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Critique - Le sang des immortels (Laurent Genefort, Françoise Ruscak, Francesco Trifogli) : Une quête spatiale de l'immortalité

Par Darthfry - Nicolas
3 min 9 décembre 2021
Critique - Le sang des immortels (Laurent Genefort, Françoise Ruscak, Francesco Trifogli) : Une quête spatiale de l'immortalité
On a aimé
- Un jeu de massacre passionnant
- Une réflexion intéressante
- Des dessins honorables
On n'a pas aimé
- Des ellipses brutales
- Une colorisation peu inspirée

Où qu’on aille dans la galaxie, il y a toujours des moustiques pour vous faire chier  

La mission si vous l’acceptez : Adapter un roman de 272 pages écrit par Laurent Genefort en 1997 en une bande dessinée de 120 pages. Mission impossible ? Ne soyez donc pas si impatient, la réponse arrive...

Un vaisseau émerge d’une porte spatiale au large de la planète Canalis en émettant un signal de détresse, l’équipe de secours y découvre alors, le seul passager du vaisseau, dans état proche de la mort. A tel point que se pose une question : Comment a-t-il survécu à des blessures aussi graves ?

En accédant à son journal de bord et aux données du vaisseaux, ses sauveteurs découvrent que son équipage et lui ont découvert une planète hostile où l’immortalité s’obtiendrait en buvant le sang d’un animal. Si le reste de l’équipage n’a pas survécu, le mystérieux passager, lui, aurait survécu grâce à ce breuvage. Hélas, aucune information ne sera donnée par ce dernier qui choisit ce moment pour se donner la mort, emportant avec lui son secret. Trop tard, les convoitises s’aiguisent et une équipe est envoyée à la poursuite du secret de l’immortalité.

Il est toujours délicat de passer du roman à la BD, surtout avec un format restreint, et le récit en souffre un peu, quelques ellipses un peu brutales viennent nous rappeler que des choix ont surement dû être fait pour le changement de medium. Cela dit cela ne nous sort jamais vraiment de la lecture !

Les dessins eux sont plutôt plaisant et tendent à s’améliorer sur la longueur. Pas de grands paysages, plutôt de l’intimiste sur une planète plutôt tropicale. C’est une sorte de huis clos, et la planète Verfébro (car c’est son nom), sa faune et sa flore, sont une menace. Un mot toutefois sur la colorisation, assez basique, qui sent le numérique et le travail de commande. C’est assez dommage, un dessin comme sur la couverture, aurait surement fait passer le livre dans la catégorie supérieure.

Cette impression de huis clos est aussi renforcée par les personnalités des protagonistes, composés de personnalités qui ne peuvent jamais vraiment se faire confiance. Pourquoi sont-ils ici ? Des motivations purement personnelles ? L’argent ? La mission ? Quelque chose de plus important ? Impossible de le dire avant le dénouement de cette bande-dessinée en forme de jeu de massacre où règnent le danger et la duplicité.

L’univers développé est une science-fiction spatiale classique, avec une touche d’Avatar (même si le roman lui est bien antérieur) pour la réflexion sur l’exploitation des ressources et le planète verdoyante, et d’Alien pour le coté danger omniprésent. S’y ajoutent d’autre réflexions sur l’immortalité, son prix à payer et si celle-ci est toujours enviable, sur la spiritualité même parfois. Une réflexion portée par les rencontres surprenantes faite sur Verfébro.

C’est donc un récit plutôt classique mais dont les dessins sont sympathiques et le propos plein de profondeur sur l’immortalité. Pas un chef d’œuvre mais une lecture agréable à peine gâchée par une narration parfois hachée et une colorisation moyenne.    

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Crédit dessin: Francesco Trifogli