Critiques

Une mangaka iconique des années 70 refait surface avec deux anthologies (Partie 1)

Par Aetherys
3 min 17 janvier 2024
Une mangaka iconique des années 70 refait surface avec deux anthologies (Partie 1)

Depuis plusieurs années, nombreuses sont les maisons d'édition manga à restaurer la popularité tronquée de mangakas iconiques sur nos vertes contrées au travers de Perfect édition, de Deluxe édition et autres formats luxueux, généralement agrémentés de préface et appareils critiques.

La démarche montre bien à quel point, malgré notre statut de consommateur numéro 2 mondial de mangas, nous avons encore tant à découvrir et redécouvrir sur certains des plus grand classique du genre.

Chez l'éditeur Glénat, après la résurrection de Hoshino avec son 2001 Nights Stories dans un format cartonné gigantesque, voici qu'il réédite une mangaka iconique des années 70, encore trop peu connue chez nous, bien que l'éditeur ait récemment commencé à éditer Le Clan des Poe, j'ai nommé : Moto Hagio.

Le Shojo, un genre si mièvre ?


Figure de proue du renouveau du genre Shojo, Hagio s'est illustrée comme une artiste entière et accomplie, désireuse de développer des récits mâtures et onirique pour un lectorat féminin habituée aux romances mièvres. Il faut s'imaginer que les codes éditoriaux au Japon sont d'une rigueur absolu qui ne permet que peu de marge de manœuvre si l'on désire être édité. Pourtant, Hagio n'en a eu cure et a réussi, par son style et son écriture fouillée, à imposer de nouvelles règles.

C'est en gardant en tête cette démarche que Glénat continue d'étoffer sa gamme Shojo, tel que cela avait été proposé  avec l'arrivée de Gene Bride ou des Âmes Enflammées.

Partons desormais à la découverte de ces deux anthologies de nouvelles, mêlant rêverie, fantastique, SF et drame historique, dans un article en deux parties !

De l'humain


La première, Anthologie de l'humain, contient une sélection de cinq nouvelles dont la première, La Princesse Iguane, met d'emblée le lecteur face au style unique de Moto, avec ses thématiques orientés autour de la cellule familiale et de la quête d'identité (thématique qu'elle explore davantage dans la nouvelle suivante, Mon côté Ange !). Ensuite, impossible de passer à côté du Pensionnat de Novembre, plus connu chez nous sous le nom du Cœur de Thomas, qui est ni plus ni moins que le récit fondateur du genre Boys love. Enfin, avec le Coquetier et Pauvre Maman, Hagio revient à un cadre plus historique et évoque les travers du matricide et de l'enfance torturée.

De l'Humain est une splendide porte ouverte sur les troubles de l'esprit humain, sur notre rapport à l'unité familiale et sur les sentiments, indispensables pour découvrir le style Magio ! 

 

De l'Humain est disponible juste ici !