Critiques

Les Carnets Lovecraft : Le Molosse, par Armel Gaulme, une adaptation réussie !

Par Aetherys
3 min 16 août 2022
Les Carnets Lovecraft : Le Molosse, par Armel Gaulme, une adaptation réussie !

Les exemples d'adaptation graphique de Lovecraft ne manquent pas, puisqu'en une poignée d'années, nous aurons eu une adaptation en manga avec les Chefs D'œuvres de Lovecraft, dessinés de la main experte de Gou Tanabe, ainsi qu'une version grand format plus moderne avec François Baranger.

 

 

Vous l'aurez compris, l'univers développé par le Maître de Providence est une source intarissable d'adaptation diverses et variées, donnant toujours du grain à moudre à de nouveaux artistes émergents. Derrière les horreurs cosmiques, il y a le plaisir de l'exercice stylistique, et l'envie d'expérimenter.

Mais s'il y a bien un nouvel artiste à suivre de près, dont les adaptations graphiques revêtent ici un intérêt différent d'un Tanabe ou d'un Breccia, c'est bel et bien Almar Gaulme et ses Carnets de Lovecraft. Ici, le travail d'adaptation est presque anthropologique en prenant la forme de carnets de bord s'insérant à merveille dans le procédé narratif des écrits de Lovecraft.

Après avoir adapté les nouvelles Dagon, La Cité sans Nom et Les Rats dans les Murs, il s'attaque désormais au Molosse, nouvelle écrite en 1922.

L'histoire

 

Avec l'usage d'une prose macabre conjuguée à des protagonistes adorateurs de la mort, Lovecraft effectuait avec Le Molosse un exercice de style Baudelairien exquis. Au travers d'une entrée en matière que ne renierait pas Schopenhoer, deux hommes en proie permanente à des désirs macabres et sépulcrals finissent par commettre l'impensable en pillant des cadavres. Mais c'est ce rapprochement étrange et constant avec la mort qui finira par faire planer sur eux la malédiction du Molosse...

Notre avis


Gaulme propose ici une succession de 76 pages (postface inclue), de croquis permettant de mieux appréhender et apprécier l'univers poétique et macabre de cette nouvelle. Ici, ce n'est pas forcément la qualité du trait qui est à analyser, mais bien la pertinence d'un tel travail d'édition et d'illustration... et force est de constater que le rendu est plus que réussi.


En effet, pour ceux qui sont amateurs des œuvres de Lovecraft, l'idée d'illustrer les nouvelles par de fugaces crayonnés renforce cet aspect "journal" qui s'allie à merveille à leur narration, souvent mise au passé, comme si l'auteur de ses lignes n'existait déjà plus...

Cette nouvelle collection éditée par Bragelonne est donc une petite pépite indispensable pour les amateurs de Lovecraft, comme pour les néophytes, délivrée dans un format carnet en dur de taille raisonnable, et trouvable juste ici ! 

 

Chez l'éditeur 

Où le trouver