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Dossier Premium : Ces 20 films de zombies qu'il faut voir
Par Alfro
26 juin 2015
Cette dernière décennie, le film de zombie est revenu sur le devant de la scène après avoir presque disparu des grands écrans. Tant et si bien que la production mort-vivante est devenue foisonnante et qu'il est difficile, pour qui voudrait se gaver de long-métrages où l'on voit du zombie croquer de l'humain, de s'y retrouver. On vous propose donc une petite sélection de notre crû des vingt films qui nous semblent indispensables pour apprécier ce genre cher à Robert Kirkman.
1
- Levez-vous, les morts !
2
- Zombie everywhere !
3
- Le zombie se modernise
4
- Les zombies ne meurent jamais
1.
| Levez-vous, les morts !
Tout commence en 1932 avec White Zombie, le tout premier film où l'on retrouvera ces morts affamés de cerveaux humains. Ce film de Victor Halperin remonte aux origines même des zombies, la culture vaudou. On découvre un couple en vacances en Haïti qui va apprendre à la dure cette culture étrangère et rencontrer l'acteur culte Béla Lugosi, qui avait déjà incarné le légendaire Dracula. Ce film lancera un pan entier du film fantastique et inspirera RobZombie au moment de nommer son groupe.
On continue avec un titre bien connu, The Walking Dead, mais qui désigne cette fois-ci le film de Michael Curtiz sorti en 1936. Le culte vaudou a été très vite oublié puisqu'ici le zombie a été créé par un scientifique fou. Un zombie incarné par Boris Karloff, qui a l'habitude d'être la création de scientifiques peu concernés par la morale puisque c'est lui qui popularisera la Créature de Frankenstein.
On saute assez loin dans le temps et on se retrouve dans les années 60 où un jeune cinéaste tout juste diplômé et inspiré par Je suis une légende de Richard Matheson décide de réaliser un film de zombies, conscient qu'il lui faut peu de moyens pour le faire. Sans le savoir George A. Romero est en train d'écrire sa légende et Night of the Living Dead, qui est son premier film, va créer une véritable zombiemania.
S'il a commencé avec ce premier film avec très peu de moyen, George A. Romero va véritablement rencontrer le succès avec Dawn of the Living Dead, sorti dix ans plus tard en 1978. Mûrement réfléchi, ce film gagne une dimension critique sur la société de consommation (le Choc pétrolier est passé entretemps) et révèle un cinéaste talentueux qui arrive à nous faire craindre les centres commerciaux.
Les années 80 commencent et le genre du zombie a déjà été largement repris. Pourtant, un jeune réalisateur, Sam Raimi, va y injecter du sang (par litres) neuf en le mêlant à une inspiration Lovecraftienne et un penchant pour le gore spectaculaire. Le résultat sera Evil Dead, qui aura rapidement une suite et un spin-off en forme de parodie fantasy complètement barrée : Army of Darkness.
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2.
| Zombie everywhere !
Si les années 80 voient les films de zombie proliférer comme des champignons après un jour de pluie, le maître George A. Romero a encore son mot à dire. En 1985, il sort Day of the Dead. Comme pour son précédent opus, il lie le genre zombiesque à la critique sociale, se penchant cette fois sur le sujet de la guerre alors qu'on est en pleine Guerre Froide. Il va surtout révéler Tom Savini, l'assistant de Romero et son fils spirituel qui réalisera par la suite des remakes fidèles des films de son mentor.
La même année, Stuart Gordon dévoile son premier film, Re-Animator. Un film d'ailleurs Librement inspiré par la nouvelle Herbert West, réanimateur, qui est écrite par un certain H.P. Lovecraft. Le réalisateur fasciné par les écrits du reclus de Providence adaptera sur grand écran plusieurs de ses écrits, comme Castle Freak ou Dagon, pour notre plus grand malheur.
Si le mythe du zombie a été largement été réadapté à la sauce américaine, un autre maître du genre, Wes Craven (qui a déjà sorti La Colline a des Yeux) repart sur ses origines haïtienne et du vaudou avec The Serpent and the Rainbow. Il le lie avec l'actualité de l'île puisque le héros, joué par Bill Pullman, doit composer avec la dictature meurtrière de Jean-Claude Duvalier.
L'année d'après, de nouveaux rites païens ramènent les morts à la vie. Mais ceux-ci ne sont pas haïtiens mais amérindiens dans cette adaptation du Simetierre de Stephen King réalisé par Mary Lambert (et pour lequel les Ramones, groupe favori du romancier, composeront une chanson originale). Celle-ci réalisera quelques années plus tard Simetierre 2, qui sera cependant pas basée sur les écrits de King mais sur un scénario original (et qui est beaucoup moins bon, il faut le reconnaitre).
Comme le film de zombie est à présent bien établi, il commence à être la cible de ses premières parodies. L'une d'elle vient de Nouvelle-Zélande, puisqu'en 1992, le pas encore connu Peter Jackson va réaliser Braindead. Si le film ne sacrifie en rien au gore, bien au contraire, il verse allègrement dans la comédie absurde, comme lorsqu'on voit des zombies copuler et donner naissance à un bébé zombie, ou lorsque le héros combat les morts-vivants à grands coups de tondeuse à gazon.
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3.
| Le zombie se modernise
Les années 90 signeront une traversée du désert pour le genre mort-vivant au cinéma (alors qu'il s'imposera sur consoles grâce à l'immanquable Resident Evil) et il faudra attendre 2002 pour découvrir un nouveau classique du genre : 28 Jours Plus Tard. Réalisé par le précurseur (là, il entrevoit le retour d'un genre par exemple) Danny Boyle et écrit par le tout aussi génial Alex Garland. Les zombies sont désormais rapides, vicieux et produits par l'homme. Surtout, la critique sociale revient sur le devant de la scène et on découvre en accompagnant un Cillian Murphy magnétique un Londres purement apocalyptique.
Puisque le genre du film de zombie revient sur le devant de la scène, autant faire revenir un classique du genre. Ainsi, en 2004, Zack Snyder réalise son premier film en faisant le remake de Dawn of the Dead du père du genre, George A. Romero. C'est un autre petit jeune que l'on retrouve au scénario, James Gunn, et les deux compères réimaginent dans les grandes largeurs le film culte en le modernisant, tant sur les thèmes que sur l'imagerie.
Retour en Angleterre et à la comédie avec le premier volet de la trilogie Cornetto d'Edgar Wright qui parodie un genre à chaque film. Dans Shaun of the Dead, il s'attaque au long-métrage de morts-vivants et réunis les losers incarnés par Simon Pegg et Nick Frost pour qu'ils affrontent ces bouffeurs de cerveaux dans un pub. Désopilant, du début à la fin.
Si ce pan du film d'horreur est surtout créé par le cinéma hollywoodien, les Japonais ne sont pas en restent et ont proposé plusieurs variantes du film de zombie. Comme Tokyo Zombie de Sakichi Sato, où les morts se réveillent après que les humains aient entassé tellement d'ordures qu'une réaction chimique a créé des zombies. Nous suivrons alors deux héros qui feront tout pour sortir du Japon, et découvrir que ce n'est pas si facile.
On retrouve James Gunn en 2006, mais il est cette fois-ci passé derrière la caméra pour Slither. Le futur réalisateur de Guardians of the Galaxy livre ici un véritable film hommage au cinéma d'horreur, notamment à John Carpenter auquel il fait plusieurs fois référence, et livre un long-métrage aussi gore qu'absurde avec des zombies infectés par un virus extraterrestre.
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4.
| Les zombies ne meurent jamais
Si l'Espagne, qui est sans doute l'une des plus meilleures terres d'accueil du cinéma d'horreur, a régulièrement contribué au film zombiesque, elle va sortir en 2007 le film de zombies le plus célèbre de son histoire avec [REC]. Ce long-métrage en huis-clos et réalisé à la caméra portée par Paco Piaza et Jaume Balagueró aura tellement de succès qu'il va engranger une série de suites (nous en sommes au quatrième opus).
Je suis une légende est un roman de Robert Matheson qui a largement contribué au genre mort-vivant puisqu'il a déjà inspiré George A. Romero au début de sa carrière. Il fut aussi directement adapté au cinéma, par trois fois, et la version la plus récente est sortie en 2007. Réalisé par Francis Lawrence, celle-ci fut largement décriée pour ne pas avoir suivi le roman à la lettre, mais reste un film efficace avec un Will Smith convaincant, tant que l'on oublie cette fin 100% "America, FUCK YEAH" !
Retour en Angleterre avec la suite du film superbe de Danny Boyle. Cette fois-ci, le réalisateur n'est plus le même, il s'agit de Juan Carlos Fresnadillo, le scénariste non plus, mais le film est tout de même de grande qualité, surtout grâce au duo Robert Carlyle et Rose Byrne qui incarne toute la terreur de survivre dans un monde ravagé comme l'est celui que l'on nous présente dans 28 Semaines PlusTard.
Si les morts-vivants ont toujours flirté avec la série Z, Dead Snow va lui y plonger la tête la première. Ce film norvégien sorti en 2009 et réalisé par Tommy Wirkola nous propose tout simplement de suivre un groupe d'étudiants qui décident de prendre des vacances en montagne avant d'être confrontés à des zombies nazis bien décidés à raviver le IIIème Reich. A partir de là, c'est du grand n'importe quoi !
Enfin, histoire de finir en se marrant un bon coup, Zombieland est ce que l'on pourrait appeler une "comédie zombiesque". Ce film de Ruben Fleischer qui affiche un casting de qualité, avec Jesse Eisenberg, Emma Stone et un Woody Harrelson parfait, et même une apparition désopilante de Bill Murray, permet de se fendre la gueule en suivant les pérégrinations d'un groupe de survivant au cours d'une Apocalypse zombie. Mortellement drôle.