- De l'aventure et des dialogues savoureux.
- Le personnage de Shale se dévoile enfin.
- Du conte, de la magie et des émotions.
Le quatrième tome de Les enfants de D'Hara nous surprend encore ! Un texte riche en sensations et émotions, qui se lit sans peine ; la passion dévorante pour ce monde ne s'éteindra pas de si tôt.
Le résumé
Pour sauver Kahlan, Richard et ses compagnons doivent capturer Moravaska Michec. Une quête qui les conduit dans les entrailles du Palais du peuple où ils doivent faire preuve d’un grand courage pour espérer l’emporter. Malheureusement, les pouvoirs du voyant semblent le trahir.
Notre avis
Un suspense intenable
Les dernières pages du troisième tome rendaient déjà fou et pourtant… Celles du quatrième livre sont bien plus terribles en termes de révélations et de suspens ! Tome après tome, le ton monte, le rythme s’intensifie et l’intrigue se complexifie. On a du mal à croire que le tome cinq à venir soit le dernier de Les enfants de d’Hara, tant il reste d’ennemis à vaincre et de victimes à sauver.
La déesse d’Or, la grande menace de cette série, continue inlassablement d’éprouver Richard et Kahlan, alors que le couple doit aussi supporter les facéties d’un puissant voyant, les angoisses d’une magicienne-voyante, les remontrances de Mord-Siths déterminées et les douleurs provoquées par leur future progéniture.
Une inventivité magique et géniale
La fin du tome trois laissait nos héros emprisonnés au sein du diabolique désert des supplices. Bien que le lecteur ne doutât pas du fait qu’ils se libèrent, d’une manière ou d’une autre, il ne peut qu’aimer suivre les péripéties gargantuesques des héros. Les idées de Terry Goodkind parviennent toujours à nous surprendre. Une fois de plus, Richard fait preuve d’inventivité et de force pour se sortir du pire des pétrins.
Mieux encore, il sauve tous ses camarades et tue l’un de ses ennemis avec ruse et subtilité, nous offrant des scènes intéressantes, complètement farfelues, et tellement géniales. De l’action à l’état pur, du sang giclé, des combats épiques comme on les aime ! Les dons de Richard prennent de l’ampleur, frôlent la démesure. Lui-même se surprend à manier de telles puissances.
Un ennemi intéressant
Le voyant est un ennemi redoutable mais surmontable. Cela faisait longtemps que Richard ne s’était pas battu contre un adversaire à sa mesure. Il est agréable d’observer tous les mécanismes et rouages mis en place pour l’anéantir. Un plan machiavélique, sournois mais non moins juste. Une douce vengeance, une épreuve éreintante.
Des prophéties mortelles
Comme à son habitude, Richard se plaît à dériver dans des explications magiques bien perchées. La mort constitue l’un des sujets de discussion majeur de l’ouvrage, tout comme les prophéties, l’un des centres de prédilection de l’auteur Terry Goodkind.
Les enfants de d’Hara nous rappelle ainsi les faits marquants de l’Epée de vérité ; la série y fait suite en nous relatant les conséquences des actes de Richard sur la course du monde et des étoiles. Les prophéties n’existent plus ! Le libre-arbitre a toujours fait partie des valeurs promulguées par l’auteur, et ce roman le confirme une fois de plus.
Le monologue émouvant de Shale
Le titre de l’ouvrage se comprend de deux manières ; un double-sens apparaît lorsque l’on se rapproche des dernières pages et que la magicienne-voyante Shale nous dévoile son triste passé. Son monologue nous émeut, manie des images fortes, porteuses de sens, et nous rapproche du personnage.
Terry Goodkind est un conteur de talent, qui sait nous raconter une histoire avec émotions et donner vie à ses personnages. Shale se densifie dans ce roman et nous apparaît un peu moins mystérieuse et floue qu’auparavant. Les éclaircissements sur son passé nous aident à mieux la comprendre. Il était temps !
Souvenirs, souvenirs
Voulu ou non, la fin du Serment d’un voyant nous replonge loin dans le passé, alors que le premier tome de l’Epée de vérité sortait à peine. Les références à La première leçon du sorcier se multiplient quand le récit touche à son but.
Est-ce un signe majeur pour le lecteur et un élément à retenir pour la fin de la série Les enfants de d’Hara ? Ou cela correspond-il plutôt aux réminiscences du passé de l’auteur, heureux de retourner à ses premiers amours dans ses derniers instants de vie ? Le fan devient également nostalgique, se souvenant d’une époque où le couple de héros commençait à peine à découvrir les méandres impitoyables de leur univers.
Un rythme impeccable
Ce quatrième tome apparaît mieux dosé que le troisième ; les actions restent certes nombreuses mais plus espacées dans la narration, elle-même entrecoupée de dialogues savoureux et de discours stratégiques complexes. La magicienne-voyante comprend de mieux en mieux Richard et ouvre son cœur. Les Mord-Siths se battent comme des louves et Kahlan tient sa stature de Mère Inquisitrice à la perfection, calmant les sangs chauds et apaisant les cœurs.
L’intrigue principale reste étrangement en suspend ; l’aparté du troisième tome se prolonge mais le rendu reste toujours aussi appréciable et de qualité. La chute de ce quatrième tome subjugue. De nombreuses questions se posent. Espérons que le cinquième tome nous fournisse toutes les réponses, tout en nous étonnant une dernière et ultime fois…