Vaste débat que celui de l'avenir de la science-fiction en télévision. Si des séries comme Westworld ou Black Mirror ont fait un travail remarquable dans l'angle futuriste de nos sociétés, le space opera se présente encore comme un genre coûteux, qui demande un énorme travail d'effets visuels.
C'est un problème auquel aura eu à se confronter la série Star Trek : Discovery. Showrunner attitré depuis le départ de Bryan Fuller, Alex Kurtzman explique en interview avoir dû négocier avec CBS un budget plus important que prévu, ce qui aurait entre autres été l'une des causes du retard de la série.
"Notre budget était inférieur à ce dont nous avions besoin pour les effets visuels, et alors que le travail avançait nous réalisions que nous aurions besoin de plus d'argent alloué à cette partie. La vérité est qu'il n'existe pas un studio seul qui puisse gérer l'ensemble seul, étant donné la quantité d'effets numériques dont nous avons besoin, sans parler du délai lui-même.
Nous avons une fenêtre de trois mois sur les délais de travail, et vu tout ce que ça représente, parfois différents éléments d'un même plan doivent être divisés entre entre plusieurs studios, chacun spécialisé dans un domaine comme les textures d'eau ou d'espace."
La difficulté posée par l'envie de correspondre à des standards imposés moins par la télévision que le cinéma se pose pour CBS, qui devrait apparemment débourser entre 8 et 8,5 millions de dollars par épisode, soit plus de cent millions de dollars sur la première saison.
Ce budget impressionnant n'aura cependant pas rebuté la chaîne, qui a déjà commandé à Kurtzman une suite à cette entrée en matière. Pour beaucoup de fans, la recherche de l'esthétisme virtuel pose un problème, la série Star Trek n'étant pas de base intéressée par la performance graphique - un reproche qui aura beaucoup été fait au travail de J.J. Abrams sur les films récents.
