Alors que Lucasfilm s'emballe déjà sur la multiplicité des spin-offs, le dernier Star Wars en date peine à prendre du côté du box office.
En salles depuis mercredi, Solo, A Star Wars Story ne performe pas autant que ce que les analystes l'avaient imaginé. Leurs prévisions voyaient en effet le film de Ron Howard achever ses premiers jours dans une fourchette de 130 à 150 millions au global, et il n'est pour le moment cadencé qu'à un timide 101 millions pour 4381 salles de projections dans le monde.
A noter qu'il s'agit du démarrage le plus calme de la saga à dollar constant - Rogue One lui-même avait, en 2016, réalisé 155 millions sur la même période. Les observateurs tentent déjà de comprendre le pourquoi de cette lenteur au démarrage, interrogeant la possibilité d'une fatigue des franchises au sein du public, ou simplement, d'un film qui tombe mal après le plus événementiel Infinity War ou la concurrence que lui oppose Deadpool 2.
Un des facteurs d'explication est aussi à trouver dans le box office chinois, qui reste plus intéressé à l'heure actuelle par les super-héros que les productions Lucasfilm. Sur ces 101 millions, dix seulement émanent de ce territoire (crucial) qui se désintéresse progressivement de la saga en affichant des chiffres des chiffres de démarrage de plus en plus faibles à chaque nouvel épisode - y compris sur Les Derniers Jedis, moins performant que Rogue One sur ses quatre premiers jours.
Du côté des critiques et du public, la réponse était donnée en amont de la sortie par beaucoup : le film Han Solo était peut-être une priorité pour Lucasfilm, mais c'est à peu près tout. Là où la presse US salue une aventure quadrillée, rythmée et nostalgique, de nombreuses voix commencent déjà à s'élever pour critiquer le travail général effectué par les équipes du studio : dispensable, maladroit, passéiste. Rien qui ne parvienne à soulever les foules, semble-t-il.