1.
| Pierre Boulle et Darwin
La
Planète des Singes trouve son origine en France, dans un roman
publié en 1963 par l'écrivain Pierre Boulle. Auteur au parcours
atypique, il entame à 38 ans une carrière littéraire de plusieurs
décennies, après avoir vécu un autre style de vie.
Ingénieur
de métier,
Boulle se trouve en Malaisie en 1936 dans une plantation
d'hévéas. Lorsque la Guerre éclate, il
s'engage en 1941 dans la résistance française, et s'envole vers
l'Indochine coloniale pour participer à des opérations de
sabotage.
Rapidement
arrêté par le régime de Vichy, il est condamné pour crime de
trahison aux travaux forcés, et passera deux ans dans un camp de
travail à Saïgon dont il s'échappera en 1944. Il retrouvera
ensuite les forces britanniques de la SOE à Calcutta et passera avec
eux la fin de la Guerre, jusqu'à la capitulation de l'Axe japonais.
Boulle fait partie des résistants décorés par le
Général de Gaulle. Il prend ensuite la décision d'écrire, à
l'image d'un Clancy ou d'un Flemming, en s'inspirant de ses années
d'activité pendant la Guerre. C'est de cette expérience qu'il tire
son premier succès littéraire, Le Pont de la Rivière Kwai, en
1952.
Le Pont de la Rivière Kwai est
adapté au cinéma par David Lean en 1957. Succès retentissant,
l'adaptation voit entre autres Alec Guiness se glisser dans
l'uniforme du héros, le Colonel Nicholson, vingt années avant
d'enfiler la bure d'Obi-Wan dans le premier Star Wars. Ce rôle lui
vaudra un Oscar, parmi les sept récompenses obtenues par le film
pendant la cérémonie de 1958, dont meilleur film,
meilleur réalisateur, et meilleur scénario pour le boulot de Michael Wilson et le texte original de Pierre Boulle.
En
1963, l'écrivain réalise une seconde prouesse du même ordre.
S'émerveillant dans un zoo des expressions faciales d'un gorille, si
proches de celle de l'homme, il décide de réfléchir au détour
d'un ouvrage sur l'idée pré-conçue que l'être humain a mérité
sa place dans la chaîne de l'évolution. A partir d'une uncanny
valley homme/singe anodine, le bonhomme pose donc la première pierre
d'une franchise qui traversera les générations et les décennies, et
s'imprimera comme une référence de choix dans la SF classique.
A
peine La Planète des Singes édité, un producteur acquiert les
droits du roman et mettra (comme pour Le Pont de la Rivière Kwai)
cinq ans à proposer au public une version filmique du bouquin,
relativement remanié. Si l'auteur n'est pas séduit par
l'interprétation que les studios font de son récit, il tentera à
son tour sa chance auprès du studio, pour une suite qui n'obtiendra
finalement pas l'accord des producteurs.
Si
le public n'aura jamais l'occasion de voir le film de Boulle (got it
?), il ressort du projet un succès considérable, acclamé par la
critique et le public. L'auteur s'en retournera ainsi à sa machine à
écrire, et continuera de produire jusqu'à sa mort en 1994, après
quelques autres passages par le monde du cinéma.
2.
| Planet of the Apes (1968)
Maintenant que les présentation sont faites, revenons dans le détail sur le tout premier film de la saga !
Production
Dans
les années '60, l'effervescence de la course à l'espace provoque chez le public
un besoin d'imaginaire. La science-fiction, jusqu'alors utilisée en réaction à
la peur d'une époque ancrée dans la Guerre Froide (The Day The Earth Stood Still) ou en simple motif de films catastrophes ou horrifiques, commence à être prise au sérieux par les studios.
La décennie verra par exemple naître La Planète des Vampires de Mario Bava, ou le 2001, L'Odyssée de l'Espace de Kubrick qui répondront à cette envie de créativité.
En
1963, le producteur Arthur P. Jacobs fait en son nom l'acquisition du roman de Pierre Boulle. Enchaînant les refus auprès des différents studios, il va
laisser les années s'accumuler et enrichir sa propre expérience. Auprès de la 20th Century Fox, Jacobs obtient son premier succès de producteur avec la
comédie What A Way To Go!, réalisée par J. Lee Thompson, un metteur en scène qu'on trouvera sur les quatrième et cinquième films des singes. Il s'engage ensuite dans la conception du Dr Dolittle de Richard Fleischer (oui), avant que le vice-président de la Fox, Richard D.
Zanuck, n'autorise la mise en chantier du projet Planet of the Apes, courant
1966.
Ce nom est le premier dans une liste de grands talents
à avoir participé au film. Zanuck, fils du président du studio et futur géant d'Hollywood sera plus tard responsable des débuts de carrière de Spielberg, quand il produira Sugarland Express et de l'immense Jaws, réinventant la promotion de films à gros budgets et posant ainsi le premier clou dans le cercueil du regretté Nouvel Hollywood. L'histoire veut au passage que le
studio, incapable de convaincre Ursula Andress ou Raquel Welch d'accepter le
rôle de Nova, le proposa finalement à Linda Harrison, petite-amie et future
femme de Zanuck à l'époque.
Encouragé
par le succès du Voyage Fantastique (aussi de Richard Fleischer), le studio sort néanmoins d'années difficiles, après avoir perdu gros sur la conception d'un péplum colossal, Cléopâtre, en 1963. Le film est commandé avec
un budget serré : 5,8 millions (soit environ 42 millions en dollars courants) - Le hasard voudra d'ailleurs que la plupart des épisodes de la saga tomberont après un échec financier du studio, qui réduira autant que possible les coûts et verra chaque film coûter moins cher que le précédent.
Jacobs oeuvre de son côté et évoque le projet avec l'acteur star Charlton Heston. Séduit immédiatement, il propose à la caméra un réalisateur avec qui il avait tourné Le Seigneur
de la Guerre un an plus tôt, Franklin J. Schaffner. Lui aussi sera plus tard récompensé pour son travail, lorsqu'il obtiendra l'Oscar du meilleur réalisateur sur Patton, son film suivant en 1970.
Cette petite équipe se met au travail avec un premier jet de scénario, et réalise un test-footage pour persuader le studio de viabilité du projet. James Brolin et Edward G. Robinson viennent prêter main forte à Heston pour l'occasion, mais se retireront en définitive par souci de calendrier. Sont déjà utilisés dans cette première prise de vues les costumes de John Chambers, grand nom de la prothèse dont le travail marquera la série.
Habitué des séries B et de la télévision, Chambers était connu à Hollywood pour son travail sur Star Trek (les oreilles de Spock, c'est lui). Pour l'anecdote, si le Argo de Ben
Affleck rend hommage à La Planète des Singes, c'est entre autre parce que Chambers a
participé de l'opération Canadian Caper de la CIA. dont le film s'est
inspiré. Vous voyez le personnage qu'interprète John Goodman ? C'est lui.
Scénario
et Conception
Un scénariste talentueux mais méconnu s'occupe d'écrire le script. Rod Serling, créateur de la série The Twilight Zone (La Quatrième
Dimension) et activiste politique, ira récupérer un scénario avorté de la série pour cette première ébauche.
Acheté pour 500 dollars à une certaine Madelon Champion, ce-dernier racontait comment trois
spationautes s'écrasent sur une planète hostile. Privés de l'espoir de pouvoir
rentrer chez eux, ils perdent la raison et finissent par s'entre-tuer. L'histoire s'achève sur un twist, lorsque le dernier des survivants s’aperçoit que leur
vaisseau s'était en fait écrasé sur Terre depuis le début, dans la Vallée de la
mort.
Serling conserve ce retournement et y ajoute ses propres convictions anti-guerre et son pessimisme. Dans le roman de Pierre Boulle, la civilisation des singes se trouve sur une autre planète. L'élément de surprise intervient quand, en rentrant sur Terre, le héros découvre que les singes y ont aussi évolué en son absence (c'est ce que récupérera maladroitement le film de Tim Burton). Serling choisit au contraire de dire que les spationautes humains ne se sont pas déplacés dans l'espace, mais dans le temps, et sont seulement arrivés des siècles après que l'Homme se soit entre-tué, laissant aux singes les ruines de leur monde.
L'auteur du roman n'apprécie pas cette idée, trop pessimiste. Il estime que son roman traite de l'orgueil humain sous un autre angle, plus culturel et sociétal que dans la peur de l'auto-destruction. Serling, malgré cette protestation, ne changera pas cette vision apocalyptique qui sera pour beaucoup dans l'impact du film.
La Fox ne demande pas de corrections sur ce twist, puisqu'il est ancré dans une époque où s'est déjà dressée une
continuité de films d'anticipation contre la Guerre Froide. La
fin du monde causée par la bombe atomique résonne d'autant plus dans cette décennie, à
quelques encablures de la Crise des Missiles à Cuba.
Une réécriture est cependant commandée, Serling respectant l'idée que la civilisation simiesque soit proche de la notre, voire futuriste. Pour économiser sur la construction des décors, on demande en effet un second script qui placerait l'histoire dans un monde encore primitif fait de cavernes et de forêts, réalisables en décors naturels.
Ce sera l'apport principal du scénariste (à nouveau, oscarisé) Michael Wilson, qui retrouve Pierre Boulle après Le Pont de la Rivière Kwai. Victime du McCarthysme une décennie plus tôt, Wilson ajoute à l'ensemble l'idée de séparation en castes (orang-outan, gorilles, chimpanzés) et la paranoïa collective devant un humain intelligent, potentiellement menaçant. Le reste du scénario de Serling ne sera pas modifié, à l'exception de quelques dialogues, retouchés par un troisième scénariste anonyme.
Le film entre en tournage dans la
banlieue de Los Angeles, au Fox Ranch. Y seront tournées l'ensemble des scènes dans la ville des singes, et seules celles de la plage ou dans le désert demanderont de s'exiler (notamment dans le Grand Canyon). A noter que le lagon bleu où se baignent les spationautes provient du film Dr Dolittle. La Fox recyclera de la même façon tout ce qui aura été construit pour ce premier film : décors, costumes et prothèses.
Dernier
ajout de poids à l’ensemble : le compositeur Jerry Goldsmith à la composition. Très grand
compositeur, Goldsmith accompagnera plus tard toute une génération de blockbusters, avec - entre beaucoup d'autres - le score de Gremlins, Total Recall ou
encore Alien.
Accueil
A sa sortie, le film rapporte 33 millions à la 20th Century
Fox, soit six fois son budget (à peu près 230 millions en dollars constants). Goldsmith est nommé à la cérémonie des Oscars de 1968, et Chambers obtiendra la statuette d'honneur pour son boulot aux maquillages.
Planet of the Apes premier du nom est bien accueilli par la critique. Si une production fauchée lui vole tout espoir de vieillir correctement, les décideurs de la Fox auront eu l'intelligence de mettre le projet entre les bonnes mains, et de laisser ce qui aurait pu n'être qu'une énième démonstration visuelle porter une revendication politique. Alors que Star Trek n'existe que depuis peu de temps, la science-fiction commence à se forger autour de symboles forts, y compris à travers des univers amenés à devenir des franchises.
Le studio commande en effet une suite après le succès du premier - un cas rarissime à Hollywood à l'époque. La Fox instaurera ainsi différentes traditions : sortir un film par an de la même saga, prévoir la suite avant de mesurer le succès du film en salles, et de son côté, le scénariste qui remplacera Serling et Wilson pourra aussi évoquer des concepts encore assez rares en science fiction.
3.
| Les suites
Forcément propulsé par le succès du premier film, La Planète des Singes devient ainsi une vraie saga, composée de suites diverses et variées !
Beneath
the planet of the Apes (1970)
Le choix de donner une suite se fait, comme nous le disions, dans un contexte où les seconds épisodes sont rares. Mais la Fox a dû essuyer coup sur coup l'échec de plusieurs musicals, et cherche à se renflouer. Beneath the Planet of the Apes est lancé sous la direction de Richard Zanuck, qui sera cependant mis
à la porte par son père pendant la pré-production.
Le studio revient vers Serling pour un premier scénario, mais ses idées ne plaisent pas. Ils se tournent alors vers Pierre Boulle, qui écrit son propre script, Planet of the Men. Cette suite de l'auteur original voyait le héros du premier film mener une révolte d'hommes contre la dictature des singes, représentée par la folie d'un général gorille sanguinaire. La Fox rejette là encore ce projet, pas assez dans la veine d'une fin surprise comme le premier.
Intervient
alors le scénariste qui sera à bien des égards le troisième père de la franchise. Paul Dehn, célèbre
pour avoir scénarisé Goldfinger, et plus tard, Le Crime de l’Orient Express,
est un ancien soldat britannique stationné en France pendant la Guerre. Traumatisé par la découverte de la bombe atomique en 1945, il en fera le cœur de son film.
Beneath the Planet of the Apes raconte comment une race d’hommes "survivants" continuent de s'opposer aux singes, formant un groupe religieux intégriste d'adorateurs du dernier missile nucléaire encore actif sur la planète. L'argument du film sera de
dire que deux espèces dominantes sont incapables de cohabiter sans se faire la guerre.
Aussi pessimiste que Serling, Dehn achève son film par un choc : la dernière scène montre le héros actionner la bombe, et détruit ainsi la Terre et ses deux espèces d'occupants. Le studio refuse néanmoins quelques idées au scénariste, parmi lesquels un enfant homme/singe né d'une hybridation.
Schaffner est de son côté parti tourner Patton, et a emmené Jerry Goldsmith
avec lui. On le remplace par Ted Post, un réalisateur de commande plus habitué au monde des séries TV. Post n'aime pas les idées de Dehn, et propose de faire revenir Michael Wilson à l'écriture. La Fox refuse, pour raisons de budget. Le réalisateur doit alors travailler avec un scénario qui ne l'emballe pas, et fera plusieurs modifications de son côté.
Charlton Heston ne souhaite pas revenir non plus. Il n'accepte qu'à la condition que son personnage soit peu présent et meure au cours du film. Le studio le remplace donc par un second spationaute également échoué sur la planète, qui vivra un parcours très similaire au héros du premier.
Rentable
(19 millions de recettes pour un budget de 4,7 millions), mais mal accueilli à sa sortie, Beneath the Planet of the Apes prend des airs de fiasco de production. Budget
limité, un faiseur à la caméra avec entre les mains un scénario qu'il
n'apprécie pas, un héros secondaire qui revit la même histoire que dans le
premier – bref, une suite telle que devait se l'imaginer les studios de l'époque.
Escape, Conquest, Battle (1971-1973)
La
réussite de Beneath aura été d'introduire Paul Dehn à l'écriture, un scénariste de talent qui aura compris La Planète des Singes et en fera le réceptacle de ses idéaux politiques. Désormais embarqué dans une logique de franchise, lui et Arthur P. Jacobs mettent en chantier la suite pendant la production du second. Le film sort jour pour jour un an plus tard, et s'intitule Escape from the Planet of the Apes.
Premier moment de la trilogie de César, Escape from the Planet of the Apes fait intervenir trois singes venus du futur dans le présent, réalisant le chemin inverse des spationautes du premier film. Ce renversement de perspectives amène les singes dans le monde moderne des années 70, où ils donneront naissance à un fils, avant d'être assassinés.
Tourné en six semaines pour un budget dérisoire de 2 millions, Escape est le premier film d'une série de trois à se concentrer sur l'origine de la prise de pouvoir des singes. Sur cet épisode plus léger, Paul Dehn est allé chercher Pierre Boulle qui opère comme consultant à l'écriture, et rend à la saga l'aspect satirique de son roman.
Dans Conquest (1972), César est adulte et va mener la révolte proprement dite. Le monde, qui craint le jour où les singes seront en mesure de les renverser, a réduit l'espèce en esclavage et règne sur eux dans une dystopie inspirée de 1984. Dehn insuffle à l'ensemble l'idée des conflits raciaux survenus dans les années '60, en faisant de César un Malcolm X prêt à la révolte armée.
La production refuse la fin voulue par le scénariste. Lors de la révolte, un groupe mené par César devait assassiner le gouverneur Brek, despotique leader des troupes humaines locales. La fin est remontée par le studio, qui choisit d'en inverser le sens pour proposer une version apaisée au conflit. La fin originale est aujourd'hui facile à découvrir, et fait aussi partie de l'adaptation en comics du film éditée par Marvel à l'époque.
Le film utilise dans son idée futuriste les décors urbains modernes de Century City, une zone industrielle ancienne propriété de la 20th Century Fox. Arthur P. Jacobs retrouve à la caméra le réalisateur J. Lee Thompson, metteur en scène d'expérience avec qui il avait collaboré en 1966 sur What A Way to Go!. L'homme fera un travail de mise en scène sur les angles de prises de vue et les couleurs, en cherchant un style de reportage TV. Il fera également un gros effort pour cacher la pauvreté du budget, encore réduit à 2 millions. A noter qu'il s'agit du seul film de la franchise tourné en 70mm.
Le dernier épisode de la franchise, Battle from the Planet of the Apes est encore amputé de 300 000 dollars. Paul Dehn ne peut écrire le premier scénario pour raisons de santé, et le studio se tourne vers un couple de scénaristes venus du monde de la télévision. Il viendra cependant participer à une réécriture, pour ce qui constitue l'épisode final de la trilogie.
Le film se charge de raccrocher avec l'état des lieux du premier opus de Schaffner, avec l'affirmation que les humains vont échouer face aux singes et que ceux ci reproduiront les erreurs des anciens dominants. Se concluant sur une curieuse note, encore très pessimiste, Battle vient achever une franchise arrivée à bout de souffle.
J. Lee Thompson officie une seconde fois à la caméra. On récupère les prothèses une fois de plus, mais celles-ci commencent à accuser le coup des tournages précédents, et on recycle une troisième fois les décors du Ranch Fox par souci d'économie.
Si le film place le célèbre "apes shall never kill an ape" et conclut la saga de Dehn dans ses idées, son exécution ne lui vaut pas un bon accueil en salles. Arthur P. Jacobs décède deux semaines avant la sortie du film en salles, et un accueil timide de 9,7 millions achève la saga.
Légende et continuations
Si les films ont aujourd'hui mal vieilli, la franchise aura cependant été une des premières d'Hollywood à imposer des codes que la ville du cinéma retrouvera des années plus tard. La Fox aura ainsi fait ses premiers pas dans l'exploitation d'une saga de science-fiction à long terme, avant de financer les écrits d'un jeune George Lucas quelques années plus tard.
Elle aura aussi été l'occasion d'affirmer l'idée d'une SF engagée et politique - sans concessions envers l'idée de happy end, ou de tendresse envers le genre humain. Ses continuations passeront par deux séries TV et un cartoon en 1974 et 1975, jusqu'à ce que le studio cherche à ramener les singes au cinéma.
Un long development hell mènera à une tentative de remake en 2001 sous la caméra de Tim Burton, mais l'accueil critique du film ne suffira pas à mettre de suites en chantier. Il faudra attendre le travail de Rupert Wyatt, Rick Jaffa et Amanda Silver en 2011 pour voir l'aventure de César recréée à l'écran - cette fois dans un costume virtuel révolutionnaire. On vous en parle ici si vous l'avez manqué !