suite à l'éviction du couple Lord et Miller. Les estimations tableraient sur 250 millions de budget sur la ligne d'arrivée, ajoutés à des finitions tardives qui auront retardé la campagne de promo'.
En définitive, Solo vient seulement, après dix jours d'exploitation aux Etats-Unis - et deux semaines chez nous à compter de ce mercredi - d'atteindre les 264 millions de recettes. D'après le Hollywood Reporter, qui s'appuie sur différentes analyses de spécialistes du box office, il faudrait à Disney 400 millions au moins pour gagner un premier dollar qui épongerait le coût du film et du marketing associé.
Or, on ne sait à l'heure actuelle si ce Solo réussira à atteindre pareille somme. Piégé entre l'accueil favorable de Deadpool 2 et la sortie imminente de Jurassic World : Fallen Kingdom, le film d'Howard pourrait faire perdre à Disney la somme de 50 millions. Un montant risible pour la compagnie (et pourtant, c'est quasiment le prix d'un appareil neuf), mais le symbole du premier échec suffit - en particulier vis a vis des plans en cours dans la branche des Star Wars Story.
Tout récemment, Lucasfilm annonçait le projet d'un film Boba Fett dirigé par James Mangold. Celui sur Obi-Wan donne de son côté peu de signes d'avancées actives. Que l'échec soit acté ou non, un pareil résultat suite à de telles conditions de productions devraient inciter le studio à reconsidérer le statut des prochains spin-offs - peut-être le temps de réfléchir enfin à des propositions moins fanservice ou moins superflues.
