La société mère de Lucasfilm serait bien partie pour établir un record de profits amassés en un seul film avec la sortie prochaine du Star Wars VIII de Rian Johnson.
Le monde de l'exploitation cinématographique s'insurge face à l'avidité de ce vieil Oncle Picsou. Tandis que Lucasfilm prépare déjà l'avenir, Star Wars : Les Derniers Jedi s'assure de son côté un contrepoids à une éventuelle perte de spectateurs. Disney jouerait en effet sur un chantage difficile à suivre auprès des salles de cinémas, exigeant une part supérieure à la moyenne dans les bénéfices rapportés par la vente de tickets.
On parle ici d'un joli 65% des profits reversés au distributeur/producteur que représente la société, ce qui serait supérieur à la moyenne des studios (généralement entre 55 et 60%). Sur une franchise dont le dernier film numéroté aura terminé à deux milliards de chiffre d'affaire au box office mondial, ce différentiel est significatif.
Mais Disney ne s'arrête pas là. Pour pouvoir projeter Les Derniers Jedi, la société exige des cinémas intéressés qu'ils le diffusent dans leur plus grande salle, et ce pour un minimum de quatre semaines (indépendamment de savoir si les spectateurs seront au rendez-vous ou non). A ceux qui ne respecteraient pas cette clause sera imposée une majoration de 5% supplémentaire, pour une répartition des bénéfices qui laisserait à la maison mère de Star Wars 70% des bénéfices totaux.
Des conditions drastiques qui ont de quoi effrayer certains indépendants incapables de lutter face à la concurrence des grosses chaînes, mais pourraient faire de Star Wars VIII un film plus rentable pour la production que le précédent, et ce même avec un nombre de spectateurs moins important. Comme quoi, la Fédération du Commerce n'est jamais vraiment partie.
Comme le remarque Bleeding Cool, on retrouve une stratégie issue de la branche comics : augmenter le prix d'une série pour augmenter les profits - au final, tout est cohérent dans le pays magique de Disney.
