Comme ce fut le cas après le départ de Lord & Miller, forcés à quitter le projet Han Solo, les rumeurs vont bon train quant aux raisons qui ont poussé Lucasfilm à se passer de Colin Trevorrow.
Et s'il convient de les prendre avec des pincettes, elles sont tellement systémiques, à l'échelle d'Hollywood, que nous n'avons aucun de mal à y croire. D'après les sources de Vulture, et malgré les conspirations expliquant que les mauvais retours du prochain film de Trevorrow, The Book of Henry, soient en cause, le problème serait simplement la personnalité du bonhomme.Des cadres ayant pu travailler avec lui sur Jurassic World rapportent en effet que Colin Trevorrow aurait pris la grosse tête après avoir été personnellement nommé par Steven Spielberg pour lui succéder sur la franchise à base de dinosaures. Ajoutez à cela le carton du film , et vous obtenez un bonhomme avec qui "il est difficile de travailler."
Les mauvaises critiques de The Book of Henry ne seraient jamais que la goutte d'eau qui aurait fait déborder le vase, indiquant à Lucasfilm et sa présidente Kathleen Kennedy, déjà peu satisfaite de sa relation avec Trevorrow, que le bonhomme n'en ferait qu'à sa tête. On imagine donc qu'elle a voulu éviter un cas Han Solo sur Star Wars IX, d'autant que le réalisateur aurait été encore plus dur à gérer après les nombreux retours sur ses différents brouillons pour le film.
Bien entendu, on peut penser ce que l'on veut des talents - à l'écriture et au management - de Colin Trevorrow. Mais son cas n'est pas tellement isolé. En passant d'un film indépendant à tout petit budget, Safety Not Guaranted, à l'un des plus gros succès de l'histoire, Jurassic World, le réalisateur a été pris dans une vraie spirale, typique d'Hollywood, qui n'arrive plus à proposer des projets intermédiaires à ses jeunes réalisateurs - même si Colin Trevorrow a déjà 40 ans, ce qui pourrait aussi expliquer sa confiance à l'égard des studios.
Bref, il est facile de tirer un sale portrait du bonhomme mais il convient aussi de rappeler que Hollywood crée ses propres monstres. Maintenant, il est vrai que Kathleen Kennedy, depuis le rachat de Lucasfilm, cherche à engager des réalisateurs ayant déjà géré une autre grosse machine. Mais visiblement, cette expérience minimum, pourtant au-dessus de la moyenne hollywoodienne, ne suffit pas toujours.
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