On savait qu'une amitié indéfectible unissait Guillermo del Toro à James Cameron, qui n'est pas uniquement basée sur le cinéma.
Quand James Cameron rencontre Guillermo del Toro en 1993, il est déjà un réalisateur plus que respecté à Hollywood grâce à ses Terminator, Abyss ou Aliens 2. Le metteur en scène mexicain est lui en train de débuter sa carrière et met les touches finales à Cronos. Les deux hommes vont tout de suite s'entendre, partageant des goûts similaires quand il s'agit du 7ème Art.
Plus tard, Guillermo del Toro est pris dans l'Enfer de la production de Mimic. Si le film est appelé à devenir culte (peut-être pour les mauvaises raisons), il est pour l'instant embourbé dans une série de déconvenues et le jeune réalisateur a mis toutes ses économies dans son film pour tenter de le sauver. La Loi de Murphy prouvant une nouvelle fois toute son efficacité, il va apprendre une nouvelle encore pire.
Son père, Federico del Toro a été enlevé par des kidnappeurs professionnels (une véritable plaie au Mexique) dans sa ville de Guadalajara. Ses ravisseurs demandent pas moins qu'un million de dollars pour rendre leur captif. Une somme que n'a plus du tout Guillermo del Toro, qui ne parvient pas alors à récupérer son père.
C'est alors que James Cameron va avoir vent de cette histoire. Sans une ni deux, il va embarquer son ami dans une banque, lui donner le million de dollar réclamé et engagé un négociateur à ses frais. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, celui qui vient de finir le tournage de True Lies parvient à sortir le patriarche de sa détention (qui aura tout de même durée 72 jours) sain et sauf.
Cet acte de total désintéressement va souder définitivement les deux hommes et pousser le réal' mexicain à s'installer aux États-Unis (même si son père refusera de quitter dans son pays natal). Surtout, les deux réalisateurs sont depuis accrochés l'un à l'autre comme le révèle le créateur du Labyrinthe de Pan :
"Il m'a aidé sur chacun de mes films en dehors de Mimic, pour lequel nous étions enfermés à Toronto sans pouvoir le montrer à qui que ce soit. Pour Blade II, il m'a fait quelques remarques sur le montage. J'ai été dans la salle de montage de True Lies, Titanic, Avatar, tous ses films. Quand j'allais faire Pacific Rim, il m'a donné un cours privé sur la conversion 3D et sur la théorie de la 3D. Je ne peux rien demander de mieux ! C'est un grand ami et un encore meilleur réalisateur."
En revanche, celui qui travaille actuellement sur Crimson Peak, a révélé que cette histoire lui avait laissé des cicatrices mentales et qu'il avait "perdu une part de lui-même qu'il ne pourra jamais récupéré".
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