Un auteur incontournable du paysage littéraire s'éteint, dans son sommeil.
C'est par le biais de son épouse que nous apprenons le décès de l'écrivain Harlan Ellison, parti à quatre-vingt quatre ans dans son sommeil aujourd'hui. Un départ en douceur pour un auteur influent, dont l'oeuvre s'étend au-delà des romans, à la télévision, aux magazines, au cinéma et aux comics. Rien de moins.
Ellison commence à écrire en 1949 en livrant au magazine Cleveland News deux histoires en 1949. Sa proximité avec la bande-dessinée commence au début de l'année suivante lors d'une première collaboration avec EC Comics, et en 1955 lorsqu'il emménage à New-York dans l'idée de devenir auteur de science-fiction, il publie en deux ans près d'une centaine de nouvelles et d'articles associés au répertoire.
Revenu de l'armée, il emménage en Californie. Proche des studios, il commence à écrire pour la télévision avec des épisodes de Man from U.N.C.L.E., Star Trek ou The Alfred Hitchcock Hour, et un court passage au sein des studios Walt Disney. Ses meilleurs travaux viendront ensuite, parmi lesquels le culte Repent Harlequin! Said the Ticktockman, qui inspirera le médiocre In Time d'Andrew Lincoln et le moins médiocre V for Vendetta d'un certain Alan Moore.
Ellison poursuivra sa carrière en télévision avec Babylon 5, différentes adaptations de ses oeuvres en téléfilms - d'autres seront portées en BD par Dark Horse et DC - et une réécriture de l'oeuvre d'Isaac Asimov pour accoucher du premier script d'I, Robot, film de 2004 avec Will Smith et des robots. Ellison aura également été une figure de controverse, parfois violent, souvent en procès pour accuser les autres d'avoir plagié son oeuvre, mais son talent indiscutable et son incroyable productivité l'inscrivent comme l'un des auteurs influents du XXème siècle. On se consolera de son départ en épluchant sa biblio', impressionnante.