- les références aux jeux vidéo
- la relation fraternelle entre Mario et Luigi
Amis cinéphiles, ou amis qui ne vont au cinéma que deux fois par an, vous n’avez pas pu manquer cette sortie qui fait beaucoup parler d’elle en ce moment, produite par Illumination et Nintendo : Super Mario Bros. le film !
Pour vous, j’ai pénétré dans l’obscurité d’un cinéma, telle une guerrière dans l’antre de Bowser, un samedi après-midi où la salle était comble d’enfants, de familles et de couples venus se rouler des pelles entre deux courses sur la route arc-en-ciel. Une dédicace toute particulière au jeune homme devant moi qui avait mis du gel dans ses cheveux, et dont la touffe m’a caché le bas de l’écran pendant tout le film. Bref, dans un tel cadre, heureusement que le film en lui-même valait le coup !
Bowser menace le Royaume Champignon (encore et toujours)
Deux frères, Mario et Luigi, vivent dans le quartier de Brooklyn à New York avec toute leur famille d’origine italienne. Aussi soudés que les doigts de la main, ils rêvent de gloire et de célébrité pour leur jeune entreprise de plomberie. Lorsqu’une inondation menace Brooklyn, ils s’introduisent dans le réseau de canalisations, et se font aspirer par un mystérieux tuyau vert…
Malheureusement, de l’autre côté de ce monde enchanté, les deux frères n’atterrissent pas au même endroit. Mario se retrouve au Royaume Champignon, tandis que Luigi est fait prisonnier par Bowser dans le Pays Noir. Prêt à tout pour sauver son petit frère, Mario joint ses forces à celle de Peach, princesse du Royaume Champignon, que Bowser est bien décidé à envahir prochainement…
Pourquoi ce film est réussi
Les fans y trouveront leur compte
Alors, pourquoi ce film marche aussi bien en salles ? Eh bien, parce qu’il a réussi le pari d’allier références de jeux vidéo et fil narratif de dessin animé, pour un public de tout âge qui, forcément, aura un minimum de connaissances communes sur l’univers de Mario.
Ainsi, le film reprend principalement le lore de Super Mario Bros, mais également celui d’autres jeux, comme Luigi’s Mansion quand Luigi atterrit au Pays Noir, Mario Kart avec sa mythique route arc-en-ciel, ses dérapages et sa carapace bleue, ou encore Super Mario Galaxy avec le personnage de Lumalee, une petite étoile dépressive dont chaque réplique a bien fait rire la salle. Autant de références à la fois appréciables pour les fans, et qui passent crème dans l’intrigue même si on ne les a pas.
Les power-up des jeux vidéos (champignon, fleur de feu…) sont aussi introduits au cours des aventures de nos héros pour les aider dans leur quête, offrant des rebondissements toujours drôles et sympathiques pour qui a joué à un jeu Mario au moins une fois dans sa vie.
La musique nous rappelle également les thèmes originaux du jeu vidéo, composés par Koji Kondo, et remixés pour le film par Brian Tyler. Si vous êtes un peu sur les réseaux sociaux, vous n’avez pas pu passer à côté de la déclaration d’amour enflammée de Bowser à Peach, jouée au piano et chantée par Jack Black en VO / Jérémie Covillault en VF. Allez, juste pour vous la mettre dans la tête :
En VO :
En VF :
Des personnages dans l’air du temps
Eh oui, sous sa carapace, Bowser n’est pas qu’une cruelle tortue ! Avant de raser le Royaume Champignon, il aimerait quand même demander la main de Peach.
D’ailleurs, parlons-en, des personnages. Leur personnalité et leurs relations sont intéressantes, même en une heure et demi de film. Peach est une princesse guerrière dans l’air du temps, prête à tout pour sauver le peuple froussard des Toads (malgré la petite déception que son costume présent dans la bande-annonce soit, en fait, sa tenue de motarde qu’elle conserve après la route arc-en-ciel).
Mario ne part pas sauver Peach, mais bien son petit frère Luigi, avec qui il entretient une relation très fusionnelle. Luigi, présenté comme le « suiveur » des deux, prend tout de même son courage à deux mains lors du combat final. L’idée que les deux frères proviennent de notre monde, même si elle ne casse pas trois pattes à un canard pour qui a lu un ou deux romans de fantasy, est très bien exploitée dans ce récit et permet d’amener le lore de Super Mario par petites touches, en même temps que les frères Bros le découvrent.
Dieu merci, il n’y a pas de romance entre Mario et Peach, et tant mieux ! En une heure et demi, elle n’aurait clairement pas eu le temps d’être développée, et la priorité reste l’affrontement contre Bowser et sa terrible armée.
Une autre relation à noter est celle de Donkey Kong avec son père, qu’il essaye d’impressionner, puis avec Mario qui devient à la fois son rival et ami.
Le scénario ? Mamma mia !
Si l’on peut relever une faiblesse dans ce film, c’est son scénario. L’enchaînement des scènes est souvent trop facile, et les grosses ficelles scénaristiques ne laissent pas grande place à la subtilité. Mario rencontre Toad une minute après son arrivée au Royaume Champignon, Toad qui lui explique aussitôt que Luigi est prisonnier de Bowser et le guide illico presto au château de Peach. Autre exemple : Cranky Kong demande à Mario d’affronter son fils Donkey Kong, avec tout plein de power-up à disposition, et lui livre son armée de la jungle s’il gagne le duel… armée qu’il refusait catégoriquement de confier à Peach une seconde avant.
L’intrigue ne doit pas être complexe, mais divertissante, pour passer un bon moment en famille ou entre amis. Alors, pourquoi ces facilités marchent-elles si bien ? Parce que l’univers, encore une fois, est inspiré d’un jeu vidéo. L’histoire n’a pas vocation à être réaliste, mais à aller vite, aller à l’essentiel, privilégier l’action pour nous faire voyager.
C’est, somme toute, une recette de thèmes et de scènes versés dans le chaudron des bons vieux blockbusters, celle qui cartonne toujours au box-office. Pour un autre film qui a fonctionné malgré son scénario bancal, vous pouvez aller voir ma critique d’Avatar: The Way of Water !
La fin est honnêtement très expéditive, on ne se pose pas réellement à la suite du combat final entre Bowser et la bande de Mario.
Un univers qui nous met des étoiles dans les yeux (des étoiles, vous l’avez ?)
L’animation est visuellement époustouflante. Là-dessus, rien à redire.
Les scènes alternent entre dessin animé et jeu vidéo, à la fois dans certains plans d’ensemble (quand Mario et Luigi traversent un chantier au début du film) et dans les épreuves que traversent les personnages (les tuyaux à traverser pour monter au château de Peach, le parcours d’obstacles pour que Mario prouve sa valeur à la princesse…).
Bref, selon moi, le succès est mérité pour ce film. Il plaira aux petits comme aux grands, fins connaisseurs ou non de Super Mario !
Peach, Peach, où est la suiiite ?
Dans une scène post-générique (que j’ai loupée, honte à moi qui suis pourtant fan de Marvel), l’œuf de Yoshi apparaît à l’écran. Un teaser d’une suite ? Sans nul doute, vu le carton que ce premier opus est en train de faire au box-office mondial !
On espère tous plus de personnages introduits par la suite. On pourrait s’attendre à Daisy, Toadette, Harmonie, Waluigi et Wario… Le choix d’avoir donné de l’importance à des personnages bien moins connus, comme Cranky Kong ou Lumilee, est discutable.
Mais pas d’impatience, Super Mario Bros. le film vient tout juste de sortir et est toujours diffusé dans les salles obscures.
On vous laisse avec le trailer, si vous ne l’avez toujours pas vu !
